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Courrier des lecteurs - The Toronto Star : Mythes liés à la communauté trans fondés sur l’intolérance

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Janvier 13, 2014

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Courrier des lecteurs
The Toronto Star
1, rue Yonge
Toronto ON  M5E 1E6
PAR COURRIEL : lettertoed@thestar.ca

La Commission ontarienne des droits de la personne se préoccupe des mentions récentes d’un homme transgenre dans une chronique et le courrier des lecteurs du journal étant donné qu’elles véhiculent certaines idées fausses courantes ayant nui considérablement à la communauté transgenre. 

Premièrement, soyons clair. Il n’est jamais acceptable de poser des gestes sexuels non sollicités. Nous avons tous le droit de vivre à l’abri de tels gestes, ainsi que le devoir de les signaler lorsqu’ils surviennent.

En même temps, examinons la réalité de la communauté transgenre. On associe souvent de façon stéréotypée les personnes transgenres à des méfaits et aux prédateurs sexuels. Nous ne sommes conscients d’aucun cas documenté d’homme hétérosexuel se faisant passer pour une personne transgenre pour s’introduire dans un vestiaire de femmes.  D’ailleurs, dans les salles de bains et vestiaires, et dans la société en général, les personnes transgenres courent davantage de risques que quiconque d’être victimes de harcèlement, d’abus, d’agression ou d’homicide.

De plus, il n’existe aucune nouvelle politique sur l’accès des personnes transgenres aux salles de bains. Depuis plus de 15 ans, la communauté transgenre de l’Ontario a le droit, au sens de la loi, d’utiliser les salles de bains et vestiaires selon leur identité sexuelle vécue. L’Assemblée législative élue de l’Ontario, et non le Tribunal des droits de la personne, ont adopté ces lois, que la Loi Toby est venue renforcer en juin 2012.

Des voix s’élèvent encore pour prôner la ségrégation des personnes transgenres dans des salles de bains et des vestiaires séparés, au nom du bien de la majorité. Cette pratique est fondée sur la peur et les stéréotypes, et est en complète opposition avec la vision du Code des droits de la personne de l’Ontario, qui s’articule autour d’un Ontario inclusif, où chaque personne sent qu’elle fait partie intégrante de la collectivité et peut y contribuer pleinement.

Le Code des droits de la personne a été adopté au bénéfice de toute la population ontarienne. Cela inclut les personnes transgenres, qui doivent souvent surmonter au quotidien les obstacles qu’entraînent l’incompréhension, la peur et l’intolérance. 

Veuillez agréer mes salutations distinguées.

La commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne,

 

Barbara Hall