La charte des services policiers à Windsor

Les services policiers sont un élément essentiel des collectivités partout en Ontario – les agents de police font partie de nos quartiers et de notre vie quotidienne, et ce sont les premières personnes que nous voyons en situation de crise. L’expérience, positive ou négative, qu’une personne vit lorsqu’elle est en contact avec la police peut avoir des conséquences personnelles à long terme. Voilà pourquoi il est tellement important d’ajouter au travail policier une perspective sur les droits de la personne.

De notre collaboration avec divers services policiers, notamment à Toronto, la Commission a tiré des leçons qui pourraient être utiles à d’autres services policiers de l’Ontario. Nous publierons bientôt un guide que les services policiers pourront utiliser pour envisager leurs activités sous l’angle des droits de la personne.

En février 2011, nous avons entrepris une initiative conjointe avec les services policiers de Windsor, la Commission des services policiers de Windsor et le Collège de police de l’Ontario pour aborder les questions de droits de la personne dans les activités policières afin de prévenir la discrimination et le racisme.

Les quatre organismes se sont engagés à mettre en œuvre une initiative conjointe de charte en matière de droits de la personne. Elle s'inspire d'un projet réalisé par le service de police de Toronto, la Commission de services policiers de Toronto et la Commission, entre 2007 et 2010. L'objectif principal de la charte est d'examiner les politiques et programmes existants, et d'élaborer des stratégies qui aideront le service de police et la Commission des services policiers à résoudre les problèmes en matière de droits de la personne.

L'initiative vise à cerner et à éliminer toute pratique discriminatoire dans la prestation des services au public ainsi que dans les processus d'emploi du service de police, notamment en ce qui concerne l’embauche, les mutations, le maintien en poste et les promotions. Le projet, d'une durée de trois ans, sera dirigé par un groupe de travail composé de représentants des quatre organismes. Le groupe devra cerner les problèmes de droits de la personne et les étudier, concevoir des plans d'intervention, élaborer des initiatives et mesures, et rendre compte publiquement de ses progrès.

En 2003, la Commission a publié un rapport d’enquête sur le profilage racial dans les secteurs de la police, de l’éducation et autres. Un prix trop élevé : les coûts humains du profilage racial a suscité un immense intérêt de la part des médias et des débats dont notre société avait grand besoin sur les questions raciales en Ontario.