Fondé en 1923, Mount Sinai Hospital (MSH) est un grand hôpital universitaire, de soins et de recherche, affilié à l’Université de Toronto. Depuis 2007, Media Corp Inc. nomme MSH l’un des meilleurs employeurs de la région du grand Toronto.
MSH aspire à une prestation de soins de santé proactifs de classe mondiale. L'hôpital veut également faire figure de chef de file national dans tous ses programmes de promotion de la diversité et des droits de la personne. Il lui importe que son personnel reflète la diversité de ses patients. En novembre 2006, MSH a confié à un consultant externe le soin de l’aider à mener un sondage auprès de sa main-d’œuvre pour en savoir plus sur son personnel, en particulier sur des caractéristiques comme la race, l’origine ethnique, les handicaps, l’orientation sexuelle, l’âge, le sexe, l’instruction, les langues et le lieu de résidence. MSH était la première institution de soins de santé de l’Ontario à se livrer à un recensement de sa main-d’œuvre d’aussi grande envergure.
Les principaux objectifs du recensement de la main-d'œuvre étaient d'aider MSH à atteindre les cibles suivantes :
À l’étape de la planification de la collecte des données, MSH s'est heurté à quelques défis, notamment :
Pour relever les défis susmentionnés, MSH a pris les mesures suivantes avant d'entamer son recensement de la main-d'œuvre :
Ces sept dernières années, le bureau de la diversité et des droits de la personne (Diversity and Human Rights Office) de MSH, sous la direction du comité de la diversité et des droits de la personne de l’hôpital (Diversity and Human Rights Committee) et de Marylin Kanee, conseillère en diversité et droits de la personne de MSH, a déployé d’intenses efforts en vue de promouvoir les questions de droits de la personne et de favoriser une culture d’inclusivité et d’équité au sein de l’hôpital. Le bureau a obtenu la confiance et le soutien des hauts dirigeants de l’hôpital, en particulier le président et directeur général. Cette confiance et ce soutien étaient très importants pour la préparation de l’hôpital au sondage. Plusieurs activités ont été menées avant la mise en place du sondage, notamment :
Former, résoudre les plaintes, élaborer des politiques, et examiner les systèmes et procédures[2];
Par exemple :
Par ailleurs, un tiers des immigrants formés à l’étranger présentait moins de probabilité d’utiliser leurs qualifications dans leur emploi (21 %) que les personnes formées ou nées ici (34 %). En outre, bien que la diversité soit bien présente dans les niveaux inférieurs et de supervision du personnel, les groupes divers (surtout les personnes racialisées) étaient sous-représentés dans les postes de la haute direction.
Par exemple :
[1] MSH appartient au RLISS du centre de Toronto. Il dessert une partie des quartiers de résidents à faible revenu de l'Ontario ainsi que de nombreux quartiers de résidents instruits, à revenu élevé. Les résidents sont issus de plus de 200 pays différents et parlent plus de 160 langues et dialectes. Dans la région desservie, on constate une concentration élevée de sans-abri et de personnes ayant une maladie mentale grave. On compte également un nombre élevé de familles monoparentales, de personnes ayant le VIH/SIDA, de jeunes sans emploi, et de personnes âgées vivant seules. Voir Mount Sinai Hospital, A Framework for Creating Health Equity In the Toronto Central LHIN (2005), p. 1, en ligne : www.mountsinai.on.ca [Rapport sur l'équité dans les soins de santé].
[2] Le bureau de la diversité et des droits de la personne a créé des groupes d'étude internes qui évaluent l'expérience des divers groupes au sein de MSH, et tenu une consultation communautaire avec dix communautés culturelles différentes qui font généralement face à des obstacles dans le domaine des soins de santé. MSH a aussi offert des politiques et programmes ciblés pour les groupes sous-représentés et mal desservis, dont un programme de mentorat d'été pour les étudiants noirs et autochtones, une clinique pour le VIH et une étude du dépistage du cancer pour les femmes à mobilité réduite. Marylin Kanee dans un entretien téléphonique avec le personnel de la Commission, le 23 mars 2009 [entretien téléphonique avec MSH].
[3] Ce taux descend à 52 % si on compte les personnes qui étaient en congé.
[4] L'échantillon du MSH sur lequel l'analyse a été fondée inclut le personnel du MSH, ses médecins employés, les enquêteurs principaux, les bénévoles et les employés de Lunenfeld. Rapport sur l'équité dans les soins de santé, supra note 1, Annexe B.
[5] Statistique Canada compile divers tableaux statistiques par région métropolitaine dans tout le Canada, y compris Toronto, selon la population d'immigrants, le revenu, la langue et d'autres indices. Une région métropolitaine est une très grande région urbaine qui compte au moins 100 000 habitants, d'après les résultats du recensement précédent. Statistique Canada, Tableaux par région métropolitaine en ligne : http://www40.statcan.ca/z01/cs0007-fra.htm.
[6] « Surtout avec les Chinois (10 %), les Juifs (9 %), les Philippins (6 %), les Indiens de l'Ouest (6 %) et les Anglais (6 %). Rapport sur l'équité dans les soins de santé, supra note 1, Annexe B.
[7] À l'Annexe B du rapport sur l'équité dans les soins de santé, MSH décrit le terme « racialisé » comme « …un terme qui exprime la race comme construction sociale plutôt que comme caractéristiques physiques perçues. » Ibid.
[8] Parmi les employés qui se sont identifiés comme ayant un handicap, 90 % ont signalé un handicap non visible et 53 %, une maladie chronique. Ibid.
[9] « Ce pourcentage reflète la réponse figurant dans une étude menée par le gouvernement canadien, mais il ne reflète pas la population GLBQB de Toronto, qui devrait atteindre au moins dix pour cent. Cette sous-représentation s'explique peut-être par la peur de la discrimination ou d'un manque de confidentialité. » Ibid.
[10] « en questionnement » a été défini dans le recensement comme « personne qui n'est pas sûre de son orientation sexuelle ».
[11] « bi-spirituel » a été défini comme « personne autochtone qui s'identifie comme gai, lesbienne, bisexuelle, transgenre ou intersexuelle ».
[12] « La prochaine fois, j'aimerais réduire le nombre de questions à 20 et donner la priorité aux questions démographiques qui concernant la race, l'origine ethnique, l'orientation sexuelle, etc. Les réponses aux autres questions, comme les activités du personnel, étaient intéressantes mais pas aussi nécessaires. J'aimerais aussi simplifier certaines questions pour éviter toute confusion. Entretien téléphonique avec MSH, supra note 2.
[13] « Le recensement de la main-d'œuvre a donné aux employés la possibilité de se familiariser avec le concept et de faire confiance à la façon dont l'organisme utilise les données du recensement. J'espère que la prochaine fois que nous effectuerons un recensement, les employés accepteront plus volontiers de nous communiquer leurs numéros d'employé. » Ibid.
KPMG s.r.l. (KPMG) est le cabinet membre canadien de KPMG International, un réseau mondial de cabinets professionnels fournissant des services de vérification, de fiscalité et de conseils, qui compte des clients dans plus de 140 pays. Au Canada, KPMG a 33 bureaux, répartis dans l’ensemble du pays, et emploie plus de 5 000 professionnels.
KPMG a pris l'engagement de créer et de promouvoir une culture de la diversité et de l’inclusion dans un milieu de travail qui respecte et met à l’honneur les différences individuelles. KPMG Canada a remporté de nombreux prix pour ses initiatives. Par exemple, depuis deux ans, KPMG est le seul cabinet d'experts-comptables, parmi les quatre cabinets les plus importants au Canada, qui ait été désigné comme l'un des
« meilleurs employeurs pour les nouveaux Canadiens » et « l'un des meilleurs employeurs pour ce qui est de promouvoir la diversité ».
En 2001, KPMG a introduit le sondage « Dites… », un sondage annuel sur la participation de son personnel. Ce sondage remplace Interchange, un sondage sur la participation des employés qui existait depuis 1996. Le sondage « Dites… » comprend 16 énoncés (sur environ 90 questions au total) en rapport avec la diversité. Certaines des questions visent à mesurer la façon dont les gens perçoivent et vivent l’expérience du milieu de travail, et à en faire le suivi.
En juin 2009, KPMG a mis en place le « profil Diversité ». Ce nouveau processus efficace et automatisé permet à KPMG de recueillir des données démographiques spécifiques sur les employés. Cet outil d'auto-identification remplace l’ancien questionnaire Équité en matière d’emploi (EE) que tous les employés de KPMG étaient tenus de remplir au cours de la période d’orientation ou « d’embarquement » suivant leur embauche, afin de permettre à KPMG de respecter les obligations qui lui incombent dans le cadre du Programme de contrats fédéraux (PCF).
Le profil Diversité comprend 14 questions, dont quatre obligatoires sur l’appartenance aux quatre groupes désignés dans le cadre du PCF et 10 questions additionnelles portant sur les sujets suivants : antécédents culturels et origine nationale, religion et croyance, langue maternelle, état marital et parental, orientation sexuelle et statut de professionnel formé à l’étranger.
Plusieurs facteurs ont conduit KPMG à recueillir des renseignements sur son personnel par le biais du sondage « Dites… », notamment les suivants :
Divers facteurs ont conduit KPMG à recueillir des renseignements sur le personnel à l'aide du profil Diversité, notamment :
Le sondage « Dites… » et le profil Diversité visent à aider KPMG à atteindre les objectifs suivants :
KPMG a dû tenir compte de plusieurs défis lors de la planification de la meilleure façon de recueillir des données à l'aide du sondage « Dites… » :
KPMG a dû tenir compte de plusieurs défis lors de la planification de la meilleure façon de recueillir des données à l'aide du profil Diversité :
Pour relever les défis mentionnés ci-dessus, KPMG a pris les mesures suivantes avant de lancer le sondage « Dites… » :
Avant de lancer le profil Diversité, KPMG a pris les mesures suivantes :
La Nouvelle approche ontarienne des affaires autochtones impose au gouvernement de coopérer avec les dirigeants et organismes autochtones à l’amélioration du rendement des élèves autochtones[1]. Le défi que le ministère de l’Éducation a dû relever afin d’aider les élèves autochtones et d’évaluer leur progrès a été « l’absence de données fiables concernant le rendement des élèves des Premières nations, Métis et Inuit en Ontario »[2].
En mars 2003, le ministère de l’Éducation a subventionné un projet de recherche sur une politique pour l’auto-identification des élèves autochtones, une initiative des Northern Ontario Education Leaders (NOEL) et du Northern Aboriginal Educational Circle (NAEC). Le Keewatin-Patricia District School Board (KPDSB) était l’un des deux conseils scolaires choisis pour collaborer à l’élaboration d’une politique pour l’auto-identification. L’intention était que cette politique soit finalement utilisée par tous les conseils scolaires des NOEL afin de fournir au ministère de l’Éducation des données fiables sur les élèves autochtones.
À la suite du projet pilote des NOEL, six conseils scolaires du Nord-Ouest de l’Ontario ont mis au point une politique d’auto-identification. « Grâce à l’adoption de ces politiques d’auto-identification, ces conseils peuvent désormais axer leurs efforts et leurs ressources sur des stratégies d’amélioration des résultats des élèves autochtones et évaluer leurs efforts au fur et à mesure[3]. »
Le KPDSB est l’un des conseils scolaires de l’Ontario les plus dispersés sur le plan géographique[4] avec 16 écoles élémentaires et cinq écoles secondaires réparties sur une surface de plus de 70 950 km2 dans le Nord-Ouest de l'Ontario[5] Le KPDSB dessert environ 5 446 élèves[6], dont 38 % s’identifient comme Autochtones[7]. Il est estimé que ce chiffre atteindra 50 % d’ici 2010[8].
Répondre aux besoins de cette population d’élèves croissante était l’un des principaux facteurs qui ont poussé le KPDSB à élaborer et approuver la politique pour une auto-identification volontaire et confidentielle des élèves des Premières nations, Métis et Inuit (Voluntary and Confidential Self-Identification for First Nations, Métis and Inuit Students Policy) (la « politique »), en 2004[9]. En 2005, le KPDSB a demandé à tous ses étudiants autochtones[10] de s'auto-identifier sur les formulaires d'inscription à l'école. C'était le premier conseil scolaire de l'Ontario à le faire.
De nombreux facteurs ont conduit le KPDSB à la décision de recueillir des renseignements sur l'auto-identification auprès de ses élèves autochtones. Par exemple :
La collecte de renseignements sur l'auto-identification auprès des élèves autochtones du KPDSB va dans le sens des objectifs que le conseil a établis pour l'éducation de ses élèves autochtones dans son territoire de compétence, notamment[12]:
Le KPDSB s’est retrouvé confronté à plusieurs défis au moment de la planification de sa politique, entre autres :
Afin de relever ces défis, le KPDSB a pris un certain nombre de mesures avant d'envoyer aux familles autochtones les formulaires d'inscription demandant des renseignements sur l'auto-identification, notamment:
Le KPDSB est déterminé à atteindre ses objectifs en matière d'éducation des Autochtones et à faire état des progrès accomplis auprès des communautés autochtones et du grand public. Le conseil scolaire continue de recueillir des données sur l'auto-identification en maintenant la question sur le formulaire d'inscription des nouveaux élèves. Les secrétaires et le personnel de première ligne continueront à suivre une formation sur la façon d’expliquer, avec discrétion et respect, aux étudiants et à leurs familles le contenu de la politique et de répondre à leurs questions. Autres mesures prises par le KPDSB :
[1] Le ministère de l’Éducation de l’Ontario définit le terme « autochtone » comme regroupant les peuples des Premières nations, Métis et Inuit. Selon le ministère, « Conformément à la définition de peuples autochtones de la Constitution, toute politique d’auto-identification élaborée par un conseil scolaire doit reconnaître l’existence des quatre cohortes suivantes d’élèves autochtones qui fréquentent les écoles ontariennes financées par la province : 1. élèves des Premières nations qui habitent dans des collectivités des Premières nations et fréquentent des écoles élémentaires ou secondaires financées par la province dans le cadre d’une entente sur les frais de scolarité; 2. Élèves des Premières nations qui habitent dans un lieu relevant de la compétence d’un conseil scolaire et fréquentent des écoles élémentaires ou secondaires financées par la province; 3. Élèves Métis qui fréquentent des écoles élémentaires ou secondaires financées par la province; 4. Élèves Inuit qui fréquentent des écoles élémentaires ou secondaires financées par la province. » Les élèves autochtones qui habitent dans des collectivités des Premières nations et fréquentent les écoles élémentaires ou secondaires situées dans ces collectivités ne sont pas représentés par les politiques d’auto-identification élaborées par les conseils scolaires provinciaux. Ministère de l’Éducation de l’Ontario, Les chemins de la réussite pour les élèves des Premières nations, Métis et Inuit (2007), p. 9, en ligne : www.edu.gov.on.ca [rapport du MOE]. Selon le recensement de 2001, plus de 75 % de la population autochtone de l’Ontario habite dans des zones relevant de la compétence d’un conseil scolaire financé par la province. Ibid. p. 7.
[2] Ibid., p. 6-7.
[3] Ibid., p. 8.
[4] Ministère de l’Éducation de l’Ontario, Réaliser le potentiel d’apprentissage, Stratégies efficaces de conseils scolaires pour améliorer le rendement des élèves en littératie et en numératie – Rapport d’étude de cas : Keewatin-Patricia District School Board (2006), p. 13, en ligne : www.edu.gov.on.ca.
[5] Lors d’un entretien téléphonique du 23 mars 2009 avec un membre du personnel de la CODP, Larry Hope, directeur de l’éducation du KPDSB, a déclaré qu’« en termes de kilomètres carrés, [la région que couvre le KPDSB] est géographiquement équivalente à la taille de la France » [entretien téléphonique du KPDSB].
[6] En 2008, le KPDSP comptait l’équivalent temps plein de 5 446 élèves inscrits. Ce chiffre a peut-être fluctué depuis. Voir le rapport annuel du directeur de 2008 (2008 Director’s Annual Report) du Keewatin-Patricia District School Board, (2008), en ligne : www.kpdsb.on.ca [Rapport annuel].
[7] Le KPDSB adopte la définition d’« autochtone » endossée par le ministère de l’Éducation.
[8] Rapport annuel, supra note 6.
[9] Keewatin-Patricia District School Board, Board Policy 315 (2004), en ligne : www.kpdsb.on.ca [Politique du conseil].
[10] Veuillez noter que le terme « autochtone » sera utilisé pour désigner les élèves des Premières nations, des Métis et des Inuit, dans le reste du document, sous réserve d’une indication expresse contraire.
[11] Rapport du ministère de l'Éducation, supra note 1, p. 6, et Politique du conseil, supra note 9, p. 2.
[12] Politique du conseil, supra note 9, p. 1-2.
[13] « Lorsque les chiffres sont suffisamment petits pour que de l’information personnelle soit révélée, aucune information de ce genre ne sera communiquée. Le nombre est de 15 élèves ou moins. » supra p. 3.
[14] Rapport du ministère de l'Éducation, supra 1, p. 19
[15] Northern Ontario Education Leaders (NOEL), « Projet d’auto-identification et de recherche sur la communication orale du Secrétariat de la littératie et de la numératie », en ligne : NOEL www.noelonline.ca/index.php?pid=39 . Voir aussi le rapport annuel, supra note 6.
[16] NOEL, langage oral, supra note 15.
[17] Rapport annuel, supra note 6.
[18] Ibid.
[19] KPDSB – entretien téléphonique, supra note 5.
[20] Ibid.
[21] Ibid.
Fondée en 1964, l’Université de Guelph (U de G) compte sept collèges dont les programmes couvrent les sciences naturelles et les sciences physiques, les sciences sociales ainsi que les lettres et les sciences humaines. L’U de G qui tient résolument à l’équité, est classée comme l’une des meilleures universités canadiennes polyvalentes parce qu’elle se consacre à l’amélioration de l’apprentissage des étudiants et à la recherche innovatrice.[1]
En 1990, l’U de G a réalisé un recensement à grande échelle de son effectif et établi une politique et un plan d’équité en matière d’emploi, à la suite du travail entrepris en 1987 quand elle s’est officiellement engagée à participer au Programme de contrats fédéraux (PCF).[2] Dans le cadre de ce programme, les employeurs régis par le gouvernement provincial qui ont plus de 100 employés et qui veulent obtenir des contrats du gouvernement fédéral d’un montant de 200 000 dollars ou plus doivent faire preuve d’engagement pour mettre en œuvre l’équité en matière d’emploi.[3]
Cela signifie que les employeurs doivent travailler avec les employés pour déceler et éliminer les obstacles systémiques à la sélection, l’embauche, la promotion et la formation de quatre groupes désignés – Autochtones, membres des minorités visibles, femmes et personnes handicapées. Les employeurs doivent aussi prendre des mesures pour accroître la participation de ces groupes à tous les niveaux de l’emploi, par exemple en recueillant des renseignements sur l’effectif interne, ou des données internes sur la représentation à l’aide de questionnaires de déclaration volontaire qui satisfont aux exigences prévues par la Loi sur l’équité en matière d’emploi et par ses Règlements. Depuis, l’U de G a fait un recensement de tout son effectif en 2000, et a pris des mesures pour promouvoir l’équité et parvenir à avoir un effectif représentatif.[4]
Les objectifs clés du recensement de l’effectif consistaient à aider l’U de G à :
Au moment de planifier la meilleure façon de rassembler des données en 2000, l’U de G a affronté plusieurs défis :
Avant de lancer le recensement de l’effectif, l’U de G, en suivant les conseils tirés des critères et des lignes directrices du Programme de contrats fédéraux, a :
[1] Site Web de l’Université de Guelph, en ligne : www.uoguelph.ca/. En 2008, la revue Maclean's a classé l’U de G comme l’une des quatre meilleures universités polyvalentes au Canada (« polyvalente » désigne des établissements qui ont une activité de recherche importante et une vaste gamme de programmes au niveau du premier cycle et du deuxième cycle, y compris les diplômes à finalité professionnelle) : voir Maclean’s, « Comprehensive Rankings » (2008), en ligne : Macleans.ca oncampus.macleans.ca
[2] Université de Guelph, « Employment Equity Survey March 6 to 10 » (1er mars 2000), en ligne : News@Guelph www.uoguelph.ca/atguelph/00-03-01/articles/equity.html.
[3] Ressources humaines et développement des compétences Canada, Programme de contrats fédéraux, en ligne : www.hrsdc.gc.ca [Programme PCF].
[4]Voir Ressources humaines et développement des compétences Canada, Lignes directrices pour la Loi sur l’équité en matière d’emploi et du règlement : Ligne directrice 4 : Cueillette de renseignements sur l’effectif, en ligne : Ressources humaines et développement des compétences Canada www.hrsdc.gc.ca [Lignes directrices].
[5] Tous les employés à temps plein et temporaires qui travaillaient sur le campus principal de l’U de G ont fait l’objet du sondage, ainsi que les employés qui n’étaient pas à Guelph – ceux qui travaillaient dans les collèges agricoles de l’Université (campus d’Alfred, de Kemptville et de Ridgetown) et dans les stations de recherche de l’U de G.
[6] On entend par taux de retour le pourcentage de sondages retournés, vierges ou remplis.
[7] On entend par taux de réponse le pourcentage de personnes qui ont rempli le sondage.
[8] Le PCF s’attend à un taux de retour d’au moins 80 %.
[9] Après 2000, le bureau de recherche et de planification institutionnelles de l’Université a assumé cette responsabilité.
[10] Université de Guelph, Employment Equity Systems Review Summary Report, (2002) page 2, en ligne : www.uoguelph.ca/hre/eep/docs/esrevieweng.pdf [Systems Review Report]. Pour en savoir plus sur les résultats du recensement de l’effectif de 2000, voir le document de l’Université de Guelph, Report of Employment Equity Workforce Analysis (2000), en ligne : www.uoguelph.ca/hre/eep/docs/eewfa_eng.pdf [Résultats du recensement de 2000].
[11] L’examen des systèmes d’emploi visait à repérer et à éliminer les obstacles pour les « groupes recherchant l’équité » à l’Université, groupes qui avaient été historiquement défavorisés dans l’emploi. Cet examen portait sur les personnes qui faisaient partie des quatre groupes désignés et des « lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres et transsexuels ». Systems Review Report, supra note 10, page 1.
[12] Par exemple, le climat de travail à l’Université était « généralement positif », la haute direction tenait résolument à l’équité en matière d’emploi, et les considérations en la matière avaient été incluses dans les politiques et les procédures d’embauche du corps enseignant, afin de rationaliser le processus et de le rendre plus transparent . Ibid., page 2.
[13] Ibid. page 8.
[14] Pour que l’U de G obtienne le soutien et le taux de participation élevé dont elle avait besoin, le comité était conscient que la culture organisationnelle de l’Université nécessitait, pour réussir, d’instaurer un processus fortement consultatif et très transparent.
[15] L’U de G a décidé de concevoir un court sondage en quatre questions sur l’équité en matière d’emploi qui était conforme aux Lignes directrices et qui fournissait un niveau suffisant de données qu’elle, en qualité d’organisation, était prête à traiter et prête à y donner suite. L’Université a décidé de ne pas poser d’autres questions, par exemple sur l’orientation sexuelle, parce qu’il n’y avait pas de données de comparaison provenant de Statistique Canada à ce moment-là. Le 10 mars 2009, lors d’une entrevue téléphonique avec, Patrick Case, membre de la commission, il a ajouté : « nous ne voulions pas nous engager à recueillir des données et ne pas avoir de réponses sûres et certaines au sujet de ce que nous allions faire avec ces données ». Les Lignes directrices pour la Loi sur l’équité en matière d’emploi et du règlement et les critères du PCF n’exigent pas non plus que les entrepreneurs recueillent de telles données. Voir le Programme PCF, supra note 3, et les Lignes directrices, supra note 4.