Dénoncez-le ! Racisme, discrimination raciale et droits de la personne : Transcription alternative du texte

Mise à jour : 2019-2020.

C'est le format de document texte du cours qui convient pour un appareil de lecture d'écran. Si vous souhaitez utiliser l'interactif format, veuillez .

Début

Bienvenue

Bienvenue à Dénoncez-le ! le cours électronique de la Commission ontarienne des droits de la personne sur le racisme, la discrimination raciale et les droits de la personne. Allons-y.

Commençons par une question. Connaissez-vous quelqu’un qui a déjà subi du racisme ou de la discrimination raciale ? Davantage que de l’intolérance ou des préjugés.

Au Canada, le racisme est plus courant que ne le croit la plupart des gens. En fait, 40% des Ontariennes et des Ontariens racialisés sondés par la Commission des droits de la personne en 2017 ont rapporté avoir fait l’objet de discrimination en raison de leur race ou couleur au cours des 5 dernières années.

Il se peut que beaucoup de personnes répondent « non » parce qu’elles ne connaissent pas le sens de « racisme » ou pensent que le mot fait uniquement référence aux convictions ou préjugés personnels. D’ailleurs, 40 % des Ontariennes et des Ontariens racialisés qui ont été sondés par la Commission ontarienne des droits de la personne en 2017 affirment avoir subi de la discrimination dans les 5 dernières années en raison de leur race ou couleur.

Retour en haut

Aperçu du cours

Le présent cours inclut 3 sections. La première section porte sur l’histoire du racisme au Canada. La seconde porte sur les formes que peuvent prendre le racisme et la discrimination raciale dans la vie des gens. La dernière section examine les façons de prévenir et d’éliminer la discrimination raciale dont on fait l’objet. À la fin de ce cours électronique, vous serez en mesure de :

Retour en haut

Section 1: Racines du Racisme

Introduction à la section 1

[Narratrice]:
Allons rejoindre Florencia et Dev, deux collègues qui discutent dans la salle de conférence de leur travail.

[Dev]:
As-tu entendu que Steve avait été promu au poste de gérant des ressources humaines?

[Florencia]:
Oui.

[Dev]:
Je pensais qu’ils te donneraient la promotion.

[Florencia]:
Ils auraient dû. J’ai les compétences et l’expérience…

[Dev]:
Oui… c’est surprenant.

[Florencia]:
Mais ça ne m’a pas surpris. Je ne pense pas être le type de gérante qu’ils recherchent ici.

[Dev]:
Non? Je pense que tu as l’air professionnel.

[Florencia]:
Oui. J’ai les bonnes chaussures, mais je ne pense pas avoir la « tête » de l’emploi, pas pour un poste de gérante dans cette compagnie.

[Florencia]:
Les promotions ici n’ont rien à voir avec l’expérience et les compétences.

[Dev]:
Je n’y ai jamais pensé.

[Florencia]:
La plupart des gens n’y pense pas.

Retour en haut

Une nation d’immigrants

La réalité, c’est que le racisme existe depuis très longtemps, et est très enraciné dans le passé colonial du Canada. Les effets des inégalités et des traumatismes qu’ont subis les personnes racialisées par le passé persistent encore aujourd’hui. Cela est particulièrement apparent sur le plan social et économique.

Le Canada est une nation d’immigrants. C’est ainsi que nous sommes devenus l’un des pays les plus diversifiés au monde. Arrêtons-nous pour y penser un peu : À moins d’être issue d’une communauté autochtone, votre famille ou vous avez immigré dans ce pays.

Considérez les deux questions suivantes :

Peu importe si vous êtes arrivé au Canada hier ou il y a de nombreuses années. En tant que Canadienne ou Canadien, vous portez en vous l’héritage et l’histoire du racisme des générations qui vous ont précédé.

Retour en haut

Histoire du Racisme au Canada

Le Canada ne s’est pas montré accueillant envers tous ceux et celles qui ont voulu venir s’y établir.

Personnes d’ascendance africaine / Esclavage

Entre 1628 et les années 1800, 3 000 personnes d’ascendance africaine réduites à l’esclavage aux États-Unis ont été amenées au Canada et maintenues ici en esclavage. L’esclavage est l’un des secrets les mieux gardés du Canada. Bien que le Canada était aussi la destination du chemin de fer clandestin, des générations de Canadiennes et de Canadiens d’ascendance africaine ont fait face à de la discrimination manifeste en matière d’emploi, de logement, d’éducation et de transport collectif, et de la part d’églises, de restaurants et d’hôpitaux. La dernière école ségrégée de l’Ontario n’a pas fermé ses portes avant 1964.

Peuples autochtones / Pensionnats

Grâce à la Commission de vérité et réconciliation, plus de personnes savent maintenant que les institutions et les gouvernements ont soumis les membres des Premières Nations à des traitements inqualifiables. De 1886 à 1996, 150 000 enfants métis, inuits et membres de Premières Nations ont été arrachés à leur famille et forcés à fréquenter des pensionnats autochtones où ils ont été soumis à de l’isolement, à du dénigrement et à de la violence. Les traumatismes causés par les pensionnats autochtones et la rafle des années 1960 ont été transmis de génération à génération. Cet héritage perdure aujourd’hui.

Immigrants chinois / Internement

Bien que le Canada ait ouvert grandes ses portes aux colons du Royaume-Uni et de l’Europe de l’Ouest, il n’était pas très accueillant envers d’autres groupes. De 1881 à 1884, 17 000 travailleurs chinois sont venus travailler pour le Canadien Pacifique. Une fois le chemin de fer terminé, au prix de la vie de nombreux de ces travailleurs, le Canada a imposé une série de « taxes d’entrée » s’appliquant uniquement aux immigrants chinois. Après avoir perçu 23 millions de dollars en taxes d’entrée, le Canada a refusé l’entrée aux immigrants chinois de 1923 à 1947.

Population Sud-Asiatique / Komagata Maru

Le Canada a ouvert ses portes aux sujets britanniques, mais pas aux personnes effectuant la traversée sur le Komagata Maru. En 1914, 376 passagers sikhs, hindous et musulmans se sont vus refuser l’entrée dans le port de Vancouver. Le navire a dû retourner en Inde, où 19 hommes ont été abattus et de nombreux autres ont été emprisonnés.

Population juive /

Des politiques d’immigration discriminatoires étaient appliquées sur la côte est du Canada. En 1939, le Canada a bloqué l’accès aux MS St. Louis, un paquebot transportant plus de 900 réfugiés juifs. Forced back to Europe, one-quarter of the passengers later died in the Holocaust. Forcés de retourner en Europe, environ 40% des passagers ont plus tard péri durant l’Holocauste.

Population japonaise / Internement

Durant la Seconde guerre mondiale, le gouvernement canadien a emprisonné 20 000 Japonaises et Japonais - dont 75% étaient citoyens canadiens - - dans des camps d’internement, et confisqué leurs maisons, bateaux de pêche et entreprises. Après la guerre, 4 000 personnes ont été déportées au Japon.

Immigration de l’après-guerre

Après la guerre, le Canada a maintenu ses politiques d’immigration discriminatoires qui favorisaient les immigrants du Royaume-Uni et de l’Europe de l’Ouest et excluait les membres de communautés raciales d’Asie, d’Afrique, d’Amérique latine et des Caraïbes. On croyait les personnes d’ascendance européenne mieux adaptés, culturellement, à la vie au Canada et davantage capable de s’habituer au climat. Il a fallu attendre jusqu’à 1967 avant que le Canada n’adopte un système d’immigration plus juste, fondé sur des points.

Retour en haut

L’impact de la Discrimination Raciale

Les peuples racialisés se sont heurtés à d’importants désavantages culturels, sociaux, économiques et même politiques en raison de discrimination. Ce passé de discrimination et de désavantage fondés sur la race continue aujourd’hui de nuire aux personnes racialisées. Nous examinerons quelques effets sociaux et économiques ressentis de nos jours au Canada.

Répercussions économiques du Racisme

La discrimination raciale subtile et systémique demeure ancrée dans de nombreuses cultures, politiques, pratiques et procédures institutionnelles. Cela devient plus clair lorsqu’on examine les tendances en matière d’emploi. Les adolescents âgés de 15 à 24 ans qui ne sont pas racialisés ont un taux de chômage de 16%. Les jeunes racialisés ont beaucoup plus de difficultés à trouver un emploi, et leur taux de chômage atteint 23%. De plus, les personnes racialisées courent un risque disproportionné d’occuper un emploi peu payant.

Autres répercussions économiques du Racisme

Parmi les personnes vivant dans la pauvreté et âgées de 25 à 64, les personnes racialisées sont beaucoup plus susceptibles de détenir un certificat ou un diplôme universitaire. D’ailleurs, 32% des personnes racialisées vivant dans la pauvreté ont un niveau élevé d’éducation, comparativement à 13% des personnes pauvres non racialisées. Lorsqu’on ajoute ça au fait que 22% des personnes racialisées vivent dans la pauvreté, soit un taux deux fois plus élevé que celui des personnes non racialisées, on voit bien que les pauvres effets de la discrimination raciale persistes encore aujourd’hui.

Répercussions sociales du Racisme

Les effets sociaux modernes de la discrimination raciale se font bien sentir au sein des communautés japonaises canadiennes de l’après-guerre. Après s’être vues confisquer leurs maisons et entreprises, ces communautés jadis prospères ont eu la vie difficile. La génération, connus sous le nom de « Sansei ou troisième génération », ont grandi dans des collectivités à prédominance blanche. Bon nombre d’entre eux n’ont jamais appris à parler japonais. Un grand nombre d’entre eux n’ont jamais eu l’occasion de connaître leur culture et leurs valeurs. Des familles ont été contraintes de quitter leurs foyers sur la côte ouest et ont été réparties à travers le pays.

Retour en haut

Évolution du Code des droits de la personne de l’Ontario

L’histoire du Canada inclut des chapitres sinistres durant lesquels le racisme et la discrimination raciale ont fait pour certains la différence entre la vie et la mort. Elle inclut aussi son lot de personnes qui ont eu le courage de dénoncer la discrimination raciale et d’imposer des changements. Examinons un des principaux outils de lutte contre la discrimination raciale : le Code des droits de la personne de l’Ontario.

syndical et des droits civils se sont multipliés après la guerre, motivés par une variété de facteurs, dont les horreurs de l’Holocauste juif et des crimes de guerre commis en Europe et en Asie durant la Seconde Guerre mondiale. À ceux-ci se sont ajoutés d’autres facteurs de motivation, dont le mouvement des droits civils des Noirs aux États-Unis, les mouvements de décolonisation et d’auto-détermination de l’hémisphère Sud et des communautés des Premières Nations et le rôle du Canada dans l’élaboration de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Sélectionnez une époque pour en apprendre davantage sur les lois relatives aux droits de la personne de l’Ontario au fil des décennies :

Le Code des droits de la personne de l’Ontario fait en sorte que toute personne en Ontario ait le droit de vivre à l’abri de la discrimination et du harcèlement fondé sur la race. Cela inclut le droit de vivre à l’abri de la discrimination raciale dans cinq dimensions de la vie appelées des domaines sociaux : les employeurs, les services, les biens et les installations, comme les services policiers, le secteur de l’éducation, les restaurants et les bibliothèques publiques, le logement comme les appartements et les copropriétés, les contrats et, enfin, l’adhésion à un syndicat ou à des associations professionnelles.

Le Code fait particulièrement référence à la race, mais interdit toute discrimination fondée sur plusieurs motifs connexes, notamment la couleur, l’origine ethnique, l’ascendance, le lieu d’origine, la citoyenneté et la croyance.

L’expérience de discrimination peut aussi faire intervenir d’autres motifs de discrimination interdits par le Code qui chevauchent la race, comme le sexe, l’âge et le handicap, ou encore l’identité sexuelle ou son expression, l’état familial ou l’orientation sexuelle. Par exemple, l’expérience d’un jeune homme noir pourrait être différente de celle d’une femme noire âgée ayant un handicap.

Le Code des droits de la personne de l’Ontario offre des mesures de protection contre la discrimination raciale dans les 5 domaines suivants :

Retour en haut

Vérification des connaissances

Maintenant que vous connaissez l’histoire du racisme au Canada, répondez aux questions suivantes.

Question 1

Vrai ou faux : La discrimination raciale qui s’est produite dans le passé n’a aucune répercussion sur les personnes racialisées aujourd’hui.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est B. Faux.

Question 2

Vrai ou faux : Les personnes racialisées courent un risque disproportionné de vivre dans la pauvreté.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est A. Vrai.

Question 3

Vrai ou faux : Le Canada a toujours accueilli les immigrants de toutes les races et de tous les pays.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est B. Faux.

Retour en haut

Section 2: Race, racisme et discrimination raciale

Introduction à la section 2

[Narratrice]:
Allons rejoindre Dev et Florencia, qui discutent d’une réunion prévue.

[Dev]:
“ À quel point es-tu raciste? ”

[Florencia]:
Qui traites-tu de raciste?

[Dev]:
C’est la question d’ouverture de la formation de demain. Viendras-tu?

[Florencia]:
Je ne sais pas... Je pense prendre un congé de maladie.

[Dev]:
Vraiment? Pourquoi?

[Florencia]:
Ce n’est pas que je ne pense pas que ce soit important, mais après qu’ils ont choisi de donner le poste à Steve plutôt qu’à moi… et puis on est tous tellement mal à l’aise de parler de racisme.

[Dev]:
Mais c’est comme ça qu’on se rend à l’aise… on en parle.

Retour en haut

Que signifie le terme race ?

À quel point êtes-vous à l’aise de parler de racisme ? Reconnaîtriez-vous le racisme si vous y étiez confronté ? Et la discrimination raciale ? Commençons par examiner les termes suivants relatifs à la race: race, racialisation, racisme, discrimination raciale. On dirait des synonymes, et pourtant ils ont des sens différents.

Plus tôt, nous avons discuté de la façon dont le Code des droits de la personne interdit la discrimination fondée sur la race d’une personne. Cela soulève une question intéressante. Que signifie le terme race? Si on vous demandait de l’expliquer, que diriez-vous ? A) La race est biologique. Elle est liée à des caractéristiques physiques inhérentes comme la couleur de la peau, le type de cheveu ou les traits du visage, et est perçue comme étant basée sur la réalité. B) La race est une construction sociale qui varie au fil du temps et d’un endroit à l’autre. C’est un terme qui classe les personnes dans des groupes en fonction de différences physiques que la société choisit de mettre en lumière.

La bonne réponse est B. La classification selon la race n’a aucun fondement scientifique légitime. Ne croyez donc jamais une personne qui vous dit le contraire.

Maintenant que vous savez que la race est une construction sociale, vous aimeriez peut-être savoir d’où elle provient. On appelle « racialisation » le processus de construction sociale de la race.

Au Canada, le groupe dominant est associé à la culture européenne. Les croyances religieuses, les noms, les aliments, les coiffures et les vêtements européens sont donc perçus comme la norme. Lorsqu’on évalue des gens en les comparant au groupe dominant, lequel définit ce que signifie être « Canadienne ou Canadien », les traits qui ne sont pas européens sont trop souvent jugés « anormaux » ou « de moindre valeur ».

Le fait de faire des suppositions sur une personne en se basant sur des caractéristiques présumées constitue du stéréotypage. Le stéréotypage repose sur l’utilisation de catégories sociales comme la race, la couleur, l’origine ethnique, la croyance ou autre en vue de l’acquisition, du traitement et du rappel d’information au sujet d’autrui.

Un des principaux moyens de traiter les gens différemment au quotidien est de les stéréotyper. On n’a qu’à ouvrir la télévision pour obtenir des exemples de stéréotypage. Qui sont représentés comme des trafiquants de drogues ? Des membres du crime organisé ? Des terroristes ?

À l’autre extrémité du stéréotypage, on retrouve le « privilège blanc », c’est-à-dire le fait de traiter le fait blanc comme la norme. Cela peut entraîner des conséquences pour les personnes non blanches. Le privilège blanc crée de nombreux désavantages pour les personnes racialisées. Par exemple, les membres de la culture dominante sont rarement perçus comme des « étrangers » et sont moins susceptibles d’avoir à expliquer d’où ils viennent, même s’ils sont des nouveaux arrivants. Ils sont aussi moins susceptibles d’être jugés une menace pour les commerçants lorsqu’ils fréquentent leurs entreprises et plus susceptibles d’être représentés de façon positive dans les médias. Enfin, les employeurs ont davantage tendance à trouver qu’ils correspondent à un emploi sans qu’ils n’aient à expliquer ou prouver leurs habiletés.

Nous avons examiné le sens du mot race et le processus de racialisation. Examinons maintenant le racisme et la discrimination raciale.

Retour en haut

Racisme vs. Discrimination raciale

Connaissez-vous la différence entre« racisme » et « discrimination raciale » ?

De nombreuses personnes pensent qu’il s’agit de synonymes, alors qu’il existe d’importantes différences entre ces termes. Examinons ces concepts de plus près. Commençons par parler de « racisme ».

Considérez les déclarations ci-dessous qui, selon vous, s'appliquent, puis continuez à lire.

Le racisme peut prendre de nombreuses formes au Canada, dont toutes celles qui ont été énumérées. Les attitudes et croyances d’une personne peuvent contenir des éléments de racisme, comme les pratiques d’une organisation. Le racisme peut être profondément enraciné dans les systèmes institutionnels comme l’éducation. Il est important de se rappeler que le racisme est lié au pouvoir, ou à la capacité de mettre des croyances en application au moyen de façons concrètes ayant un impact sur les gens.

Retour en haut

Comment le racisme se manifeste

Retour en haut

La discrimination raciale

La discrimination raciale est interdite aux termes de la loi. Il y a discrimination raciale quand on effectue une distinction, adopte une conduite ou prend une mesure quelconque, de façon intentionnelle ou non, qui est fondée sur la race d’une personne et a pour résultat de lui imposer un fardeau non imposé aux autres. Il pourrait y avoir discrimination raciale quand quelqu’un fonde une conduite sur des croyances et attitudes racistes dans des domaines couverts par le Code, comme l’emploi, les services et le logement. Pour que la conduite constitue de la discrimination raciale, il doit être plus probable qu’improbable que la race ait joué un rôle dans le traitement préjudiciable.

Retour en haut

La discrimination existe…

Maintenant que nous avons les définitions, examinons différentes formes de discrimination raciale à l’aide d’expériences personnelles. Les exemples qui suivent sont fondés sur des situations réelles. Les noms des personnes ont été changés.

Fatima à la station d’autobus

[Narratrice]:
Voici Fatima. Elle fait la file pour acheter des billets d’autobus. Pendant qu’elle attend, elle entend deux employés parler d’elle.

[Employé 1]:
Bon. Je sens qu’on va avoir des problèmes.

[Employée 2]:
Je sais ce que tu veux dire. Les gens comme elle ruinent tout.

[Narratrice]:
Fatima intervient.

[Fatima]:
Y a-t-il un problème ?

[Employé 1]:
Pourquoi ne retournes-tu pas d’où tu viens ?

[Fatima]:
Je suis née ici…

[Narratrice]:
C’était un échange désagréable, c’est certain. Mais peut-on dire qu’il s’agit de discrimination raciale ?

[Narratrice]:
Le harcèlement qu’elle a subi en contexte de services pourrait être lié à sa croyance ou à son sexe. D’ailleurs, l’islamophobie est un nouveau type de harcèlement racial qui devient de plus en plus courant. Aux termes du Code, le harcèlement racial peut aussi inclure : des épithètes, insultes ou blagues ; des injures et des surnoms ; des caricatures ou graffitis ; des commentaires ridiculisant une personne en raison de traits caractéristiques, de vêtements ou autres ayant un lien avec la race ; ou des plaisanteries adressées à une personne et se rapportant à la race, à l’ascendance, au lieu d’origine ou à l’origine ethnique. Étant donné que cet incident s’est produit dans le cadre de l’obtention d’un service, le Code pourrait s’appliquer.

Desmond et le vaccin contre la grippe

[Narratrice]:
Voici Desmond. Il est venu à la clinique sans rendez-vous se faire vacciner contre la grippe.

[Réceptionniste]:
Au suivant... Carte Santé svp.

[Desmond]:
Voilà.

[Réceptionniste]:
Vous devez renouveler votre carte.

[Desmond]:
Oh ! Vraiment ?

[Narratrice]:
En entendant cela, la femme blanche debout en file derrière Desmond fait une réalisation.

[Stacey, pensant]:
Oh ! Ma carte Santé a expiré il y a deux semaines.

[Réceptionniste]:
Vous pouvez la faire renouveler un peu plus loin sur la rue. Vous y trouverez les formulaires nécessaires.

[Desmond]:
Ok. Merci.

[Réceptionniste]:
Au suivant... Carte Santé svp.

[Narratrice]:
Lorsque Desmond quitte, la femme qui attendait derrière lui se présente au comptoir.

[Stacey]:
Désolée. Ma carte Santé est expirée. Mais de peu.

[Réceptionniste]:
Hmmm. Je vais faire une exception. Mais vous devrez la faire renouveler, c’est compris ?

[Narratrice]:
Desmond n’a pas été traité de façon impolie, mais pourrait-on dire qu’il a fait l’objet de discrimination raciale ?

[Narratrice]:
Cela peut sembler innocent, mais le fait d’appliquer sélectivement des règles de cette façon peut constituer une forme de « racisme de tous les jours » et pourrait équivaloir à de la discrimination raciale aux termes du Code. Ce qui arrive ici à Desmond est assez subtil, mais la discrimination raciale n’est pas toujours apparente et elle n’a pas besoin d’être intentionnelle. Rappelez-vous qu’en droits de la personne, la race de Desmond n’a qu’à constituer un des facteurs ou raisons pour qu’il y ait traitement différentiel et la norme de preuve est établie sur la « prépondérance des probabilités. » Tout le monde a droit à un traitement équitable en matière de services.

Monique au centre commercial

[Narratrice]:
Voici Monique. Elle vient d’obtenir un nouvel emploi et s’est donc procuré de nouveaux vêtements pour le travail. Quand Monique quitte le magasin, un garde de sécurité l’interpelle.

[Garde de sécurité]:
Attendez un petit peu. Je dois vérifier vos sacs.

[Monique]:
Quel est le problème ?

[Garde, fermement]:
Montrez-moi ce qu’il y a dans le sac s’il-vous-plaît.

[Monique]:
J’ai les reçus. Voilà.

[Garde]:
Je vous ai vu aller dans le rayon de la lingerie, mais il n’y a pas de lingerie dans ces sacs. Où l’avez-vous cachée ?

[Monique]:
Vous pensez que je vole ?

[Guard]:
Il vaut mieux coopérer. Vous pouvez venir avec moi au poste de sécurité et je vais téléphoner à la police.

[Monique]:
Pendant que nous y sommes, faites venir votre superviseur.

[Narratrice]:
Les actions du garde de sécurité pourraient-elles constituer de la discrimination raciale ?

[Narratrice]:
Les actions du garde pourraient constituer du profilage racial si les antécédents raciaux de Monique avaient constitué un facteur, réel ou perçu, dans sa décision de l’interpeller et de la fouiller. Le profilage racial implique des gestes posés pour assurer la sureté, la sécurité ou la protection du public. Il peut se produire lorsque les actions prises sont basées sur des croyances stéréotypées à propos de la race, la couleur, la croyance ou d’autres motifs liés à la race. La prise à partie d’une personne pour lui imposer un contrôle accru ou un traitement particulier peut aussi constituer du profilage racial. Quels autres facteurs pourraient s’ajouter au profilage racial dans ce cas ? Et si la police était appelée sur les lieux au moyen d’un message du genre « ADULTE VOL À L’ÉTALAGE ».

Anne à la boulangerie

[Narratrice]:
Voici Anne. Elle travaille dans une boulangerie. Alors qu’Anne travaille dans la cuisine, son collègue David l’approche.

[David]:
Anne, je dois sortir et poster quelque chose. Pourrais-tu surveiller la caisse ?

[Anne]:
Je suis super occupée pour l’instant. Peux-tu demande à Ranpreet ?

[David]:
Tu sais, je pense que le patron n’aime pas avoir des gens qui, portent… [chuchotement] un turban, [voix normale] à l’avant. Elle dit que les clients n’aiment pas ça. En plus, il a un accent…

[Anne]:
Qu’est-ce que tu viens de dire ? !

[Narratrice]:
Cette interaction entre Anne et David pourrait-elle constituer un type de discrimination raciale ?

[Narratrice]:
Il pourrait se produire ici deux formes de discrimination raciale. La première porte le nom de discrimination indirecte parce que des employés qui ont des caractéristiques racialisées comme de la barbe, des vêtements associés à la religion ou d’autres marqueurs de l’identité comme un accent, n’ont pas droit aux mêmes privilèges que le reste du personnel. Il pourrait aussi s’agir d’un milieu de travail empoisonné. Avez-vous remarqué l’affiche avec les mots « retourne chez toi » griffonnés sur le visage du joueur de hockey noir, ou le dessin d’une banane ? Même si le graffiti ne vise pas un membre du personnel particulier, l’affiche pourrait empoisonner le milieu de toute personne issue d’un groupe racial. Chaque employeur, propriétaire et fournisseur de services a la responsabilité de maintenir un environnement exempt de ce genre de comportements et de politiques, même si personne ne s’y oppose.

Hank et l’offre d’emploi

[Narratrice]:
Voici Hank. Il est directeur et passe en revue des demandes d’emploi avec son adjoint.

[Assistante]:
Bon, j’ai ramené la liste à trois candidats. J’ai leurs CV ici.

[Hank]:
Qu’est-ce qu’on a ?

[Assistante]:
Bon, premièrement, on a Zhou An Lin.

[Hank]:
Désolée, Joanne Lynne ou Joe Allen ?

[Assistante]:
Pardon. C’est Zhou. Z-H-O-U.

[Narratrice]:
Hank consulte le CV.

[Hank]:
Hmmmm.

[Assistante]:
Tu peux voir, là, qu’elle a une bonne expérience et toutes les compétences qu’on recherche. Hmmm. Ok. Je vais y penser. Qui d’autre ?

[Hank, pas convaincu]:
Hmmm. Ok. Je vais y penser. Qui d’autre ?

[Assistante]:
Ok. Il y a Martell King.

[Narratrice]:
Encore une fois, Hank consulte le CV.

[Assistante]:
Il a vraiment bien réussi son entrevue téléphonique. Bonnes compétences relationnelles. Qu’en penses-tu ?

[Hank]:
Hmmm.Et bien... Écoute, tu me connais. Je suis prêt à embaucher n’importe qui. Mais certains de nos plus gros clients sont plutôt… de la vielle école. Je ne voudrais pas embaucher quelqu’un qui pourrait nous coûter un client. Ce ne sont peut-être pas les bonnes personnes pour le poste.

[Assistante]:
Ok, il nous reste Becky Winters. Un peu la même affaire. Elle a la bonne expérience et semble futée.

[Narratrice]:
Hank consulte le CV, mais cette fois avec plus d’intérêt.

[Hank]:
Hmmm. Ok.Convoquons donc cette Becky à une entrevue. Si ça ne marche pas, on pensera à d’autre chose.

[Narratrice]:
Hank ne semble avoir rien dit de négatif à propos de l’un ou l’autre des candidats. Ces gestes pourraient-ils quand même constituer une forme de discrimination raciale ?

[Narratrice]:
Le comportement de Hank paraît subtil, mais pourrait quand même constituer de la discrimination raciale. Il pourrait s’agir de discrimination systémique. La discrimination systémique découle de politiques, de pratiques et de comportements qui font partie des structures sociales et administratives d’une organisation et qui créent des obstacles pour les personnes racialisées. En milieu de travail, la discrimination systémique inclut souvent des pratiques discriminatoires répandues à l’échelle de l’organisation dont ne se départit pas l’organisation.

Shayla compose le 911

[Narratrice]:
Voici Shayla. Elle vient de faire le 911 et de demander qu’on envoie d’urgence des ambulanciers au logement de son grand-père dans une coopérative d’habitation des membres des Premières Nations.

[Shayla]:
Ils devraient arriver à tout moment.

[Narratrice]:
La police est la première à arriver.

[Shayla]:
Ici. Je pense que mon grand-père a eu un AVC.

[Officer]:
Monsieur, quelle est votre nom ? Pouvez-vous me regarder ? Madame, a-t-il pris quelque chose ?

[Shayla]:
Quoi ? Non.

[Officer]:
Vous me comprenez ? Vous parlez français ?

[Shayla]:
Il ne semble pas pouvoir parler.

[Officer]:
C’est bon. Calmez-vous Madame. Les services médicaux d’urgence vont arriver. Où sont-ils ?!

[Narratrice]:
L’agent téléphone au répartiteur.

[Officer]:
Bonjour, j’ai un homme âgé ici, non réceptif, qui est peut-être sous l’effet de l’alcool. Il serait bon d’avoir un agent à la salle des urgences à notre arrivée, en cas de problème. Le patient est bien bâti.

[Narratrice]:
La façon dont l’agent a traité la situation pourrait-elle constituer de la discrimination raciale ?

[Narratrice]:
Le grand-père de Shayla habite dans une coopérative d’habitation des Premières Nations. L’agent de police présume, en raison de stéréotypes, que l’alcool pourrait être en cause ou que Shayla ou son grand-père pourrait causer des problèmes à l’hôpital.

Retour en haut

Vérification des connaissances

Maintenant que vous en savez davantage sur le racisme et la discrimination raciale, il est temps de répondre aux questions suivantes.

Types de discrimination raciale

Choisissez le type de discrimination raciale qu’illustre chaque situation.

Question 1 sur 3

Une personne emploi des épithètes ou des insultes à caractère racial en milieu de travail.

  1. Harcèlement racial
  2. Discrimination systémique
  3. Stéréotypage

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est A. Harcèlement racial.

Question 2 sur 3

Une compagnie a l’habitude d’offrir de meilleures possibilités d’avancement à ses employés non racialisés.

  1. Harcèlement racial
  2. Discrimination systémique
  3. Stéréotypage

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse. continue reading to get the correct answer.

La bonne réponse est B. Discrimination systémique.

Question 3 sur 3

En arrivant sur la scène, un intervenant d’urgence présume que la victime, un membre des Premières Nations, n’a pas de problème médical.

  1. Harcèlement racial
  2. Discrimination systémique
  3. Stéréotypage

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse. continue reading to get the correct answer.

La bonne réponse est C. Stéréotypage.

Retour en haut

Section 3: Approches visant à combattre la discrimination raciale

Introduction à la section 3

Le racisme est un sujet dont de nombreuses personnes ne se sentent pas à l’aise de discuter. Apprendre à reconnaître le racisme et la façon dont la discrimination raciale se manifeste est un moyen d’en faciliter la discussion et, à partir de cela, d’adopter des mesures pour veiller à ce que tout le monde ait un milieu de travail sain et sûr, qui soit libre de harcèlement et de discrimination.

Avant de terminer, allons rejoindre Dev et Florencia une dernière fois.

[Florencia]:
Comment a été la formation?

[Dev]:
Bien… la formation m’a mieux fait comprendre de la promotion que tu n’as pas eue. Il y a de nombreuses façons d’avantager ou de désavantager des gens en fonction de leur race, à elle seule ou en combinaison avec leur âge, leur croyance, leur identité sexuelle ou d’autres motifs du Code. Ça ne m’était pas si apparent plus tôt, même si ça se passait sous mes yeux. Mais par où commencer pour faire changer les choses?

[Florencia]:
Une part du travail consiste à déterminer comment aller au cœur de l’organisation, c’est-à-dire ses politiques, pratiques, comment les décisions sont prises…

[Dev]:
Et la culture organisationnelle. Comme le portrait accroché dans la salle de conférence. [Il soupire].

[Florencia]:
La Commission ontarienne des droits de la personne a des ressources qui peuvent aider, comme son guide d’élaboration de politiques et de procédures, appelé « Introduction à la politique »

[Dev]:
Et « Comptez-moi! » , sur la collecte de données relatives aux droits de la personne.

[Florencia]:
Génial! D’autres idées?

[Dev]:
Oui… un cours électronique qui porte exclusivement sur la lutte contre la discrimination raciale.

[Florencia]:
Pour l’instant, pourquoi ne pas commencer par parler des démarches que les organisations peuvent adopter pour prévenir et éliminer le racisme?

Retour en haut

Approches visant à combattre la discrimination raciale

Les organisations peuvent prévenir et éliminer le racisme et la discrimination raciale en passant en revue leurs politiques, pratiques et méthodes décisionnelles pour y déceler tout cas de discrimination raciale systémique. Parfois, des politiques discriminatoires sur le plan racial sont uniquement en place parce que personne n’a pris le temps de les réexaminer.

L’examen de la culture organisationnelle, comme ses modes de communication, relations interpersonnelles et réseaux sociaux, est une autre façon de prévenir et éliminer le racisme et la discrimination raciale. Lorsque les voies de communication sont ouvertes et équitables pour tous, on évolue dans un environnement qui aide à promouvoir l’inclusion.

La collecte et l’analyse de données numériques peut également servir la lutte contre le racisme et la discrimination raciale. Parfois, l’examen objectif de telles données est le seul moyen de faire ressortir des tendances organisationnelles discriminatoires sur le plan racial. Par exemple, une compagnie pourrait apprendre qu’elle compte peu de personnes en position de leadership.

Retour en haut

Stratégie antiracisme

Une approche courante de lutte contre la discrimination raciale consiste à adopter une stratégie antiracisme. De telles stratégies reconnaissent activement l’existence de racisme et de discrimination raciale, et tentent de les éliminer de façon proactive.

  1. Un énoncé de vision antiraciste et antidiscriminatoire, accompagné d’une politique et de procédures antiracistes rigoureuses visant à responsabiliser les parties ;
  2. des activités de surveillance. Une organisation devrait procéder à la collecte de données lorsqu’elle croit qu’il pourrait exister à l’interne des obstacles systémiques
  3. La mise en œuvre de stratégies comportant des buts et objectifs clairs et mesurables. La lutte contre le racisme exige d’apporter des changements fondamentaux aux structures et systèmes des organisations.
  4. Le programme de lutte contre le racisme devrait faire l’objet d’une évaluation continue pour en assurer l’efficacité.

Retour en haut

Vérification des connaissances

Question 1 sur 1

Lesquels des éléments suivants pourraient être inclus à une stratégie antiracisme ?

  1. Une politique et un énoncé de vision antiraciste/antidiscriminatoire
  2. Des activités de suivi (collecte de données par exemple)
  3. La mise en oeuvre de stratégies antidiscriminatoires
  4. Informations personnelles

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

Les bonnes réponses sont A. Une politique et un énoncé de vision antiraciste/antidiscriminatoire, B. Des activités de suivi (collecte de données par exemple) et C. La mise en oeuvre de stratégies antidiscriminatoires.

Retour en haut

Sommaire

Vérifiez ce que vous avez appris

Maintenant que vous avez terminé le module, vous devriez être en mesure de reconnaître les répercussions historiques et l’héritage continu du racisme au Canada, de nommer des éléments du Code des droits de la personne de l’Ontario, d’identifier les différentes formes de racisme et de discrimination raciale, et de repérer la discrimination et le harcèlement fondés sur la race en milieu de travail.

Débutez le quiz

Question 1 sur 5

Vrai ou faux : Si un employé fait de la discrimination envers un collègue en raison de sa race, l’organisation est responsable des gestes posés par l’employé (ou d’un mandataire) dans le cours de ses activités, qu’elle ait ou non été au courant des gestes discriminatoires.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est A. Vrai. Cette responsabilité est appelée responsabilité du fait d'autrui. L’entreprise ainsi que les « instances dirigeantes » — ces individus faisant partie du processus décisionnelle, peuvent être responsables du fait d’autrui.

Question 2 sur 5

Vrai ou faux : Ce qui s’est produit dans le passé reste dans le passé. La discrimination raciale systémique a peu, d’effet, voire aucun, sur le racisme aujourd’hui.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est B. Faux. Ceci est un point très important. L’impact d’anciens faits discriminatoires de la part de personnes racialisées affectent encore aujourd'hui la vie d’autres personnes. Le désavantage historique créé par la discrimination persiste jusqu'aujourd'hui. En effet, la discrimination « subtile » et systémique est encore ancrée dans nombreux de nos institutions culturelles, de nos politiques, de nos pratiques ainsi que dans nos procédures.

Question 3 sur 5

Vrai ou faux : La discrimination raciale contrevient à la loi.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est A. Vrai. Le Code des droits de la personne de l’Ontario protège la discrimination raciale qui existe dans les zones sociales protégées.

Question 4 sur 5

Vrai ou faux : Les organisations ont la responsabilité de prévenir et de combattre le profilage racial. Elles peuvent y arriver en s’assurant que leurs pratiques, politiques et programmes ne créent pas de discrimination systémique. Mais les employeurs demeurent responsables de la discrimination raciale effectuée, même si aucune plainte n’est déposée.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est A. Vrai. Il est complètement inacceptable pour nos organisations et institutions d’ignorer ou de ne mentionner les cas concernant les droits de l’homme, qu’une plainte ait été déposée ou non. Une organisation enfreint le Code lorsqu'elle enfreint directement ou indirectement, intentionnellement ou non, le Code.

Question 5 sur 5

Vrai ou faux : Un étudiant noir passe une entrevue en vue d’effectuer un stage et, dans un courriel, le comité responsable de l’entrevue le surnomme le « mec des ghettos ». Il s’agit de stéréotypage.

Prenez un moment pour réfléchir à votre réponse. Lorsque vous êtes prêt, continuez à lire pour obtenir la bonne réponse.

La bonne réponse est A. Vrai. Le stéréotypage inclus l’utilisation de catégories sociales comme la race, la couleur, l’origine ethnique, la croyance etc. pour acquérir, traiter ou rappeler des informations sur d’autres individus.

Bravo! Vous avez terminé le cours. Il n’est pas toujours facile de parler de racisme et de discrimination raciale. Mais si on n’en parle pas, les choses ne changeront jamais. Pour parler du racisme, il faut être honnête par rapport au passé et comprendre les traumatismes intergénérationnels et effets continus de la discrimination raciale historique et actuelle. Il faut comprendre comment se manifeste le racisme et quelles mesures mettre en place pour contrer les effets systémiques de la discrimination fondée sur la race. Parler du racisme est la première étape à franchir pour le combattre. Prendre des mesures pour éliminer la discrimination raciale est la seconde. Ce cours marque le début de ce cheminement.

Ressources additionnelles

Pour obtenir plus de renseignements sur vos droits et responsabilités aux termes du Code, consultez les politiques de la CODP, y compris :

Retour en haut