Annexe 3 : Glossaire

Analyse des méprises : Méthode que l’enseignante ou l’enseignant emploie en écoutant l’élève lire d’un passage d’un texte (ou livre) non connu. L’enseignante ou l’enseignant observe les erreurs, ou méprises, de l’élève afin d’évaluer comment l’élève aborde le processus de lecture, quelles stratégies d’indices il ou elle doit améliorer, et quel est son niveau de compréhension globale du passage.

Anomalie : L’article 1 de la Loi sur l’éducation définit une ou un « élève en difficulté » comme étant une ou un « élève atteint d’anomalies de comportement ou de communication, d’anomalies d’ordre intellectuel ou physique ou encore d’anomalies multiples qui appellent un placement approprié dans un programme d’enseignement à l’enfance en difficulté ». Les catégories d’anomalies (ou conditions pouvant nuire à la capacité d’apprendre des élèves) sont les suivantes : anomalies de comportement, anomalies de communication, anomalies intellectuelles, anomalies physiques et anomalies multiples. Les troubles d’apprentissage sont présentés comme un exemple d’anomalie de communication.

Apprentissage par l’enquête ou la découverte : Méthode d’apprentissage qui laisse les élèves découvrir les concepts, plutôt que de les leur enseigner directement.

Attaque : Son initial du mot ou syllabe qui vient avant le son de la voyelle (p. ex., le son « ch » dans « chat »).

Autochtone : Terme générique servant à désigner collectivement les Premières Nations, les Métis et les Inuits.

Automatisme : En contexte de lecture, capacité de lire des mots avec rapidité et précision; reconnaissance rapide et sans effort des mots par des lecteurs compétents.

Comité d’identification, de placement et de révision (CIPR) : Comité qui décide si l’élève doit être identifié ou non comme élève en difficulté. Le comité identifie les anomalies de l’élève, compte tenu des catégories et des définitions d’anomalies établies par le ministère de l’Éducation, prend une décision concernant le placement approprié de l’élève et révise l’identification et le placement au moins une fois par année scolaire.

Conception universelle de l’apprentissage (CUA) : Approche pédagogique qui prône la conception d’un curriculum et d’un enseignement efficaces et accessibles à tous les élèves.

Connaissance alphabétique : Connaissance du nom et de la forme des lettres, et des associations entre les lettres et les sons. Le principe alphabétique fait référence à l’idée selon laquelle il existe une relation systématique entre les lettres (ou groupe de lettres) et les sons des mots qu’elles produisent.

Conscience phonémique : Capacité à reconnaître et à manipuler des sons individuels (phonèmes) dans les mots à l’oral. La conscience phonémique est un pilier de l’apprentissage de la lecture et de l’orthographe chez les élèves, qui se développe à mesure de cet apprentissage.

Conscience phonologique : Capacité de se concentrer sur des unités de langage et les manipuler, y compris des phonèmes et des unités plus grandes comme des syllabes. La conscience phonémique est l’aspect important de la conscience phonologique lorsqu’il s’agit d’apprendre à lire les mots.

Correspondance entre les graphèmes et les phonèmes, relations entre les graphèmes et les phonèmes : Correspondance entre les lettres imprimées et les sons qu’elles représentent.

Cours appliqués : Cours offerts en 9e et 10e année qui permettent aux élèves de suivre des cours de préparation au collège de la 11e et la 12e année, que les élèves doivent réussir s’ils veulent être admis dans un collège.

Cours élaborés à l’échelon local : cours donnant droit à des crédits, autorisés par le ministère de l’Éducation et élaborés par un conseil scolaire, une administration scolaire, une école provinciale ou une école privée inspectée. Les cours élaborés à l’échelon local peuvent donner droit à des crédits obligatoires ou optionnels menant au diplôme d’études secondaires de l’Ontario. Ces cours aident les élèves à satisfaire à leurs besoins en matière d’éducation s’ils accusent du retard par rapport aux attentes de l’année d’études.  

Cours théoriques : Cours les plus difficiles sur le plan académique en 9e et 10e année. Ces cours sont obligatoires pour suivre les cours de préparation à l’université de la 11e et la 12e année, que les élèves doivent réussir s’ils veulent être admis à l’université.

Discrimination systémique, obstacles systémiques : Attitudes, formes de comportement, politiques ou pratiques qui font partie des structures sociales et administratives d’un établissement, d’un secteur ou d’un système, et qui créent ou perpétuent une situation de désavantage relatif chez les groupes visés par le Code, comme les élèves handicapés. Ces attitudes, comportements, politiques ou pratiques peuvent sembler neutres en apparence, mais ont néanmoins un effet « préjudiciable » ou un effet d’exclusion.

Dossier scolaire de l’Ontario (DSO) : Dossier permanent établi pour chaque élève inscrit dans une école administrée par un conseil scolaire ou le ministère de l’Éducation. Ce dossier est créé lorsque l’élève entre à l’école et est transmis à la nouvelle école de l’élève s’il ou elle change d’école.

Douance : Type d’anomalie intellectuelle aux termes de la Loi sur l’éducation, qui est qualifiée de degré exceptionnellement élevé de capacité intellectuelle générale qui nécessite des expériences d'apprentissage différenciées d'une profondeur et d'une ampleur supérieures à celles normalement fournies par le programme scolaire ordinaire afin de satisfaire le niveau de potentiel. Les données relatives aux élèves doués sont souvent exclues des données de l'Office de la qualité et de la responsabilité en éducation (OQRE) sur les élèves ayant des besoins particuliers en matière d’éducation.

DSM-5: Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’American Psychological Association qu’utilisent les professionnels de la santé pour étudier et diagnostiquer des « troubles » particuliers, en parler et traiter les personnes qui en sont atteintes.

Dyscalculie: Trouble d’apprentissage précis caractérisé par des difficultés à apprendre et à comprendre les mathématiques.

Dysgraphie : Trouble d’apprentissage précis qui nuit à l’écriture, comme des difficultés d’épellation, de calligraphie ou d’expression de la pensée sur papier.

Dyslexie : Trouble d’apprentissage spécifique caractérisé par des difficultés à reconnaître les mots de façon exacte et (ou) fluide, et (ou) à les décoder et à les épeler. Ces difficultés de lecture des mots sont présumées être d’origine neurobiologique. Elles peuvent aussi occasionner des problèmes de compréhension de lecture et limiter l’acquisition du vocabulaire et des connaissances générales au moyen de la lecture. D’après le DSM-5, la dyslexie est un terme de rechange qui renvoie à un schéma de difficultés d’apprentissage caractérisées par des difficultés dans la reconnaissance exacte ou fluide des mots, et des habiletés limitées à décoder et à épeler les mots. La dyslexie est le plus courant des troubles d’apprentissage. On la qualifie parfois de trouble de lecture ou de trouble d’apprentissage en lecture.

Effet Matthew : Terme utilisé pour la première fois en contexte de lecture par le psychologue canadien Keith E. Stanovich pour expliquer la tendance qu’ont les différences initiales des élèves sur le plan des compétences de base en lecture à créer des écarts importants à long terme. Aussi appelé « avantage accumulé ».

Élèves ayant des besoins particuliers en matière d’éducation : Pour les besoins des évaluations de l’Office de la qualité et de la responsabilité en éducation, ces élèves incluent tous les élèves qui ont un plan d’enseignement individualisé (PEI) et pourraient ou non avoir été qualifiés d’« élèves en difficulté » par un comité d’identification, de placement et de révision (CIPR), à l’exception des élèves dont la difficulté est la douance.

Élèves en apprentissage de la langue (EAL) : Terme utilisé à l’heure actuelle en Ontario pour faire référence aux apprenants multilingues. Selon le ministère de l’Éducation, il s’agit d’élèves des écoles de langue anglaise financées par les fonds publics de l’Ontario dont la langue maternelle n’est pas l’anglais, ou est une forme d’anglais considérablement différente de la forme d’anglais utilisée dans le milieu de l’éducation de l’Ontario, et qui pourraient avoir besoin de mesures ciblées de soutien à l’éducation afin d’en arriver à maîtriser la langue anglaise. Ces élèves pourraient être nés au Canada, ou récemment arrivés au pays.

Enseignant(e) en formation initiale : Personne inscrite dans un programme d’éducation de futurs enseignants offert par une faculté d’éducation, qui doit remplir les exigences du programme en matière de cours et d’expérience sur le terrain, et obtenir son certificat d’enseignement de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. Aussi appelé(e) « candidat(e) à l’enseignement ».

Équité substantielle : Principe juridique qui vise l’obtention de résultats équitables, et pas nécessairement d’un traitement égal (égalité formelle). On l’obtient en offrant un accès égal et des chances égales, ainsi que des services et des avantages qui satisfont aux besoins et circonstances uniques de la personne, y compris tout désavantage culturel, social, économique et historique. Le but de l’équité substantielle est de reconnaître et de surmonter les obstacles qui ont mené au manque d’équité.

Exclusion : Refus par un conseil scolaire d’admettre une ou un élève dans une école ou une classe. Cela n’est pas équivalent à une suspension ou à une expulsion.

Fiche d’observation individualisée : Outil d’observation utilisé pour évaluer les comportements de l’élève en lecture à voix haute, et en particulier ses réponses exactes, ses substitutions, ses omissions, ses insertions, ses tentatives, ses répétitions, ses demandes d’aide, les mots qui lui ont été dits et ses propres corrections. 

Fluidité : Capacité de lire des textes avec précision et à un bon rythme comparativement aux élèves du même âge, en y mettant l’expression appropriée lors de la lecture à haute voix. Les lecteurs dont la lecture est fluide n’ont pas à concentrer leur attention sur le décodage des mots et peuvent donc se concentrer sur le sens du texte.  

Graphème : Lettre imprimée qui représente un son, ou phonème.

Instruction (et pratique) progressive ou échelonnée : Instruction qui divise le travail en petites tâches afin que les élèves puissent se concentrer sur des objectifs spécifiques et gérables, et miser graduellement sur leurs connaissances pour accroître leurs compétences et capacités. Les enseignants offrent un soutien temporaire par la modélisation et d’autres techniques, et des possibilités multiples de s’exercer. Ce type d’instruction donne aux élèves une structure de soutien à l’apprentissage qui leur permet de développer la capacité d’appliquer de façon indépendante les nouvelles connaissances et compétences.

Intersectionnalité, intersection des besoins : Cadre ou approche qui tient compte de la façon dont le croisement de plus d’une dimension identitaire protégée par le Code peut causer un ou plusieurs obstacles ou situations discriminatoires (p. ex., la façon dont l’appartenance à une Première Nation ou communauté métisse ou inuite, la race, le sexe, le statut socioéconomique, l’arrivée récente au pays, le statut de réfugié ou d’élève en apprentissage de la langue, ou la présence au sein du système de bien-être de l’enfance peuvent s’ajouter à un trouble de lecture pour créer des situations uniques et superposées de désavantage et de discrimination).

LGBTQI2S+ :  Lesbiennes, gais, bisexuels, transgenres, queer, intersexués et bispirituels.

Littératie équilibrée ou littératie globale équilibrée : Méthode pédagogique arrimée à la méthode globale d’enseignement de la lecture. Une telle méthode postule que les élèves en immersion en langue parlée et écrite feront l’acquisition de compétences de base en lecture. Ces approches ne permettent pas l’acquisition systématique de la conscience phonologique et de l’analyse graphophonétique. Les enseignants qui emploient ces méthodes « se dégagent graduellement de la responsabilité » de modéliser la lecture de textes ou de livres : ils en viennent successivement à la lecture partagée, à la lecture guidée, puis à la lecture autonome par les élèves. Ces méthodes ne vont pas dans le sens d’un enseignement efficace des compétences de base en lecture des mots, comme le décrivent les recherches scientifiques.

Littératie structurée : Enseignement direct et systématique des structures du langage parlé et écrit pour l’enseignement des compétences de base en lecture des mots.

Modifications, attentes d’apprentissage modifiées : Changements apportés aux attentes relatives à l’année d’études pour une matière ou un cours en vue de répondre aux besoins d’apprentissage de l’élève. La modification des attentes place les élèves visés en position de déficit par rapport aux attentes standards de l’année d’études et peut nuire à leur accès futur à un enseignement équivalent à celui de leurs pairs.

Morphème, morphémique : Plus petite unité significative des mots. Un morphème peut être un mot entier ou une partie d’un mot, comme un préfixe ou un suffixe. La morphologie fait référence à l’étude des structures des mots.

Non-mot : Groupe de lettres qui ressemble à un mot, mais ne l’est pas (p. ex., pib). La lecture de non-mots aide à mesurer la connaissance du système graphophonétique des élèves.

Orthographe : Code d’une langue écrite.

Philosophie du langage global : Point de vue selon lequel les enfants apprennent à lire naturellement, essentiellement par des expériences d’alphabétisation signifiantes et authentiques, et par l’exposition aux livres et à d’autres formes de littératie.

Phonème : son individuel des mots exprimés à voix haute. Il existe environ 44 phonèmes en anglais et 36 phonèmes en français.

Phonologique : Qui a trait aux sons d’une langue/à la structure des sons des mots parlés (phonologie).

Plan d’amélioration et d’équité : Nouvel outil de planification que les conseils scolaires soumettront annuellement à compter de mai 2022. Ce plan donnera les grandes lignes des activités prévues par le conseil pour la prochaine année au chapitre de l’amélioration et de l’équité (il remplace les anciens plans d’amélioration et plan d’amélioration du rendement scolaire des conseils). Selon le ministère de l’Éducation, ce plan établit les priorités, les buts et les indicateurs de rendement de la province en matière d’éducation afin d’appuyer l’amélioration continue de la qualité, et servira d’outil standardisé aux conseils scolaires pour cerner les gestes locaux qui permettront d’améliorer le rendement (y compris en littératie), le respect des droits de la personne, l’équité, le bien-être et les transitions de tous les élèves.

Plan d’enseignement individualisé (PEI) :  Plan écrit décrivant le programme et (ou) les services d'éducation de l'enfance en difficulté requis par l'élève, y compris les adaptations dont il ou elle a besoin pour l’aider à satisfaire aux attentes sur le plan de l’apprentissage. Un PEI doit être élaboré pour chaque élève identifié comme étant en difficulté par un comité d’identification, de placement et de révision (CIPR). Un PEI peut également être élaboré pour des élèves ayant des besoins particuliers en matière d’éducation, mais dont les difficultés n’ont pas encore été reconnues par un CIPR. UN PEI est un document de travail qui précise les attentes d’apprentissage qui pourraient être modifiées ou les attentes de rechange aux attentes du curriculum qui pourraient être fixées dans une matière ou un cours, selon l’année d’études. Le PEI rend compte des connaissances et des habiletés particulières qui doivent être évaluées aux fins de la communication du rendement de l’élève.

Plan pour l’enfance en difficulté : Plan fondé sur des normes provinciales qui décrit les programmes et services d’éducation de l’enfance en difficulté qu’offre un conseil scolaire. Conformément au Règlement 306 pris en application de la Loi sur l’éducation, chaque conseil scolaire est tenu de maintenir un plan pour l’enfance en difficulté, de le réexaminer chaque année et de le modifier à l’occasion afin de répondre aux besoins existants des élèves en difficulté du conseil et de présenter toute modification à la ministre ou au ministre à des fins d’examen. Le plan doit aussi être mis à la disposition du public.

Réponse à l’intervention (RAI) ou système de mesures de soutien multiniveaux (SMSM) : Cadre dans lequel les élèves bénéficient d’un soutien supplémentaire (multiniveaux) en fonction de leurs besoins, mais toujours avec un enseignement en classe et des mesures d’intervention d’une qualité supérieure, reposant sur la recherche scientifique.

Représailles : Geste ou menace ayant pour but de punir une personne pour avoir revendiqué, exercé ou refusé de violer un droit prévu au Code.

Rime : Partie d’une syllabe qui contient la voyelle et tout son de consonne qui suit (p. ex., « at » dans « chat »).

Statut socioéconomique : Position ou classe socioéconomique d’une personne ou d’un groupe. Il est souvent calculé en fonction de l’occupation, du revenu et du niveau d'instruction de la personne. Le statut socioéconomique est souvent lié au manque d’accès équitable aux ressources, et à des questions de privilège, de pouvoir et de contrôle.

Syllabe : Unité du discours ou d’un mot qui ne contient qu’un son de voyelle (p. ex., é-vé-ne-ment » ou « jour-nal »).

Système graphophonétique: Relations entre les phonèmes (les sons) et les graphèmes (les lettres qui représentent un son à l’écrit), ainsi que la façon de les utiliser pour lire et épeler les mots (par exemple, la fusion, pour former les mots à l’oral et les lire, et la segmentation, pour épeler chaque son d’un mot).

Système(s) d’indices : Type d’apprentissage fondé sur la découverte et l’enquête qui encourage l’utilisation de signaux ou d’indices pour lire des mots familiers (aussi appelés « méthode des trois systèmes d’indices »). Les élèves sont encouragés à deviner les mots à partir d’indices sémantiques (qu’est-ce qui aurait du sens dans ce contexte et compte tenu des connaissances accumulées?), syntaxiques (de quelle partie du discours peut-il s’agir, comme un verbe, un nom?) et graphophonétiques (que pourrait être ce mot, d’après les lettres?).

Technologie d’assistance : Tout appareil, matériel ou système qui donne aux élèves handicapés accès au curriculum de leur année d’études. L’accès au curriculum signifie que l’élève peut assimiler et comprendre la matière enseignée à l’école, comprendre et effectuer les travaux prévus, et faire la démonstration de ses acquis.

Texte décodable : Texte contenant une proportion élevée de mots composés de correspondances lettre-son déjà enseignées. Les textes décodables sont utilisés pour pratiquer certaines compétences de décodage spécifiques et font le pont entre l’apprentissage du système graphophonétique et son application en contexte de lecture indépendante.

Transcription : Rédaction verbatim des mots dictés par une ou un élève.

Vocabulaire : Connaissance des mots et de leur sens.