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Rapport annuel 2008-2009

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Message de la commissaire en chef

Plus tôt cette année, nombre de Canadiens et de Canadiennes ont été émus de voir une image de ce que pourrait être une société inclusive alors que nous avons applaudi nos athlètes et artistes à l’occasion des Jeux olympique et paralympiques. Ces jeunes bourrés de talent ayant différents niveaux d’aptitudes nous ont donné de nombreuses manifestations d’excellence dans les sports, les arts et la culture.

Peu après, le Canada a ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées des Nations Unies. Loin d’être « juste un traité parmi bien d’autres », la Convention est essentiellement la promesse du Canada de protéger, promouvoir et faire progresser les droits des personnes handicapées.

De tels faits marquants nous aident à percevoir clairement les possibilités qui s’ouvrent à nous lorsque les droits de la personne, ces mots qui forment le Code des droits de la personne, deviennent réalité. Ils nous rappellent également que lorsque ces droits sont absents, ces possibilités s’évanouissent et des personnes sont mises à l’écart et réduites au silence. En Ontario de nos jours, bien des gens font encore face à des obstacles et à la discrimination dans leur foyer, leur milieu de travail, leur lieu de culte, les services et les activités sociales, en raison de caractéristiques personnelles comme leur pays d’origine, leur sexe, leur handicap, leur religion ou la couleur de leur peau.

Au cours de la dernière année, les travaux de la Commission ont eu pour objet de repérer des obstacles systémiques, de les éliminer et d’aider à créer de nouveaux processus qui favorisent l’inclusion et le respect des droits de la personne. En guise d’exemples, mentionnons nos travaux visant à mettre fin à la discrimination dans le domaine du logement locatif ainsi que les nouveaux partenariats que nous avons établis pour jeter de la lumière sur les maladies mentales et éliminer les stéréotypes et la discrimination qui y sont souvent associés.

Notre travail peut se définir en trois mots : éduquer, autonomiser, agir. Nous n’avons pas ménagé nos efforts pour enseigner aux Ontariens et Ontariennes quels sont leurs droits et ce qu’ils peuvent faire lorsqu’on porte atteinte à ces droits. Et pendant que nous dispensions cette éducation, eux aussi nous éduquaient – tant sur les causes et les effets de la discrimination que sur la façon dont nous pourrions les aider à l’éliminer.

Nous avons travaillé avec des secteurs comme ceux de l’éducation, des services policiers et des administrations locales pour évaluer leurs activités sous l’angle des droits de la personne et veiller à ce qu’elles soient inclusives et ouvertes à tous. Grâce à cette autonomisation, les dirigeants municipaux se sont attaqués au racisme et à la discrimination, et les services de police ont entrepris d’éliminer les préjugés au sein de leurs organismes. Pour leur part, les éducateurs s’efforcent de répondre aux besoins de tous les enfants de leur collectivité.

Et lorsque l’éducation et le partenariat n’ont pas suffi, nous avons pris d’autres mesures. Donnons-en pour exemple notre intervention dans la cause d’une femme à qui on a ordonné d’enlever son niqab avant de témoigner dans une affaire portant sur une agression sexuelle, notre travail pour veiller à ce que le programme des allocations pour régimes alimentaires spéciaux du gouvernement ontarien ne soit pas discriminatoire et les requêtes que nous avons déposées auprès du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario pour faire en sorte que tous les services de transports en commun de l’Ontario soient accessibles aux personnes qui ont une déficience visuelle.

L’action ne consiste pas uniquement à porter une affaire devant un tribunal judiciaire ou administratif, parfois il s’agit avant tout de parler ouvertement. On constate un déclin de la conversation respectueuse dans notre société, surtout quand il est question de sujets « délicats » comme le racisme, la religion et la façon d’aborder des droits qui peuvent sembler contradictoires. Mais nous devons parler pour nous comprendre – et la Commission continuera de prendre l’initiative de telles conversations et de trouver des cadres où tous peuvent y participer en toute sécurité.

Le présent rapport annuel donne un bref aperçu de ce que la Commission a fait en 2009-2010 pour éduquer, autonomiser et agir. Certes, nous n’avons pas accompli ce travail à nous seuls. Pour arriver à des changements systémiques efficaces, il faut que tous abordent la tâche avec leurs bagages de compétence et d’expérience sans se laisser distraire par les créneaux et les chasses gardées de chacun ou par la façon dont on a toujours fait les choses. Nous avons eu la chance extraordinaire de trouver de tels partenaires. Nous les remercions et continuerons avec plaisir à collaborer avec eux.

Au sein de la Commission, un groupe dévoué de commissaires contribue à formuler la vision concernant les droits de la personne en Ontario et un personnel de grand talent met cette vision en pratique. Je remercie mes collègues les commissaires, le personnel et nos partenaires – qui ensemble forment une équipe extraordinaire. C’est pour moi un privilège de travailler avec chacune et chacun d’entre eux.

Ce rapport porte sur ce que nous avons accompli l’an dernier, mais il donne également une idée du travail qui nous attend. Ce sera à la fois un plaisir et un défi que de continuer à faire le travail nécessaire pour édifier une culture de respect des droits de la personne pour tous les Ontariens et toutes les Ontariennes.

 

La commissaire en chef,
Barbara Hall

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