Après avoir mené de nombreuses conversations avec près de 300 personnes, représentant plus de 80 organismes communautaires, la CODP a publié en décembre 2016 son Plan stratégique quinquennal intitulé Placer les personnes et leurs droits au centre de nos préoccupations : Favoriser la responsabilisation en matière de droits de la personne.
Ces intervenants nous ont demandé instamment d’exercer notre mandat unique afin de lutter contre le racisme envers les Noirs, l’islamophobie et la discrimination persistante en matière d’emploi et dans le système de justice pénale, ainsi que de promouvoir la réconciliation avec les Autochtones et les droits des enfants et des jeunes. Ils nous ont priés d’agir à la racine de bon nombre des inégalités actuelles : le risque omniprésent de pauvreté que courent les personnes handicapées, les personnes à identités sexuelles variées et bien d’autres personnes que le Code est censé protéger.
Alors que notre société continue de se diversifier, la réalité vécue par les personnes qui disposent des privilèges et du pouvoir contraste largement avec celle des personnes qui continuent de vivre en marge de la société. D’ores et déjà, des personnes autrefois silencieuses (ou forcées à l’être) ont fait davantage entendre leur voix pour demander une société plus juste – ni demain, ni dans un délai indéterminé, mais dès aujourd’hui.
Les trois piliers du système des droits de la personne
La CODP est l’un des trois organes qui travaillent de concert pour promouvoir, défendre et faire respecter les droits de la personne des Ontariennes et Ontariens. Les deux autres piliers du système des droits de la personne sont :
Ce nouveau plan stratégique confère une voix forte à la CODP sur les nouveaux enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne et décrit son rôle en tant qu’organisme qui exercera ses fonctions et ses pouvoirs pour s’assurer que les personnes et leurs droits sont véritablement au cœur des décisions que nous prenons en tant que société.
En mettant l’accent sur la réconciliation, le système de justice pénale, la pauvreté et l’éducation, nous supprimerons les effets discriminatoires engendrés par des systèmes plus vastes comme le colonialisme, le pouvoir étatique, l’affectation des ressources et l’enculturation – qui conduisent la quasi-totalité des groupes protégés par le Code, en particulier lorsqu’il y a intersection des identités, à être marginalisés et confrontés à des désavantages exacerbés ou qui perdurent.
Au-delà de nos principaux secteurs d’intervention, nous tâcherons d’adopter une approche axée sur la transformation. Nous mettrons l’accent sur les personnes et sur la collectivité, nous élaborerons des stratégies fondées sur des données probantes et nous fournirons des conseils pratiques.
Nous continuerons de jouer un rôle de chef de file pour faire entendre notre voix sur l’ensemble des enjeux inscrits dans notre mandat et nous conserverons la capacité de gérer les nouveaux enjeux cruciaux concernant tous les motifs prévus au Code et les secteurs sociaux.
Ces atouts fondamentaux constituent le cœur de notre action – ils nous permettront de faire preuve de dynamisme, de tirer des enseignements ainsi que de réfléchir et de travailler à notre vision d’une société inclusive où chaque citoyen s’efforce de promouvoir et de protéger les droits de la personne, où chaque personne est appréciée et traitée avec le même respect et la même dignité et où le respect des droits de la personne est une réalité vécue par tout un chacun.
Le Plan stratégique de la CODP a pour but de placer les personnes au cœur des décisions que nous prenons en tant que société. Il fournit un cadre de gestion des questions liées aux droits de la personne qui s’articule autour de quatre secteurs d’intervention stratégiques.
Nous nous engageons à :
- concrétiser les droits de la personne par le biais de la réconciliation
- faire respecter les droits de la personne dans le système de justice pénale
- faire progresser les droits de la personne en luttant contre la pauvreté
- promouvoir une culture des droits de la personne à travers l’éducation.
Nous concentrerons nos efforts proactifs sur les quatre secteurs d’intervention stratégiques suivants :
Ce rapport annuel reflète le travail réalisé par la CODP dans le cadre de ce nouveau plan stratégique, ainsi que les résultats déjà obtenus.
Notre vision :
Notre vision est celle d’une société inclusive où chaque citoyen s’efforce de promouvoir et de protéger les droits de la personne, où chaque personne est appréciée et traitée avec le même respect et la même dignité et où le respect des droits de la personne est une réalité vécue par tout un chacun.
Pour réaliser cette vision, nous estimons qu’il faut activer et exercer toute l’étendue des fonctions et des pouvoirs qui nous sont conférés par le Code, ainsi que notre expertise institutionnelle, afin de défaire les conditions et les dynamiques intersectionnelles complexes qui favorisent et perpétuent la discrimination systémique.
Notre mission :
Notre mission est de promouvoir et faire appliquer les droits de la personne, de nouer des relations fondées sur les principes de dignité et de respect, ainsi que de créer une culture de conformité et de responsabilisation en matière de droits de la personne. Nous jouons un rôle de moteur du changement social en fondant notre action sur les principes de l’égalité matérielle. Nous accomplissons notre mission en mettant au jour les structures et les systèmes de discrimination enracinés et généralisés pour tenter d’y mettre fin, par le biais de l’éducation, de l’élaboration de politiques, de la réalisation d’enquêtes publiques et de la prise en charge des litiges.
Pour nous faire l’écho de l’expérience vécue par la population, il est important de rencontrer et de discuter directement avec les communautés de l’Ontario. En 2016-2017, la commissaire en chef Mandhane a donné 40 présentations dans toute la province, des discours liminaires aux allocutions devant des comités, en passant par les apparitions en vidéo. Voici quelques exemples :
Présence sur les médias sociaux @LaCODP
La CODP conserve une influence sur les médias sociaux et la met au service de la collectivité. En 2015-2016, nous comptions plus de 10 500 abonnés anglophones et plus de 330 abonnés francophones sur Twitter, avec une moyenne de 167 000 impressions par mois. Mme Mandhane, la commissaire en chef de la CODP, est également active sur Twitter, où elle échange directement avec le public au quotidien.