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« Un prix à payer: Les coûts humains du profilage racial »

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Décembre 9, 2003

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Pour publication immédiate 

Toronto - Le profilage racial est une pratique inadmissible dans notre société. Il est grand temps que nous arrêtions d’en discuter et que nous commencions à agir. » C’est là le message central exprimé aujourd’hui par le commissaire en chef Keith Norton à l’occasion de la publication du rapport de la Commission ontarienne des droits de la personne sur les effets du profilage racial. 

Intitulé Un prix à payer : les coûts humains du profilage racial, le rapport s’appuie sur les récits de plus de 400 personnes ayant vécu des incidents de profilage racial qui ont fait part à la Commission de leur expérience au cours de l’enquête sur le profilage racial effectuée au début de l’année. Le rapport examine les coûts humains du profilage racial pour les personnes qui en ont été victimes, leurs familles et leurs communautés, ainsi que les effets pernicieux de cette pratique sur la société dans son ensemble.

« Lorsque nous avons entrepris notre enquête, nous avons découvert que les recherches déjà effectuées au Canada et à l’étranger apportaient des preuves abondantes de l’existence du profilage racial. Dès le début, j’ai dit qu’il était évident que le débat public à ce sujet négligeait de se pencher sur les effets que le profilage racial a sur les personnes directement visées et sur la société ontarienne dans son ensemble, a déclaré M. Norton. Ce rapport n’est pas une étude statistique de plus; il met l’accent sur les expériences personnelles d’incidents de profilage dans divers contextes. »

L’enquête de la Commission sur le profilage racial avait un double objectif : donner une tribune aux personnes qui ont été victimes d’incidents de profilage et, ce faisant, faire connaître les effets pernicieux de cette pratique au sein des segments de la population qui ne vivent pas de telles expériences. En dernier ressort, la Commission espère jeter des ponts entre ceux qui nient l’existence du profilage racial d’une part, et, d’autre part, les communautés qui soutiennent depuis longtemps en être la cible.

À cette fin, le rapport formule des recommandations visant à mettre fin au profilage racial là où il existe, à améliorer la surveillance de la situation dans les milieux où on soupçonne qu’il existe et à prévenir les incidents de profilage avant qu’ils ne se produisent. Le rapport énonce également l’engagement de la Commission à réaliser une vaste initiative d’éducation du public et à poursuivre le projet entrepris l’an dernier sur la question de la race.

« La Commission espère que le rapport constituera un outil d’éducation efficace pour aider les particuliers et les organismes, ainsi que les personnes en position d’influence et d’autorité à comprendre le problème et à s’y attaquer. Le profilage racial est répréhensible. Les personnes qui ont participé à l’enquête ont eu le courage de parler et de nous raconter des détails parfois très personnels de leurs expériences. Il est temps de montrer que nous avons enfin saisi le message et que nous sommes prêts à agir pour éliminer cette pratique », a conclu M. Norton.

Aux fins de l’enquête de la Commission, le « profilage racial » s’entend de toute action prise pour des raisons de sûreté, de sécurité ou de protection du public qui repose sur des stéréotypes fondés sur la race, la couleur, l’ethnicité, l’ascendance, la religion ou le lieu d’origine plutôt que sur un soupçon raisonnable.

Pour consulter le rapport en ligne, veuillez visiter notre site Web

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