Le 25 mai 2015
L’honorable Dave Levac
Président de l’Assemblée législative de l’Ontario
Salle 180
Édifice principal de l’Assemblée législative
Queen’s Park
Toronto ON
M7A 1A2
Monsieur le Président,
Conformément au paragraphe 31.6 (2) du Code des droits de la personne de l’Ontario, la Commission ontarienne des droits de la personne est tenue de soumettre, au plus tard le 30 juin de chaque année, un rapport de ses activités pour le dernier exercice, qui doit être déposé devant l’Assemblée législative.
J’ai donc le plaisir de vous présenter un exemplaire du Rapport annuel de la Commission ontarienne des droits de la personne qui fait état des activités de la Commission pour la période allant du 1er avril 2014 au 31 mars 2015.
Veuillez agréer, Monsieur le Président, mes salutations distinguées.
La commissaire en chef intérimaire,
Ruth Goba
Ce fut un honneur – et un plaisir! – d’assurer la direction de la Commission ontarienne des droits de la personne et d’orienter ses travaux ainsi que la sélection d’un nouveau commissaire en chef à la suite du départ à la retraite de Barbara Hall. Mme Hall a favorisé la réussite de la Commission de bien des manières et j’espère avoir aidé la Commission à continuer sur sa lancée.
Au cours de la dernière année, nous avons été témoin de nombreux progrès dans le domaine des droits de la personne, dont nos travaux dans le dossier des troubles mentaux et dépendances, et nos mesures pour accroître la compréhension et l’acceptation de la collectivité trans. Toutefois, dans d’autres secteurs, le bilan est moins positif. Voilà pourquoi nous avons accentué nos efforts dans des domaines comme le harcèlement sexuel, la grossesse et l’allaitement, le profilage racial et les contacts avec les collectivités autochtones.
Le présent rapport annuel, intitulé Les droits de la personne aujourd’hui, brosse un portrait sommaire des mesures prises aujourd’hui pour assurer un avenir meilleur et des résultats déjà visibles. Certes, les progrès sur les questions systémiques ou « d’ensemble » se font parfois attendre, mais nous poursuivons notre objectif visant à améliorer le sort de toutes sortes de personnes dans toutes sortes de situations un peu partout dans la province.
Qu’il s’agisse de succès remportés ou de défis à relever, nos partenaires communautaires continuent de mettre leur leadership, leur expertise et leur dévouement au service de la promotion des droits de la personne de l’ensemble de la population ontarienne et méritent toutes nos félicitations. J’aimerais aussi souligner la contribution de nos commissaires internes et de l’excellent personnel de la Commission, qui donnent vie aux droits de la personne grâce à la qualité de leur travail.
Continuons de travailler ensemble pour créer une véritable culture des droits de la personne.
La commissaire en chef intérimaire,
Ruth Goba
En février 2015, la Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) a fait ses adieux à Barbara Hall, qui a exercé les fonctions de commissaire en chef pendant une dizaine d’années. Mme Hall était à la barre de la CODP quand celle-ci a abandonné son modèle axé sur les plaintes pour se transformer en organisme davantage centré sur la collaboration, l’éducation et la défense des droits et des intérêts dans le but d’éliminer les causes profondes de la discrimination. Mme Hall a également joué un rôle clé dans nos travaux sur le logement, l’identité sexuelle et l’expression de l’identité sexuelle, et les troubles mentaux et dépendances.
Merci, Barbara, de votre vision, de votre compassion et de votre leadership. Votre travail a ouvert la voie et donné une orientation à nos travaux futurs. La population ontarienne en bénéficiera pendant de nombreuses années.
Barbara Hall, commissaire en chef (nommée le 28 novembre 2005; fin du mandat le 27 février 2015)
Ruth Goba, commissaire en chef intérimaire (nommée commissaire le 5 octobre 2006; fin du mandat le 31 décembre 2015; nommée commissaire en chef intérimaire le 2 mars 2015)
Raja Khouri (nommé le 20 septembre 2006; fin du mandat le 31 décembre 2015)
Fernand Lalonde (nommé le 18 mai 2005; fin du mandat le 31 décembre 2015)
Julie Lee (nommée le 8 septembre 2009; fin du mandat le 7 septembre 2015)
Lawrence McDermott (nommé le 8 septembre 2009; fin du mandat le 7 septembre 2015)
Errol Mendes (nommé le 8 septembre 2009; fin du mandat le 7 septembre 2015)
Fiona Sampson (nommée le 8 septembre 2009; fin du mandat le 7 septembre 2015)
Bhagat Taggar (nommé le 18 mai 2005; fin du mandat le 31 décembre 2015)
Margaret Wente (nommée le 5 octobre 2006; fin du mandat le 31 décembre 2015).
À l’été 2014, la CODP, en collaboration avec ses partenaires de l’Université Ryerson, a publié une nouvelle politique intitulée Politique sur la prévention de la discrimination fondée sur les troubles mentaux et les dépendances. Cette politique offre des conseils clairs et faciles à comprendre sur la façon de définir, d’évaluer, de traiter et de résoudre les questions de droits de la personne liées aux troubles mentaux et aux dépendances.
Les personnes ayant des troubles mentaux ou des dépendances continuent de faire face à beaucoup de discrimination, de stigmatisation et d’exclusion sociale au Canada. Nombre d’entre elles se heurtent à un traitement préjudiciable, à des attitudes négatives et à du harcèlement dans les domaines de l’emploi, du logement et des services. Bon nombre craignent également de divulguer leur handicap en raison de la stigmatisation et des stéréotypes associés aux troubles mentaux et aux dépendances. Les personnes ayant ce genre de handicap sont également plus susceptibles d’avoir un faible revenu, et beaucoup d’entre font face à une pauvreté chronique.
La politique porte sur les questions suivantes :
Aujourd’hui : Nous continuons d’offrir des activités de formation aux quatre coins de l’Ontario compte tenu de la réaction extrêmement positive de la collectivité à ces activités. Nous avons fourni des conseils sur les nouvelles directives aux collèges et aux universités, et avons conclu un accord préliminaire avec l’Ontario Shores Centre for Mental Health Sciences en vue de mettre sur pied un projet à long terme d’intégration des droits de la personne à toutes les facettes de cet organisme de soins de santé. Il s’agit là d’une initiative sans précédent dans le domaine de la santé.
Nous collaborons également avec l’Association canadienne pour la santé mentale pour transmett
Le profilage racial a un effet particulièrement destructeur, notamment sur les jeunes Noirs et les Autochtones de sexe masculin. Nos collectivités doivent se faire accueillantes et invitantes. Le profilage racial engendre la méfiance et la peur. Il est donc temps d’éradiquer et d’éliminer le profilage racial chaque fois qu’il se manifeste.
Le profilage racial par les services policiers de Toronto est un problème connu auquel il faut trouver une solution efficace. La publication, au début de 2014, de la politique de la Commission des services policiers de Toronto sur les contacts communautaires – appelés communément « fichage » – semblait constituer une évolution positive. Toutefois, la CODP estime que la politique révisée, publiée en 2015, marque un retour en arrière. Nous prions instamment la Commission des services policiers de Toronto de modifier en profondeur la politique révisée ou de l’éliminer entièrement, et nous lui demandons de prendre les mesures suivantes :
Nous étudions les meilleures façons d’utiliser la grande variété des pouvoirs que nous accorde la loi afin d’assurer la prestation de services policiers exempts de préjugés à Toronto et partout en Ontario.
La CODP a accru ses efforts pour rejoindre les peuples autochtones de l’Ontario. Par exemple, nous avons formulé au cours de la dernière année une déclaration sur les dispositions préférentielles en matière d’emploi et d’octroi de contrats des ententes sur les répercussions et les avantages conclues dans le cadre des programmes spéciaux prévus en application du Code des droits de la personne. Ces ententes sont en passe de devenir une norme de l’industrie pour les projets d’exploitation des ressources qui visent les territoires traditionnels des peuples autochtones ou ont des répercussions sur les territoires traditionnels ou droits des peuples autochtones. Elles comprennent souvent des dispositions en matière d’emploi et d’octroi de contrats qui confèrent la priorité aux peuples autochtones sur les plans de la formation, de l’embauche et de l’octroi de contrats.
La CODP a également conclu de nouveaux partenariats avec l’Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres et organisé des activités de sensibilisation à Sioux Lookout, à Kenora, à Thunder Bay, à Ottawa et à Sault Ste. Marie.
La CODP continue d’entendre parler de femmes qui se voient refuser ou perdent un emploi parce qu’elles sont enceintes, ou qui sont congédiées lorsqu’elles prennent un congé de maternité ou reprennent le travail après un tel congé. Voilà pourquoi nous avons organisé un webinaire pour lancer la version mise à jour de la Politique sur la prévention de la discrimination fondée sur la grossesse et l’allaitement en partenariat avec le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario.
Cette version révisée, publiée en octobre 2014, énumère les besoins des femmes qui sont ou qui deviendront mères et les obstacles qu’elles doivent surmonter. Elle comprend un guide en langage simple à l’intention des employeurs, des locateurs et des fournisseurs de services sur les manières de gérer, de traiter, de régler et de prévenir toute discrimination fondée sur la grossesse et l’allaitement au sein de leur organisation.
Aujourd’hui : Divers organismes, comme Restaurants Canada nous aident à clairement communiquer que la loi interdit toute discrimination fondée sur la grossesse et l’allaitement.
Le lancement, au printemps de 2014, de la Politique sur la prévention de la discrimination fondée sur l’identité sexuelle et l’expression de l’identité sexuelle a été le coup d’envoi d’une mission plus vaste consistant à renseigner le public et à prôner des changements en Ontario. Nous obtenons déjà des résultats très importants.
Par exemple, nous avons accueilli favorablement les nouveaux processus et formulaires du gouvernement provincial permettant de modifier la désignation du sexe sur le certificat de naissance des mineurs. Dans le cadre du nouveau système, les parents ou tuteurs ainsi qu’un médecin ou psychologue (ou associé en psychologie) doivent convenir que la modification est appropriée. L’enfant doit lui aussi donner son consentement. Les jeunes de 16 et 17 ans peuvent prendre cette décision seuls et doivent suivre les mêmes règles que les adultes. Ces changements font suite à certaines préoccupations que nous avions soulignées dans un mémoire au gouvernement en août 2014. Ils semblent d’ailleurs être conformes à la politique de la CODP.
Nous avons également collaboré avec le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels à l’élaboration et au lancement d’une politique ministérielle sur la prévention de la discrimination envers les détenus en raison de leur identité sexuelle ou de l’expression de leur identité sexuelle.
Aujourd’hui : La compréhension et l’acceptation des personnes transgenre ne cessent de croître en Ontario. La population est aussi plus sensibilisée au fait que la discrimination fondée sur l’identité sexuelle ou l’expression de l’identité sexuelle est contraire à la loi.
Le harcèlement sexuel est un problème important dans les milieux de travail de l’ensemble du Canada. Nous avons continué de rappeler aux employeurs et aux fournisseurs de services et de logements quelles sont leurs obligations en matière de prévention et de résolution des cas de harcèlement sexuel. Nous avons publié un énoncé de position sur le harcèlement sexuel en décembre 2014, organisé un webinaire d’une popularité sans précédent sur ce thème et continué de collaborer avec nos partenaires afin de mieux faire comprendre les droits de la personne dans ce domaine. Nous avons également proposé nos services pour appuyer la mise à exécution du Plan d’action pour mettre un terme à la violence et au harcèlement à caractère sexuel du gouvernement de l’Ontario. Enfin, nous participons à la Table ronde de l’Ontario sur la lutte contre la violence faite aux femmes.
Il est crucial de communiquer des renseignements sur les droits de la personne aux personnes qui en ont le plus besoin dans les lieux de travail de la province. L’année dernière, la CODP a fait un grand pas en avant grâce à son partenariat avec la Human Resources Professionals Association. Comme par les années passées, nous avons participé à la conférence annuelle de l’Association et distribué des milliers de brochures, de guides et d’exemplaires de politiques aux employeurs. Une initiative est en cours pour associer notre savoir-faire aux liens qu’entretient l’Association avec les employeurs afin de sensibiliser davantage les 22 000 membres de l’Association à la problématique des droits de la personne.
Aujourd’hui : Les employeurs disposent d’un nombre accru d’outils pour se renseigner sur leurs responsabilités dans le domaine des droits de la personne.
La CODP, qui continue de promouvoir les droits de la personne dans le domaine du logement en Ontario, a remporté de grands succès en 2014-2015. Par exemple, en collaboration avec The Dream Team et le Centre d’assistance juridique en matière de droits de la personne, nous avons conclu des accords avec les administrations municipales de Toronto et de Smiths Falls. Les deux villes ont éliminé les exigences de distance minimale de séparation pour les foyers de groupe prévues dans leurs règlements de zonage, ce qui a permis à certains des résidents les plus vulnérables de la province de bénéficier de cette forme de logement. Nous prions instamment toutes les municipalités de supprimer les exigences de ce type qui visent les foyers de groupe et d’autres formes de logements bien nécessaires.
Nous avons aussi exercé des pressions auprès du gouvernement provincial pour établir des rapports plus étroits entre les droits de la personne et la législation en matière de logement. Nous voyons déjà des résultats. Par exemple, la déclaration de principes provinciale (DPP 2014) du ministère des Affaires municipales et du Logement élaborée sous le régime de la Loi sur l’aménagement du territoire, qui est entrée en vigueur en avril 2014, intègre certaines de nos recommandations. Elle comporte notamment une mention selon laquelle elle sera mise en œuvre de manière compatible avec le Code des droits de la personne et la Charte des droits et libertés. Cette mention a augmenté l’intérêt des urbanistes et des écoles d’urbanisme envers notre travail. Elle facilite aussi nos échanges avec les municipalités en ce qui concerne diverses questions de zonage.
Nous sommes également en train de créer des partenariats avec l’Ontario Professional Planners Institute (OPPI) et l’Université Ryerson. Nous avons fait des présentations à l’OPPI et aux écoles d’urbanisme, et nous continuons de promouvoir les droits de la personne en tant qu’élément essentiel de tout programme de formation en urbanisme.
Aujourd’hui : Les options en matière de foyer de groupe qui s’offrent aux personnes vulnérables sont plus nombreuses du fait que les municipalités éliminent les obstacles sur le plan du zonage.
En 2013, nous avons publié la Politique sur la suppression des obstacles liés à l’« expérience canadienne ». La CODP estime qu’une exigence stricte liée à l’« expérience canadienne » constitue une discrimination prima facie (discrimination à première vue) et ne peut être imposée que dans de très rares circonstances.
Au cours de la dernière année, nous avons surveillé les annonces d’emploi et communiqué avec les employeurs et les agences de placement qui mentionnaient cette exigence. Les grands sites Web d’offres d’emploi ne semblent plus imposer cette exigence aussi souvent qu’avant, mais plusieurs petits sites continuent toujours de demander une « expérience canadienne ». Quand nous relevons cette exigence, nous communiquons avec l’organisme concerné pour l’informer de notre politique et de nos attentes et proposer une rencontre pour en discuter. Nous allons continuer de surveiller les annonces d’emploi dans la prochaine année.
Nous avons continué de participer, avec le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (Services correctionnels) et le ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, à l’élaboration de la Charte du projet des droits de la personne. La date limite de ce projet concerté sur le changement organisationnel, qui découle du règlement d’une requête pour atteinte aux droits de la personne déposée il y a longtemps, a été repoussée à 2017.
Au cours de la dernière année, les Services correctionnels, avec le soutien de la CODP et du ministère des Services gouvernementaux et des Services aux consommateurs, ont réalisé d’importantes activités de planification visant à lancer certaines grandes initiatives dans le domaine des droits de la personne devant être mises en œuvre d’ici 2017. Par exemple, ensemble, nous avons défini des critères et conçu des stratégies à long terme en matière d’élaboration et d’examen de politiques et de programmes du point de vue des droits de la personne et des peuples autochtones. Nous avons également commencé à examiner le programme de formation des Services correctionnels. Enfin, nous avons entrepris de planifier l’évaluation des résultats du Plan en matière de droits de la personne et la mise en œuvre de changements organisationnels à plus long terme dans le domaine des droits de la personne.
Quant à lui, le personnel des Services correctionnels chargé des droits de la personne a participé à l’examen et à la mise à jour de dizaines de politiques d’emploi et de fonctionnement applicables aux services institutionnels et communautaires.
Nous collaborons avec divers organismes à la mise en œuvre de changements globaux. Pour ce faire, nous les aidons à apprendre à fonder leurs travaux sur une perspective de droits de la personne. L’objectif de cette approche consiste, d’une part, à recenser et à supprimer les obstacles aux droits de la personne et, d’autre part, à prévenir l’apparition de nouveaux problèmes liés aux droits de la personne.
Au cours de la dernière année, nous avons poursuivi ce genre de travail dans le domaine des services policiers. Par exemple, nous avons terminé l’élaboration de notre charte de projet avec les forces de police de Windsor, une initiative qui s’est échelonnée sur trois ans. Nous avons aussi continué de collaborer avec le Service de police d’Ottawa en ce qui concerne la collecte de données fondées sur la race. Ce projet est maintenant considéré comme la plus importante étude de ce genre dans l’histoire de la police au Canada. Nous poursuivons nos discussions avec la Police provinciale de l’Ontario relativement à une éventuelle charte des droits de la personne comparable à celles adoptées par les forces de police de Windsor et de Toronto. De plus, nous entretenons un partenariat continu avec le Collège de police de l’Ontario pour concevoir un nouveau programme de formation en matière de droits de la personne et soutenir l’actuel programme de formation.
Enfin, nous participons à une nouvelle initiative en collaboration avec l’organisme Workplace Safety Prevention Services, un organisme gouvernemental indépendant. Cette initiative permettra d’établir de nouveaux liens importants avec les employeurs. Ensemble, nous allons examiner les questions de complémentarité et de chevauchement des mandats de même que les liens entre le Code des droits de la personne, les lois sur le harcèlement au travail et la Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario.
La CODP est de plus en plus invitée à fournir des conseils sur les politiques organisationnelles. Voici quelques exemples de nos interventions à cet égard :
Nous continuons d’intervenir dans certaines affaires dont sont saisis des tribunaux administratifs et judiciaires lorsque nous croyons que la décision qui sera rendue peut avoir des répercussions sur un grand nombre de personnes ou de groupes, ou encore faire progresser le droit relatif aux droits de la personne. Voici quelques exemples de nos interventions :
La CODP est intervenue dans une affaire devant le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario portant sur l’accès aux vestiaires de joueurs de hockey amateur trans. Le Centre d’assistance juridique en matière de droits de la personne et le requérant ont négocié un règlement obligeant Hockey Canada à permettre à tous les joueurs de l’Ontario d’utiliser les vestiaires en fonction de leur identité sexuelle, à revoir et à modifier ses procédures afin d’assurer la confidentialité du statut de personne trans des joueurs, et à fournir une formation sur l’identité sexuelle et la discrimination et le harcèlement connexes à tous les entraîneurs de l’Ontario. Cette affaire a suscité un grand intérêt partout au Canada. En guise de suivi, nous avons décidé de cibler d’autres organisations sportives de la province pour nous assurer qu’elles connaissent bien leurs obligations et responsabilités en matière de droits de la personne.
Dans sa requête auprès du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario, une agente de police, avec 10 ans d’ancienneté, a prétendu que son employeur l’avait empêchée de suivre certaines activités de formation et avait limité ses possibilités de placement en raison de ses congés de maternité et de son sexe. Elle a aussi déclaré qu’aucune mesure d’accommodement ne lui avait été proposée pour répondre à ses besoins en matière de grossesse et de garde d’enfants. Pendant son intervention, la CODP a cherché à obtenir des recours d’intérêt public, notamment un examen des politiques et des activités de formation.
La CODP est intervenue dans un appel, devant la Cour d’appel de l’Ontario, d’un jugement d’un tribunal inférieur qui confirmait la décision des autorités municipales de Sarnia de rejeter une demande d’une église qui voulait faire modifier le zonage applicable à ses locaux afin d’ouvrir un refuge à l’intention des sans-abris.
La CODP a attiré l’attention de la Cour sur le fait que la Cour supérieure a reconnu que l’hébergement des personnes pauvres et sans abri dans cette Église correspondait à une conviction religieuse sincère et que, compte tenu des éléments de preuve et des exigences juridiques applicables à la détermination d’une conviction religieuse sincère, il n’y avait aucune raison valable de déroger à cette conclusion.
Dans cette affaire, le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario a statué que le conseil scolaire n’avait pas tenu compte des besoins de Mme Fair liés à son trouble de stress post-traumatique et l’avait renvoyée. Le Tribunal a ordonné au conseil scolaire de réintégrer Mme Fair dans un poste approprié, de lui verser une indemnité salariale correspondant approximativement à 10 ans de service, de faire des versements rétroactifs au Régime de pensions du Canada, de rétablir ses années de service aux fins du calcul de sa retraite, et de lui verser 30 000 $ pour atteinte à la dignité, aux sentiments et à l’estime de soi. Le conseil scolaire a interjeté appel de la décision du Tribunal devant la Cour divisionnaire, qui a statué que la décision et les recours prévus étaient raisonnables.
La CODP est intervenue dans cette demande de révision judiciaire afin, d’une part, d’offrir au tribunal un cadre d’accommodement et, d’autre part, de faire valoir que le pouvoir de réparation du Tribunal est au cœur même de sa mission. Par conséquent, le concept de caractère raisonnable, qui est la norme qui commande la plus grande retenue, doit être appliqué aux arrêtés de réparation du Tribunal. Le conseil scolaire veut saisir la Cour d’appel de l’Ontario de ce dossier. La CODP s’y oppose.
En 2013, la CODP a négocié une importante entente de règlement avec le ministère de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels (MSCSC) relativement au traitement des détenus ayant une maladie mentale – notamment les femmes – et au recours à l’isolement dans les établissements correctionnels. L’entente de règlement énonce les engagements du ministère d’ici 2017.
Jusqu’à présent, le ministère a pris les mesures suivantes :
La CODP a élaboré sa toute première Stratégie relative aux litiges et enquêtes et l’a affichée sur son site Web. La Stratégie explique le processus décisionnel retenu dans le cadre de nos enquêtes, de nos interventions et des requêtes que nous présentons au Tribunal des droits de la personne de l’Ontario.
La Commission intervient dans des affaires pour de multiples raisons, dont les suivantes :
Nous avons ouvert une enquête sur les règlements municipaux susceptibles d’avoir des incidences discriminatoires sur les clients de cliniques et de pharmacies dispensant de la méthadone. Nous avons déjà communiqué des avis à plusieurs municipalités sur les règlements qu’elles ont adoptés – ou qu’elles se proposent d’adopter – en ce qui concerne les cliniques dispensant de la méthadone chaque fois que nous craignons une infraction au Code des droits de la personne.
Nous avons offert des activités éducatives à plus de 7 800 personnes dans le cadre de 90 événements organisés dans diverses régions de la province. Nous avons pu, notamment, rejoindre les publics suivants : employeurs des secteurs public et privé; professionnels en ressources humaines et représentants syndicaux; fournisseurs dans les domaines de la santé, de l’éducation, des services policiers, des services correctionnels, du logement, des services aux nouveaux arrivants; médiateurs et représentants d’organismes de réglementation; arbitres et avocats.
Les thèmes abordés ont été nombreux : éléments fondamentaux des droits de la personne; équité et inclusion dans les écoles; obligation d’accommodement; identité sexuelle et expression de l’identité sexuelle; troubles mentaux et dépendances; droits contradictoires; obstacles liés à l’« expérience canadienne »; profilage racial; droits relatifs à la croyance; discrimination systémique; harcèlement sexuel et harcèlement fondé sur le sexe; grossesse et allaitement; logement et droits de la personne; droits de la personne au travail; collecte de données liées aux droits de la personne.
Nous avons aussi organisé deux journées de formation : une dans la municipalité régionale de York et l’autre dans la municipalité de Windsor. Plus de 260 représentants des administrations municipales, des services policiers, des établissements d’enseignement et des organismes de services sociaux y ont participé.
Nos commissaires en chef ont joué un rôle important pour ce qui est d’apporter une touche personnelle à nos activités. Par exemple, ils ont effectué plus de 40 allocutions et présentations un peu partout dans la province. Parmi celles-ci figurent :
Les programmes d’apprentissage en ligne de la CODP continuent de remporter un grand succès en Ontario. Voici quelques chiffres clés sur l’apprentissage en ligne l’année dernière :
Le nombre de nos abonnés sur notre compte Twitter a augmenté de 30 pour 100. Quant à notre nombre d’« amis » sur Facebook, il ne cesse lui aussi de s’accroître. Nous sommes en train d’élaborer d’autres plates-formes de réseau social et nous avons lancé un projet pilote pour mieux rejoindre les peuples autochtones de la province par l’intermédiaire de Twitter.
RÉSUMÉ FINANCIER 2014-2015(1er avril 2014 au 31 mars 2015) |
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Prévisions publiées 2014-2015 |
Budget révisé au 31 mars 2015 |
Dépenses réelles au 31 mars 2015 |
Écart à la fin de l’exercice 2014-2015 par rapport au budget révisé (en milliers de dollars) |
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$ |
% |
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4 816,0 |
4 173,1 |
4 139,5 |
33,6 |
0,81 % |
|
356,2 |
509,4 |
514,1 |
-4,7 |
-0,92 % |
|
658,4 |
799,1 |
793,1 |
6,0 |
0,75 % |
|
5 830,6 |
5 481,6 |
5 446,7 |
34,9 |
0,64 % |
Chaque année, la CODP soumet des mémoires à propos de mesures législatives, de règlements et autres. Nous écrivons aussi à des organisations et collectivités de l’ensemble de l’Ontario et émettons des déclarations pour offrir des conseils, faire part de préoccupations et clarifier des questions de droits de la personne. Voici quelques exemples pour 2014-2015 :
La CODP continue d’intervenir devant les tribunaux administratifs et judiciaires dans des causes qui, selon nous, pourraient avoir des répercussions sur un nombre plus grand de personnes et de groupes ou faire progresser le droit relatif aux droits de la personne. Voici certaines de nos causes de 2014-2015.
McCormick c. Fasken Martineau DuMoulin LLP
Fair v. Hamilton-Wentworth District School Board
Sarnia (City) v. River City Vineyard
Taylor-Baptiste and Attorney General of Ontario v. Ontario Public Service Employees Union et al.
Tanudjaja et al. v. Attorneys General (Canada and Ontario)
Canadian National Railway v. Seeley
D’Orazio, Cardile v. Ontario Human Rights Commission et al.
MacConnell v. Ontario (Community and Social Services)
Ontario Provincial Police et al. v. De Lottinville
Hay v. Ontario Provincial Police et al.
Aiken v. OPSB et al.
Dream Team v. City of Toronto
Dream Team v. Town of Smiths Falls
Jahn v. Ontario (Community Safety and Correctional Services)
J.T. v. Hockey Canada et al.
Sjaarda v. Ottawa Police Services Board
Wheaton and Perrault v. City of Ottawa
Talos v. Grand Erie District School Board
Cole v. Ontario (Health and Long-Term Care)
Tang v. McMaster University et al.
Misetich v. Value Village
La CODP intervient dans cette cause pour soumettre ses observations sur les critères adéquats de détermination de la présence de discrimination dans les causes relatives aux obligations en matière d’état familial.
Ententes de règlement conclues dans le cadre des plaintes suivantes relativement à l’Allocation pour régime alimentaire spécial octroyée aux bénéficiaires de l’aide sociale ayant des handicaps nécessitant des modifications au régime alimentaire :
Décision no 66510I2
La CODP a offert des services d’éducation à plus de 7 800 personnes lors de 90 événements partout en Ontario. Nos activités d’éducation ont inclus des exposés, des présentations, des tables rondes, des allocutions et même des séances d’éducation d’une journée complète. Voici une liste des organisations ayant bénéficié de ces services en 2014-2015. Veuillez noter que nous avons offert plus d’une séance d’éducation à plusieurs de ces organisations.
La commissaire en chef Barbara Hall et la commissaire en chef par intérim Ruth Goba ont effectué plus de 40 allocutions et présentations d’un bout à l’autre de la province. Voici quelques faits saillants :
Juin 2014 – Conférenciers invités au lancement de la Politique sur la prévention
de la discrimination fondée sur les troubles mentaux et les dépendances de la CODP
à l’Université Ryerson de Toronto. Première rangée (de gauche à droite) : Lucy Costa,
The Empowerment Council: A Voice for Clients of CAMH; Joanne Dallaire, Université Ryerson;
Myra Lefkowitz, Université Ryerson; Cherie Robertson, CODP; Pascale Demers, CODP,
Ann Whiteside, CODP. Rangée arrière (de gauche à droite) : Kevin Marsh, CODP;
Dre Denise O’Neil Green, Université Ryerson; Barbara Hall, commissaire en chef,
CODP; Bhagat Taggar, commissaire, CODP; Leslie Miller, The Dream Team.
Juin 2014 – A. Jay, dont l’œuvre à été choisie pour la couverture
de la politique, présente son travail en compagnie de Chris Mitchell,
du Workman Arts (gauche), et de Barbara Hall au lancement de la
Politique sur la prévention de la discrimination fondée sur les
troubles mentaux et les dépendances de la CODP, à l’Université
Ryerson de Toronto.
Juin 2014 – La CODP se joint au monde pour célébrer la communauté
trans durant la marche trans du Défilé de la fierté de Toronto.
Juin 2014 – La CODP démontre son soutien envers le Défilé de la fierté
de Toronto et participe aux célébrations.
Juin 2014 – La prochaine génération de militants des droits de la personne
à l’œuvre durant le Défilé de la fierté de Toronto.
Juillet 2014 – Célébration de la nouvelle Politique sur la prévention de la
discrimination fondée sur l’identité sexuelle et l’expression de l’identité
sexuelle de la CODP à Sudbury. Photo : Luc Chrétien.
Juillet 2014 – Ouverture du parc Barbara Hall en souvenir de la précieuse
contribution de la commissaire en chef sortante
Octobre 2014 – Remi Warner, CODP, anime une discussion sur la croyance
durant la journée de formation Restons locaux de la région de York.
Octobre 2014 – Lancement de la Politique sur la prévention de la discrimination
fondée sur l’identité sexuelle et l’expression de l’identité sexuelle à Ottawa
(de gauche à droite) : Barbara Hall, commissaire en chef de la CODP; Steve Desroches,
maire suppléant de la ville d’Ottawa; Kathryn Ann Hill, Services à la famille Ottawa;
Vanessa Tamburro, CODP; Hannah Biancardi, Ottawa Rainbow Service Providers
Network; Robert Pascoe; Jeff Poirier, CODP; Talia Johnson; Jennifer Purkiss, Centre
de santé communautaire du Centre-ville.
Novembre 2014 – Parfaire ses connaissances sur L’enseignement des
droits de la personne en Ontario.
Novembre 2014 – Le révérend Brent Hawkes et Barbara Hall discutent
ensemble durant la cérémonie du Jour du souvenir transgenre à l’Hôtel
de ville de Toronto.
Novembre 2014 – Derniers préparatifs en vue du lancement de la Politique
sur la prévention de la discrimination fondée sur les troubles mentaux et
les dépendances, à l’Université Queen’s de Kingston.
Janvier 2015 – Visite de la plaque commémorative des droits de la personne
récemment installée à Queen’s Park
Février 2015 – Les deux ambassadrices de la campagne Flip your wig for justice,
Barbara Hall (gauche) et Dianne Carter, directrice générale de la CODP, ont
définitivement la tête de l’emploi. Fondée par un collectif d’organismes sans
but lucratif, cette campagne de financement appuie l’accès aux programmes
du domaine de la justice en Ontario. Photo : Sam Pereira
Février 2015 – Barbara Hall pose pour une photo en compagnie de la chorale
de la CODP, connue sous le nom de « Hall Monitors ».
Février 2015 – Barbara Hall et son mari, Max Beck, prennent d’assaut la
piste de danse à sa célébration d’au revoir de la CODP.
Mars 2015 – Ruth Goba prononce son premier discours à titre de commissaire
en chef intérimaire de la CODP à la journée régionale de formation Restons
locaux de Windsor.
Mars 2015 – À l’écoute des nouveaux développements du domaine des
droits de la personne durant la journée régionale de formation Restons
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