Partie II: Activités de la Commission en 2004-2005

La Commission en bref

La Commission ontarienne des droits de la personne (la « Commission ») est un organisme indépendant du gouvernement qui rend compte de ses activités à l’Assemblée législative de l’Ontario, par l’intermédiaire du procureur général. Ses principales fonctions, énoncées dans le Code des droits de la personne (le « Code »), comprennent la promotion et la défense des droits de la personne, ainsi que l’enquête, la médiation, le règlement et le contentieux relativement aux plaintes.

Gestion des dossiers

En vertu du Code, la Commission est tenue de recevoir toutes les plaintes qui sont de son ressort. Le Code oblige la Commission à tenter d’amener les parties à accepter un règlement. La Direction de la médiation et des enquêtes de la Commission aide les parties à arriver à un règlement mutuellement acceptable dans environ 57 % des plaintes au moyen de la médiation et de la conciliation. Les plaintes qui ne peuvent être réglées par la médiation sont envoyées au service des enquêtes.

À tout moment au cours de ce processus, les parties peuvent arriver à un règlement, la plainte est considérée comme résolue et le dossier est fermé. Les dossiers sont également fermés lorsque les plaignants retirent leur plainte ou n’y donnent pas suite. Les commissaires peuvent également décider de ne pas traiter une plainte pour les raisons suivantes : la plainte porte sur des faits survenus avant la période de six mois prévue dans le Code pour déposer un plainte; une autre tribune plus appropriée pourrait d’abord traiter la plainte; la teneur de la plainte n’est pas du ressort de la Commission; il existe des raisons de croire que la plainte est futile, frivole, vexatoire ou faite de mauvaise foi. Les dossiers peuvent être également fermés lorsque les commissionnaires ont décidé s’il y a assez de preuves pour renvoyer l’affaire au Tribunal des droits de la personne pour une audience et si cette procédure est appropriée.

Nombre de dossiers

Au cours de l’exercice 2004-2005, 2 399 nouvelles plaintes ont été déposées auprès de la Commission. C’est là une diminution de 51 dossiers (soit 2 %) comparativement aux plaintes déposées au cours de l’exercice 2003-2004, mais ce chiffre est tout de même 16,5 % supérieur à la moyenne annuelle de 2 060 nouvelles plaintes pour la période de cinq ans allant de 1999 à 2004.

La Commission a fermé 2 215 dossiers en 2004-2005 comparativement aux 2 038 dossiers de plainte fermés en 2003-2004, ce qui représente une augmentation de 8,7 %. En moyenne, la Commission a fermé 2 034 dossiers de plainte par année au cours de la période de cinq ans allant de 1999 à 2004.

Au 31 mars 2005, le nombre de dossiers actifs de la Commission était de 2 733 dossiers. C’est là une augmentation de 184 dossiers (soit 7,2 %) par rapport aux 2 549 dossiers actifs de l’exercice précédent. Par ailleurs, l’âge moyen des dossiers actifs de la Commission a augmenté, passant de 10,8 mois à 11,2 mois. Durant la période de cinq ans allant de 1999 à 2004, le nombre moyen de dossiers était de 2 144 dossiers actifs par année, alors que l’âge moyen des dossiers actifs était de 11,3 mois.

En 2004-2005, la  Commission a renvoyé 150 plaintes au Tribunal des droits de la personne de l’Ontario. À titre de comparaison, en 2003-2004, la Commission a renvoyé 288 plaintes (desquelles 200 portant sur l’autisme étaient regroupées).

Renseignements et réception de demandes

Au cours de l’exercice 2004-2005, le personnel du Bureau de renseignements et de réception des demandes a reçu 1 648 demandes de renseignements par écrit, il a accueilli 886 visiteurs au bureau et a répondu en personne à 46 429 (soit 76 %) des 60  698 appels reçus. Le personnel a envoyé 4 329 trousses de plainte et a reçu 2 544 formulaires de plainte remplis. Le Bureau de renseignements et de réception des demandes a ouvert 2 399 dossiers officiels de plainte et fermé 49 dossiers sur les 2 215 dossiers officiels de plainte qui ont été fermés.

En octobre 2004, la Commission a mis en oeuvre un nouveau processus de rédaction des plaintes par les plaignants mêmes. Selon ce nouveau processus autonome de rédaction, les particuliers qui souhaitent déposer une plainte recevront de la Commission un formulaire de plainte relative aux droits de la personne, ainsi qu’une plainte type et des lignes directrices. Les particuliers sont invités à remplir le formulaire et à le retourner à la Commission.

Le personnel de la Commission est toujours disponible pour offrir une aide directe aux clients, et dans certains cas, pour rédiger les plaintes au nom de particuliers qui ne peuvent le faire en raison d’obstacles linguistiques, d’un handicap ou de toute autre raison légitime. La Commission a mis sur pied un service téléphonique particulièrement destiné à aider les particuliers à rédiger leur propre plainte. Cette nouvelle ligne d’aide a ainsi apporté une assistance à plus de 457 clients. Le personnel de la Commission examine l’ébauche de plainte pour s’assurer qu’elle est conforme aux normes de qualité et informe les plaignants ou leurs représentants de toute lacune ou de tout renseignement additionnel à fournir.

Dans les quelques mois qui ont suivi la mise sur pied du nouveau processus, le nombre moyen de plaintes déposées est demeuré le même, alors que les formulaires de plainte sont retournés plus rapidement que par le passé, le délai moyen de dépôt étant de moins de 30 jours alors qu’il était auparavant de 90 à 120 jours. En outre, seulement trois pour cent des plaintes rédigées par les plaignants ont dû leur été retournées pour qu’ils les refassent. Selon les résultats d’un sondage effectué par la suite auprès des clients, 95 % d’entre eux étaient satisfaits du nouveau processus.

Médiation

Au cours de 2004-2005, le Bureau de la médiation a fermé 1 300 des 2 215 dossiers qui ont été fermés en tout au cours de l’exercice. Des affaires qui ont fait l’objet d’une médiation, le taux de règlement à l’issue de la médiation a été de 73 % (la cible visée étant de 70 %).

Enquêtes

Le nombre total de dossiers fermés à l’étape de l’enquête (y compris par le Bureau des enquêtes et dans le cadre d’initiatives spéciales) se chiffre à 866 sur un total de 2 215 dossiers fermés au cours de l’exercice.

Élaboration des politiques

Fidèle à son mandat de promouvoir une meilleure compréhension des droits de la personne et d’effectuer des recherches afin d’éliminer les pratiques discriminatoires, la Commission a entrepris en 2004-2005 un certain nombre d’initiatives visant l’élaboration de politiques. Les politiques et les lignes directrices de la Commission sont des textes publics approuvés par les commissaires qui énoncent la manière dont la Commission interprète différentes dispositions du Code au temps de publication. L’élaboration des énoncés de politiques est une fonction centrale du mandat de la Commission visant à éliminer la discrimination et à promouvoir la protection des droits de la personne. 

Colloque sur les politiques relatives à la discrimination raciale et au racisme

En octobre 2004, la Commission a convoqué un colloque sur les politiques relatives à la discrimination raciale et au racisme en collaboration avec l’Association d’études canadiennes. Le colloque de trois jours a permis aux spécialistes de la question et aux principaux intervenants de prendre part aux consultations et d’échanger des idées avec le personnel de la Commission sur les tendances et les derniers développements constatés sur les plans social, juridique et politique en matière de racisme et de discrimination raciale. Les participants ont préparé et présenté des exposés sur un certain nombre de questions importantes sur lesquelles la Commission doit se pencher pour élaborer son énoncé de politique sur le racisme et la discrimination raciale. La Commission entend publier cette politique dans la première partie de l’exercice 2005-2006.

En plus du colloque sur les politiques, la Commission a entrepris des consultations publiques en vue d’élaborer sa politique en la matière. De nombreux groupes de discussion ont été organisés réunissant des intervenants représentant un éventail diversifié d’intérêts et de perspectives. En décembre 2004, les communications présentées lors du colloque ont été publiées dans un numéro de Diversité canadienne consacré à cette question. Ce numéro, fruit de la collaboration entre l’AEC et la Commission, présente un certain nombre d’articles clés qui avaient été rédigés pour le colloque. Les articles, qui présentent les opinions et perspectives indépendantes de leurs auteurs, constituent une importante contribution au débat public sur le rôle que peuvent et que devraient jouer les principes et les lois en matière de droits de la personne dans la lutte incessante pour triompher du racisme et de la discrimination raciale.

Le public a été invité à exprimer ses réactions aux questions et aux idées présentées par les auteurs de ces articles. De plus, on a invité des intervenants représentant les intérêts des « parties intimées » à présenter leurs points de vue sur des questions particulières qui doivent être abordées dans les politiques.

La revue Diversité canadienne est distribuée de manière régulière aux quelque 400 particuliers et organismes membres de l’AEC à l’échelle nationale et internationale. En outre, la Commission a envoyé des exemplaires de cette publication à plus de 700 personnes concernées. Ces articles sont également disponibles sur le site Web de la Commission. Voilà bien un exemple des partenariats qui permettent d’intensifier les efforts de la Commission pour promouvoir et défendre les droits de la personne.

Rapport sur le profilage racial – Un an après

Un an après la publication de son rapport, Un prix trop élevé : les coûts humains du profilage racial, et à la veille de la Journée internationale des droits de l’homme, la Commission a insisté sur la nécessité de redoubler d’efforts pour s’attaquer au problème du profilage racial. Dans un éditorial publié dans le Toronto Star, le commissaire en chef Keith Norton a déclaré que, même si certaines mesures positives ont été prises, de nombreuses personnes en position d’autorité n’ont encore rien fait pour s’attaquer au profilage racial. En particulier, l’article souligne que l’on a fait bien peu pour régler les problèmes dans les secteurs prioritaires indiqués dans le rapport, notamment la création d’un secrétariat sur la diversité raciale, l’application de la Loi sur la sécurité dans les écoles et la nécessité de resserrer la réglementation et l’obligation redditionnelle des services privés de sécurité.

La Commission a également lancé une campagne publicitaire à l’échelle de la province dans les grands médias et les médias communautaires sur le profilage racial afin de sensibiliser le public à l’importance d’éliminer ce fléau social. La Commission entend continuer à agir énergiquement pour soulever cette question.

Handicap et éducation

Fidèle à sa promesse d’aider les établissements d’enseignement, les enseignants et les parents à mieux comprendre l’obligation de fournir des adaptations aux élèves et aux étudiants qui ont un handicap dans les écoles, collèges et universités de l’Ontario, la Commission ontarienne des droits de la personne a publié les  Directives concernant l’éducation accessible le 30 novembre 2004. 

Les Directives indiquent comment la Commission interprète l’application du Code des droits de la personne de l’Ontario à la prestation des services d’éducation aux élèves et étudiants ayant un handicap. Elles expliquent les étapes du processus d’adaptation et clarifient un certain nombre de questions : les principes de l’adaptation, la création d’un milieu accueillant, des conseils sur la définition des adaptations répondant le mieux aux besoins des élèves et étudiants ayant un handicap, les avantages de la planification des adaptations et les rôles et responsabilités des parties intervenant dans le processus d’adaptation.

En outre, en novembre 2004, le commissaire en chef a écrit au ministre de l’Éducation et à la ministre de la Formation et des Collèges et Universités pour s’enquérir des progrès accomplis pour répondre aux recommandations formulées par la Commission dans son rapport de consultation de 2003 intitulé Une Chance de Réussir : Éliminer les obstacles à l'éducation pour les personnes handicapées.

Initiative sur l’accessibilité des restaurants

En avril 2004, la Commission a publié Dîner au restaurant, une question d’accessibilité. Ce rapport présente les résultats d’une vérification indépendante de l’accessibilité de sept grandes chaînes de restaurants ainsi que les engagements importants pris par ces chaînes en vue d’éliminer les obstacles pour les clients ayant un handicap.

Au cours de l’été et de l’automne 2004, la Commission a communiqué avec 19 autres chaînes de restaurants pour les inviter à prendre de semblables engagements. La Commission a reçu des réponses favorables de 17 d’entre elles. Si l’on compte les sept premières, un total de 24 chaînes de restaurants se sont maintenant engagées à :

  1. élaborer une politique concernant l'accessibilité et une procédure pour traiter les plaintes de la clientèle;
  2. examiner la situation et trouver les obstacles à l'accessibilité dans tous les établissements que possède la société et dans toutes ses franchises;
  3. élaborer un plan d'accessibilité normalisé pour les futurs établissements;
  4. pour les établissements existants, élaborer un plan et commencer à éliminer les obstacles;
  5. surveiller les progrès accomplis pour réaliser l'accessibilité et en rendre compte à la Commission dans un an.

La Commission a déjà commencé à examiner les progrès des chaînes de restaurants avec lesquelles des ententes ont été conclues au début de 2004. La Commission a également entrepris une enquête, après avoir elle-même déposé une plainte contre une chaîne, Select Sandwich, qui n’a pas répondu à la demande de collaboration de la Commission.

Document de discussion sur l’état familial

En 2004-2005, la Commission a préparé un document de discussion sur la discrimination fondée sur l’état familial dans le cadre de son mandat visant à élaborer des politiques sur chacun des motifs de discrimination énoncés dans le Code. Le document se penche sur les atteintes aux droits de la personne que subissent des personnes en raison de leur état familial dans les domaines de l’emploi, du logement, des services et des installations. Le document examine la jurisprudence, les normes internationales en matière de droits de la personne, les tendances démographiques, les dossiers de la Commission et les enjeux sociaux et économiques reliés à l’état familial. En outre, il définit des questions particulières sur lesquelles la Commission invite le public à exprimer ses points de vue. Le document de discussion servira de base à des consultations publiques qui mèneront à l’élaboration de la politique officielle de la Commission sur la discrimination fondée sur l’état familial. 

Conseils en matière de droits de la personne

Effet discriminatoire des lois et politiques concernant la discipline dans les écoles

En avril 2004, la Commission a présenté un mémoire au Safe and Compassionate Schools Task Force du Toronto District School Board pour soulever des préoccupations sur l’effet discriminatoire que pourrait avoir l’application des lois, règlements et politiques sur la discipline dans les écoles pour les élèves de communautés racialisées et pour les élèves ayant un handicap. Le mémoire formule des recommandations à l’intention du ministère de l’Éducation et des conseils scolaires de toute la province. Une des recommandations principales préconisait la collecte de données sur les suspensions et les renvois afin de surveiller la situation et d’éviter une application discriminatoire des mesures législatives visant la sécurité dans les écoles. 

Quelques mois plus tard, en juillet, la Commission a publié un rapport d’étude exhaustif préparé pour la Commission intitulé La Loi sur la sécurité dans les écoles de l'Ontario : Discipline et discrimination dans les écoles, dans lequel l’auteur examinait les preuves empiriques tirées de l’application de telles mesures dans d’autres territoires et relatait les expériences des élèves, des éducateurs et des travailleurs communautaires de première ligne en Ontario. Dans une déclaration publique faite en décembre 2004, le commissaire en chef Keith Norton a exprimé sa déception profonde à l’égard du peu d’efforts déployés jusque là pour reconnaître le problème et y remédier.

La Commission continue de recevoir des plaintes contre divers conseils scolaires. Au cours de l’exercice, la Commission a renvoyé devant le Tribunal deux plaintes concernant des allégations de harcèlement racial, d’intimidation, de classement et de discrimination découlant de l’application des mesures disciplinaires à l’école.

Mémoire sur l’examen des plaintes concernant la police

Durant l’enquête sur le profilage racial effectuée par la Commission, l’un des thèmes soulevés à maintes reprises était le manque de confiance à l’égard du processus actuel de traitement des plaintes contre la police. Les participants ont déclaré qu’on les avait empêchés ou dissuadés de déposer une plainte. Ils ont exprimé leur méfiance à l’égard du processus actuel de traitement des plaintes contre la police et leur impression qu’un processus où « la police fait enquête sur la police » ne peut être impartial. Les participants qui avaient déposé une plainte n’ont pas été satisfaits des résultats, ce qui a aggravé leur sentiment de méfiance et d’injustice.

Par conséquent, l’une des recommandations de la Commission dans son rapport d’enquête Un prix trop élevé : les coûts humains du profilage racial préconisait de modifier les mécanismes actuels de traitement des plaintes relatives à la police pour créer un mécanisme indépendant, accessible et efficace. 

En septembre 2004, la Commission a écrit à l’honorable juge Patrick J. LeSage, c.r., qui dirigeait l’Examen du système ontarien de plaintes contre la police établi par le gouvernement de l’Ontario en juin 2004. La Commission a soulevé des questions primordiales du point de vue des droits de la personne qui doivent être prises en considération dans tout examen du mécanisme de traitement des plaintes concernant la police; en particulier, la question des recours qui devraient être disponibles relativement aux plaintes sur des allégations de discrimination ou de harcèlement. 

Pour respecter son engagement à rendre compte au public et son devoir de servir la population ontarienne, la Commission a publié ce mémoire sur son site Web.

Retraite obligatoire

Aux termes du Code des droits de la personne de l’Ontario, dans le domaine de l’emploi, la définition juridique du terme « âge » se limite aux personnes ayant entre 18 et 65 ans. Cette restriction signifie que la Commission ne peut pas recevoir de plaintes concernant la discrimination fondée sur l’âge relativement à l’emploi des personnes ayant 65 ans ou plus. Au cours des consultations effectuées par la Commission en 2000 sur la discrimination fondée sur l'âge, de nombreux participants ont indiqué que la retraite obligatoire était pour eux une préoccupation majeure en raison des répercussions profondes que cette question peut avoir sur leur estime de soi, leur dignité et leur sécurité économique. La Commission a depuis recommandé publiquement à maintes reprises que le Code soit modifié pour éliminer la limite d’âge de 65 ans.

En septembre 2004, la Commission a présenté des observations dans le cadre des consultations publiques effectuées par le ministère du Travail sur la retraite obligatoire. Les observations soulevaient certaines préoccupations sur le plan des droits de la personne, notamment le fait que la retraite obligatoire :

  • constitue une forme de discrimination fondée sur l’âge car il s’agit d’une décision fondée uniquement sur l’âge, et non sur l’aptitude de la personne à exercer les fonctions inhérentes à son emploi;
  • porte atteinte à l’autonomie des personnes âges, à leur capacité de participer à la société et de prendre leurs propres décisions, ce qui est contraire à l’esprit du Code;
  • peut avoir de graves conséquences financières sur certains groupes, comme les femmes, les personnes récemment immigrées, les communautés racialisées et les personnes ayant un handicap.

Au moment de la rédaction du présent rapport, la Commission attend encore le dépôt d’une loi mettant fin à la pratique de la retraite obligatoire.

Réglementation des entreprises privées de sécurité

Le profilage racial dans le secteur de la sécurité est l’un des problèmes importants soulevés au cours de l’enquête sur le profilage racial ainsi que dans certaines plaintes pour atteinte aux droits de la personne déposées devant la Commission. Le commissaire en chef Keith Norton a donc recommandé publiquement que l’on prenne des mesures pour améliorer la reddition de comptes et le respect des obligations en matière de droits de la personne dans le secteur privé de la sécurité.

En janvier 2005, le commissaire en chef Keith Norton a écrit au ministre de la Sécurité communautaire et des Services correctionnels pour féliciter le ministre d’avoir présenté le projet de loi 159, la Loi de 2004 sur les services privés de sécurité et d'enquête et pour lui faire part du point de vue de la Commission sur la façon dont le projet de loi pourrait être renforcé pour assurer une meilleure conformité au Code des droits de la personne de l’Ontario. Le commissaire en chef a eu une autre occasion de donner son avis sur le projet de réglementation du secteur privé de la sécurité au cours d’une rencontre avec le ministre en février 2005.

La Commission a également obtenu un règlement systémique très favorable dans une affaire renvoyée au Tribunal des droits de la personne portant sur une allégation de profilage racial de la part d’un agent de sécurité qui a ordonné au plaignant de quitter les lieux alors qu’il attendait l’autobus. Pour régler la plainte, l’agence privée de sécurité a accepté d’élaborer une politique anti-harcèlement et anti-discrimination et de donner à ses agents et gardes de sécurité une formation sur les responsabilités que leur confère le Code dans la façon de traiter avec le public, y compris une discussion sur le phénomène du profilage racial. Pour sa part, l’exploitant de l’installation de transport en commun a accepté d’exiger que toutes les entreprises de sécurité soumissionnaires s’engagent à respecter les mesures législatives concernant les droits de la personne dans l’exécution du contrat, à fournir une formation pour sensibiliser leurs agents de sécurité aux droits de la personne, à placer des affiches du Code que publie la Commission bien en vue de leur personnel et de la clientèle, à procurer aux agents de sécurité des cartes de visite à remettre aux clients qui soulèvent des problèmes.

Loi de 2005 sur l'accessibilité pour les personnes handicapées de l'Ontario

En février 2005, le commissaire en chef a écrit au Comité permanent de la politique sociale de l’Assemblée législative au sujet du Projet de loi 118, la Loi de 2005 sur l’accessibilité pour les personnes handicapées de l’Ontario. Le commissaire en chef a exprimé son appui à plusieurs dispositions du Projet de loi 118, comme l’inclusion du secteur privé et l’accent mis sur l’élaboration et la mise en oeuvre de normes claires d’accessibilité que l’on peut mesurer et évaluer, normes qui doivent être élaborées en consultation avec les personnes handicapées et les personnes chargées de les mettre en oeuvre. Il a cependant exprimé des inquiétudes au sujet d’autres aspects de la loi proposée, notamment le manque d’harmonisation avec le Code, l’absence de mécanisme de traitement des plaintes et les exigences insuffisantes concernant la nécessité de rendre compte des activités et des progrès.

Autres questions

La Commission a également :

  • travaillé en étroite collaboration avec un grand employeur de l’industrie minière pour élaborer des politiques et procédures appropriées concernant les tests de dépistage de l’alcool et de la drogue dans le cadre de l’emploi;
  • écrit à l’Ontario Homebuilders Association et à la Greater Toronto Home Builders Association pour les inviter à collaborer avec la Commission pour sensibiliser l’industrie de la construction aux exigences du Code  et des politiques de la Commission en ce qui a trait aux clients ayant un handicap. Cette initiative est le fruit d’un règlement positif conclu entre Mattamy Homes et l’acheteur d’une maison qui utilise un fauteuil roulant et qui avait besoin de modifications dans la conception de sa résidence;
  • écrit aux fonctionnaires de la ville de Toronto chargés de l’application du code du bâtiment pour les renseigner sur les exigences du Code et sur les politiques de la Commission relativement à l’accessibilité;
  • écrit à un promoteur immobilier au sujet des restrictions d’occupation fondées sur l’âge et de la discrimination fondée sur l’état familial;
  • écrit au procureur général pour lui demander d’obliger les fonctionnaires publics qui sont habilités à célébrer des mariages à offrir ce service aux partenaires de même sexe. (En mars 2004, le gouvernement de l’Ontario a adopté des mesures législatives visant à modifier plus de 70 lois ontariennes, y compris le Code, à la lumière des décisions des tribunaux qui ont jugé que les mariages entre partenaires de même sexe étaient conformes à la Constitution);
  • écrit à la General Motors pour soulever des inquiétudes en matière de droits de la personne au sujet de l’utilisation d’un formulaire de surveillance médical dans ses usines.

Éducation du public, partenariat et promotion

La Commission a d’importantes responsabilités en matière d’éducation du public dans toute la province. La Commission exerce ces fonctions au moyen de ses publications, de son site Web, de ses campagnes de sensibilisation du public, d’un service d’animateurs d’ateliers ou de conférenciers et d’un stand d’information pour des activités communautaires.

Pour évaluer les demandes d’animateurs ou de conférenciers, la Commission utilise les critères suivants pour déterminer les demandes qui permettent :

  • de favoriser à large échelle la prévention des atteintes au Code et à faire progresser le respect des droits de la personne;
  • de renforcer de manière significative les rapports de la Commission avec un secteur prioritaire défini dans sa stratégie d’éducation du public;
  • de « former les formateurs » et d’avoir un effet amplificateur durable dans l’entreprise ou l’organisme visé,
  • de réduire la discrimination dans un secteur de groupes clients et de réduire l’incidence de plaintes formelles pour atteinte aux droits de la personne.

Au cours de l’exercice écoulé, la Commission n’a pu accepter qu’un peu plus de 60 % des demandes reçues, compte tenu de ses ressources et de ses capacités. Dans les cas où elle doit refuser une invitation, la Commission essaie de collaborer avec l’organisme ou le particulier pour veiller à ce que ses besoins soient satisfaits d’une autre façon, soit par d’autres ressources de la Commission soit en recommandant un autre organisme.

Au cours de l’exercice 2004-2005, la Commission a reçu 157 invitations et a participé à un total de 96 activités d’éducation du public atteignant plus de 7 500 personnes. La majorité de ces présentations était répartie entre les secteurs de l’éducation, de l’entreprise privée et de la fonction publique.

La Commission concentre ses activités d’éducation du public sur des sujets liés à des enjeux actuels en matière de droits de la personne. Après la publication, en décembre 2003, du rapport d’enquête sur le profilage racial, le personnel de la Commission a organisé huit présentations à ce sujet en 2004-2005 pour divers groupes et organismes. La publication des Directives concernant l’éducation accessible a également suscité une grande activité en matière d’éducation du public, laquelle se poursuivra tout au long de l’exercice 2005-2006. En plus des sujets susmentionnés, la Commission a présenté des exposés sur d’autres questions comme les droits de la personne en milieu de travail, le harcèlement sexuel et la retraite obligatoire à des groupes communautaires, des groupes d’employeurs, des bureaux d’avocats et des éducateurs.

En 2004-2005, le commissaire en chef a présenté un certain nombre d’exposés devant les membres du public en général. Il a également pris la parole devant les groupes de policiers pour expliquer les résultats de l’enquête de la Commission sur le profilage racial. Le commissaire en chef a également pris part à la majorité des 12 exposés présentés aux délégations internationales qui ont visité la Commission au cours de l’exercice.

Et, en sa qualité de membre de l’Association canadienne des commissions et conseil des droits de la personne (ACCCDP) ainsi que de l’International Association of Official Human Rights Agencies (IAOHRA), la Commission collabore avec d’autres commissions au Canada et à l’étranger. La Commission partage son expertise dans le cadre des sous-comités de l’ACCCDP portant sur les politiques, l’éducation et les questions juridiques et de son congrès annuel.

Programme des droits de la personne à l’intention des Autochtones

Le Programme des droits de la personne à l’intention des Autochtones existe maintenant depuis cinq ans au sein de la Commission. Cette initiative vise à faire connaître le Code dans les communautés autochtones et à améliorer leur accès aux services de la Commission. La Commission a travaillé avec des partenaires de la communauté autochtone pour mettre en oeuvre ce projet.

Grâce à un partenariat fructueux avec le Native Canadian Centre of Toronto, on a conclu qu’il fallait intensifier les activités de sensibilisation du public aux droits de la personne et faire connaître la Commission et le Code au sein de la communauté autochtone et des organismes et groupes qui lui offre des services. À cette fin, la Commission a entrepris deux initiatives en collaboration avec l’Union of Ontario Indians. La première consiste à élaborer une brochure d’information destinée aux particuliers et organismes des Premières nations qui sera largement diffusée en 2005. La deuxième initiative vise la rédaction d’un article donnant de l’information sur la Commission et sur le Code qui devrait paraître dans le Anishinabek News au cours de l’été 2005. L’article met l’accent sur des affaires confiées à la Commission auxquelles ont pris part des Autochtones. De plus, un représentant de l’Union of Ontario Indians a participé à une tribune de discussion dans le cadre du colloque sur les politiques raciales organisé par la Commission en octobre 2004.

Appel pour une coalition canadienne des villes contre le racisme

Au cours de l’automne 2004, la Commission a communiqué avec l’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) pour explorer la possibilité de former une coalition des villes. L’objet d’une telle coalition est d’établir un réseau de villes désireuses de partager leurs expériences et leur expertise et prêtes à adopter un plan d’action pour combattre le racisme.

Une coalition semblable a été créée en Europe où plusieurs grandes villes participent à l’initiative. En janvier, des représentants de la Commission ont assisté à un forum à Ottawa organisé par la Commission canadienne pour l’UNESCO (CCU) afin de discuter de la possibilité de mettre sur pied une coalition de villes contre le racisme au Canada. En mars 2004, à l’assemblée générale annuelle de la CCU qui avait lieu à Toronto, la Commission ontarienne des droits de la personne et la Commission canadienne pour l’UNESCO ont publié conjointement un communiqué annonçant que, en collaboration avec d’autres partenaires, elles mettaient sur pied un groupe de travail composé d’organismes gouvernementaux et non gouvernementaux, en vue d’élaborer et de promouvoir une proposition d’Appel à une coalition canadienne des villes contre le racisme. La Commission a déjà commencé à promouvoir cette idée en Ontario auprès de certaines villes et de certains organismes, notamment la ville de Toronto, la Fondation canadienne des relations interraciales et l’Union of Ontario Indians.

www.ohrc.on.ca

Le site Web de la Commission offre au public un accès direct à un vaste éventail de renseignements, notamment : un aperçu du Code, de la Commission et de sa mission; les politiques et les guides en langage clair, des résumés de décisions judiciaires, des ressources d’éducation du public, les principaux rapports et mémoires publics; des communiqués; des renseignements sur la procédure relative aux plaintes. Au cours de l’exercice 2004-2005, la Commission a enregistré plus d’un demi million (523 878) de visites distinctes à son site Web, ce qui marque la cinquième année consécutive où l’on constate une augmentation du nombre de visites. En raison de l’augmentation constante de la demande, on procède actuellement à un réaménagement du site et la Commission lancera son nouveau site Web en 2005.

Services juridiques

Au cours de l’exercice 2004-2005, la Direction des services juridiques est intervenue dans les affaires suivantes : 6 décisions finales et 17 décisions provisoires ou accessoires du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario (T.D.P.O.), 43 règlements à l’étape du T.D.P.O.; 3 révisions judiciaires à la Cour divisionnaire; 1 décision de la Cour supérieure de justice; 6 décisions de la Cour d’appel; 1 décision à la suite d’un appel à la Cour divisionnaire; 6 décisions de la Cour suprême du Canada.

Au 31 mars 2005, les dossiers en cours de la Direction des services juridiques comprenaient : 423 plaintes déposées auprès du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario (dont 242 sont des causes traitant de l’autisme qui doivent être entendues ensemble – 200 d’entre elles avaient été reportées au cours de l’exercice précédent); 10 requêtes en révision judiciaire devant la Cour divisionnaire; 1 cause devant la Cour supérieure de justice; 3 appels devant diverses cours ontariennes; 2 causes devant la Cour suprême du Canada.

Voici les points saillants de quelques décisions, règlements et affaires qui ont marqué le dernier exercice.

Points saillants de certaines affaires

1. Règlement conclu avec le ministère des Transports, la Cité de Hamilton et le Disabled and Aged Regional Transit System DARTS (Règlement, T.D.P.O.)

Un règlement a été conclu entre la Commission, deux plaignants ayant un handicap, le ministère des Transports, la ville de Hamilton et le Disabled and Aged Regional Transit System (« DARTS »), un système de transport en commun pour les personnes handicapées fourni par la ville de Hamilton.

Les plaintes découlaient des différences entre le service de transport en commun conventionnel fourni par la ville de Hamilton et les services de transport en commun spécialisés DARTS également fournis par la ville de Hamilton. Les différences comprenaient, notamment, l’obligation pour les personnes admissibles et inscrites aux services DARTS de payer des droits d’inscription  annuels de 15 $. Dans le cadre du règlement de la plainte, la ville de Hamilton a accepté de cesser d’imposer des frais de 15 $. Elle a également convenu de certains objectifs afin de réduire les demandes de déplacement qui ne peuvent être acceptées ainsi que le nombre de retards à venir chercher les passagers du système DARTS. La ville a en outre convenu d’établir une politique révisée concernant les personnes inscrites aux services DARTS qui ne se présentent pas après avoir réservé un voyage ou qui annulent un voyage trop tard, ce qui pose des problèmes à toutes les parties, car les défections et les annulations tardives signifient que d’autres personnes désirant utiliser les services DARTS peuvent en être privées inutilement. La ville a aussi accepté de mettre en oeuvre un service téléphonique de confirmation et d’annulation des réservations. Enfin, la ville a convenu de collaborer avec le comité consultatif des personnes handicapées de la ville pour élaborer un processus de traitement des plaintes relatives aux services de transport pour les personnes ayant un handicap. 

2. Règlement conclu avec le Pembroke Police Service au sujet des questions posées au moment du recrutement (Règlement, T.D.P.O.)

Un règlement a été conclu entre la Commission, un service de police et un plaignant au sujet d’une plainte pour discrimination fondée sur le motif de l’existence d’un « casier judiciaire ». Le plaignant, qui avait présenté sa candidature au poste d’agent de police, avait déjà été trouvé coupable d’un acte criminel pour lequel il avait été réhabilité. Durant les entrevues, l’intimé a demandé à tous les candidats s’il y avait quelque chose dans leur passé qui pourrait leur nuire ou qui pourrait mettre le service de police dans l’embarras. Le plaignant a répondu à cette question par la négative. L’intimé a par la suite découvert la condamnation et la réhabilitation dont avait fait l’objet le plaignant et a mis fin à son emploi pour la raison que ce dernier n’avait pas dit la vérité lors de l’entrevue. Le plaignant soutient qu’il a été congédié en raison de son état de personne réhabilitée.

3. Linda Saxon v. Corporation of Town of Amherstburg
(Règlement, T.D.P.O.)

Un règlement a été conclu entre la Commission, la plaignante et la municipalité intimée. La plaignante a déposé sa plainte initiale, fondée sur le motif du handicap, parce qu’il lui était impossible d’accéder à la bibliothèque de la ville, dans laquelle on ne peut entrer que par des escaliers. La bibliothèque a été rénovée depuis le dépôt de la plainte. La ville a créé un hall d’entrée au rez-de-chaussée et a installé des ascenseurs et des portes automatiques. Elle a aussi tenté de modifier une salle de toilette pour la rendre accessible. L’expert en conception sans obstacle de la Commission a examiné les rénovations et a constaté qu’il y avait encore quelques obstacles, mais a approuvé l’ascenseur. La ville a accepté de mettre en oeuvre un certain nombre des recommandations de l’expert de la Commission afin d’améliorer l’accessibilité de la bibliothèque de la ville, notamment

  • installer des mains courantes d’une certaine épaisseur sur les deux côtés de la rampe d’accès;
  • niveler le seuil à une entrée;
  • demander à la bibliothèque du comté d’installer un guichet accessible pour y déposer les livres après les heures d’ouverture;
  • installer un poignée en bec de cane sur la porte de la toilette accessible aux personnes handicapées;
  • enlever un meuble de toilette pour donner assez d’espace de manoeuvre dans la toilette accessible;
  • déplacer le commutateur, la barre d’appui latérale, le miroir et le distributeur de papier hygiénique dans la toilette accessible;
  • remplacer les boutons poussoirs par des plaques poussoirs d’une diamètre plus grand qui sont plus faciles à actionner.

Aux termes du règlement, l’intimé a également accepté de retenir les services d’un expert-conseil compétent pour fournir des séances obligatoires de formation aux conseillers municipaux sur l’obligation de fournir des adaptations aux personnes ayant un handicap.

4. Toronto Women’s Bathhouse Committee et al. v. Toronto Police Services Board et al.  (Règlement, T.D.P.O.)

Un règlement a été conclu relativement à une plainte portant sur une allégation de discrimination fondée sur le sexe et l’orientation sexuelle lorsque les personnes intimées ont effectué une descente dans un bain public où un certain nombre de lesbiennes étaient partiellement dévêtues. Le règlement prévoit un programme de formation exhaustif pour tous les agents de police et oblige le service de formation de l’organisme intimé de consulter à ce sujet la Commission, les plaignants et les membres compétents de la collectivité. Le programme de formation comprend également un calendrier pour l’élaboration et la mise en oeuvre du programme, ainsi que des exigences et objectifs clairs en matière de reddition de comptes.

5. Mark Smith and Ontario Human Rights Commission v. Mardana Ltd. (c.o.b. as Mr. Lube), Keelestaff Enterprises Inc. (c.o.b. as Mr. Lube), Iswood Holdings Ltd. (c.o.b. as Mr. Lube), et al.   (Cour divisionnaire de l’Ontario)

La Commission a interjeté appel de la décision du Tribunal concernant cette plainte en soutenant que le Tribunal avait commis une erreur de droit en ne concluant pas que la race avait été au moins un facteur dans le congédiement de M. Smith et en ne concluant pas que les intimés avaient agi de manière délibérée et insouciante en exposant M. Smith au harcèlement et à un milieu de travail empoisonné. La décision du Tribunal est résumée dans le Rapport annuel de 2002-2003 de la Commission. 

La Cour divisionnaire a rédigé une décision unanime en accord avec la Commission. Elle a accueilli l’appel à tous égards. De plus, la Cour a substitué sa décision à celle du Tribunal et a conclu que la race de M. Smith avait été un facteur de son congédiement. La Cour a adjugé une réparation pécuniaire considérable à M. Smith. En outre, la Cour a ordonné à l’intimé de mettre en oeuvre une série de mesures de redressement d’intérêt public, lesquelles ont été recommandées par l’expert retenu par la Commission et le plaignant, y compris une politique anti-harcèlement en milieu de travail, la formation du personnel, la mise sur pied d’un mécanisme interne de traitement des plaintes et la formation des cadres de l’entreprise. La Cour a également ordonné que la mise en oeuvre de ces mesures de redressement d’intérêt public soient soumise à la supervision de la  Commission.

6. Losenno v. Ontario Human Rights Commission (Cour divisionnaire de l’Ontario)

Le requérant a demandé une révision judiciaire de la décision de la Commission de ne pas renvoyer sa plainte au Tribunal des droits de la personne de l’Ontario pour une audience. La Commission avait fondé sa décision sur le caractère raisonnable de l’offre de règlement faite par l’employeur compte tenu de la probabilité que le Tribunal accueille favorablement les demandes du requérant. La  Cour divisionnaire, en rejetant la demande de révision judiciaire, a confirmé que la Commission avait eu raison de tenir compte du règlement proposé par l’employeur et de conclure que le renvoi au Tribunal n’était pas une procédure appropriée. En outre, la Cour a maintenu que la Commission, en évaluant le caractère adéquat de l’offre de l’employeur, agissait bel et bien dans le cadre de ses fonctions fondamentales et de son domaine de compétence. Cette affaire a été portée en appel.

7. Ministry of Public Safety and Security v. Michael McKinnon
(Cour d’appel de l’Ontario)

La Cour d’appel a rejeté un appel interjeté par le ministère de la Sûreté et de la Sécurité publique (autrefois le ministère des Services correctionnels) à la suite des décisions de la Cour divisionnaire et du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario relativement à une plainte de M. McKinnon. La décision du Tribunal est résumée dans le Rapport annuel de 2002-2003 de la Commission et celle de la Cour divisionnaire dans le Rapport annuel de 2003-2004.

L’appel portait sur l’étendue de la compétence réparatrice du Tribunal et son autorité d’ordonner des mesures de redressement à l’échelle du ministère après avoir conclu qu’il y avait eu discrimination raciale dans le milieu de travail correctionnel et le refus subséquent du ministère de se conformer à la première ordonnance de redressement. La Cour d’appel a confirmé que le Tribunal avait de vastes pouvoirs de supervision concernant ses ordonnances. Le Tribunal pourrait demeurer saisi d’une affaire et il pourrait reformuler ses ordonnances pour traiter des problèmes chroniques et systémiques de racisme dans les établissements correctionnels. La Cour d’appel a exprimé son accord avec les observations du Tribunal et de la Cour divisionnaire qui jugeaient que des mesures de redressement à l’échelle du système étaient nécessaires pour résoudre les problèmes de discrimination raciale en milieu de travail, ainsi qu’avec leurs observations sur le refus du ministère de se conformer de bonne foi aux premières ordonnances du Tribunal. 

8. Syndicat Northcrest c. Amselem, Ligue des droits de la personne de B'Nai Brith Canada c. Syndicat Northcrest et al.  (Cour suprême du Canada)

La Commission ontarienne des droits de la personne a participé à cet appel à titre d’intervenant. Les appelants, tous des Juifs orthodoxes, avaient dressé des tentes (sukkahs) sur les balcons de leurs unités condominiales en observance de leurs croyances religieuses. La société de gestion du bâtiment a demandé que les tentes soient retirées. La présence des tentes contrevenait aux règlements d’un accord de copropriété signé par les appelants. La Cour suprême du Canada, dans une décision prise à 5 contre 4, a déclaré que la liberté de religion des appelants aux termes de la Charte du Québec était violée par l’accord qu’ils avaient conclu concernant leurs unités condominiales. La Cour a conclu que l’incidence sur les droits de  propriété des autres propriétaires n’était pas assez importante pour justifier une restriction de la liberté de religion des appelants. Les appelants n’avaient pas renoncé à leur droit à la liberté de religion en signant la déclaration  de copropriété puisque, même si l’on admettait l’hypothèse qu’une telle renonciation soit possible, il faudrait que le libellé de la déclaration soit clair et explicite à cet égard.

La majorité des juges a souligné que les dispositions des chartes québécoise et canadienne des droits et libertés garantissant la liberté de religion exigent seulement que la personne démontre qu’elle observe sincèrement des pratiques ou qu’elle entretient sincèrement des croyances dans le but de communiquer avec une entité divine ou dans le cadre de sa foi spirituelle. La majorité a soutenu que l’analyse de la liberté de religion n’exigeait en rien que la personne démontre la validité objective de ses croyances, en montrant par exemple que la majorité des membres de sa religion observent la même pratique.

9. Renvoi relatif au mariage entre personnes du même sexe (Cour suprème du Canada)

La Commission ontarienne des droits de la personne a pris part à cet appel à titre d’intervenante. Le gouvernement fédéral a demandé à la Cour suprême du Canada de répondre à quatre questions : 1) La proposition de loi accordant aux personnes de même sexe la capacité de se marier  relève-t-elle de la compétence exclusive du Parlement du Canada? 2) Dans l’affirmative, le texte législatif proposé est-il conforme à la Charte canadienne des droits et libertés? 3) La liberté de religion, que garantit la Charte, protège-t-elle les autorités religieuses de la contrainte d’avoir à marier deux personnes du même sexe contrairement à leurs croyances religieuses? 4) L’exigence, sur le plan civil, selon laquelle seules deux personnes de sexe opposé peuvent se marier, prévue par la common law, est-elle conforme à la Charte?

La Cour suprême a conclu que les mesures législatives proposées relevaient de la compétence exclusive du Parlement. Ces mesures sont également conformes à la Charte. La simple reconnaissance du droit à l’égalité, aux termes de l’art. 15, d’un groupe, en l’occurrence les partenaires de même sexe, ne peut, en soi, porter atteinte aux droits garantis à un autre groupe. En ce qui concerne la possibilité d’un conflit avec le droit à la liberté de religion (al. 2a) de la Charte), la Cour a conclu qu’un conflit des droits ne suppose pas nécessairement l’existence d’un conflit avec la Charte, mais qu’il peut généralement être résolu à l’aide de la Charte même, au moyen de la définition et de la mise en équilibre internes des droits en cause. Il n’a pas été démontré dans le présent renvoi que des conflits inadmissibles, ne pouvant être résolus par l’application de l’al. 2a), surgiront. En l’absence de circonstances particulières, que la Cour ne s’aventure pas à imaginer, le droit à la liberté de religion garanti par la Charte a une portée assez étendue pour protéger les autorités religieuses contre la possibilité que l’État les contraigne à marier civilement ou religieusement deux personnes du même sexe contrairement à leurs croyances religieuses.

La Cour a refusé de répondre à la question 4. Le gouvernement fédéral avait déjà exprimé son intention de présenter le texte législatif proposé quelle que soit l’opinion de la Cour sur la question. À la suite des décisions rendues par les juridictions inférieures, la définition du mariage en common law dans cinq provinces et un territoire ne comporte plus la condition que les époux soient de sexe opposé. Le gouvernement a clairement accepté ces conclusions et les a faites siennes. Les parties aux instances antérieures ont agi en se fondant sur la finalité des jugements obtenus. 

Cadre de responsabilisation

Le cadre de responsabilisation de la Commission vise à établir les objectifs que la Commission se fixe pour l’exercice à venir et à rendre compte de ses réalisations par rapport aux objectifs établis antérieurement.

Le tableau suivant résume les réalisations de la Commission par rapport à ses objectifs pour l’exercice 2004-2005.

SECTEUR DE SERVICE

ENGAGEMENTS POUR 2004-2005

 

 

Exécution

 

  • Pour les demandes de renseignements concernant des plaintes, porter le taux d’« appels abandonnés » à moins de 30 %.
  • Atteindre un taux de règlement d’au moins 70 % des dossiers qui ont fait l’objet d’une tentative de médiation.
  • Porter à  moins de 12 mois l’âge moyen de l’ensemble des dossiers.
     

 

 

Promotion des droits

 

  • En collaboration avec ses partenaires, réaliser une campagne de sensibilisation du public et des activités connexes d’éducation du public.
  • Examiner le cadre de travail relatif au Programme des droits de la personne à l’intention des Autochtones.
  • Atteindre un taux de satisfaction de 80 % ou plus parmi les participants aux activités d’éducation du public.
     

 

 

Défense des droits

 

  • Entamer les travaux de la première étape du projet sur l’état familial.
  • Publier des directives sur l’application du Code en ce qui a trait aux droits des personnes handicapées dans le secteur de l’éducation.
  • Mener un dialogue sur les politiques dans le cadre de l’élaboration des politiques sur la race.
  • Vérifier la mise en oeuvre des recommandations énoncées dans le rapport de consultation sur le handicap et l’éducation.
  • Vérifier la mise en oeuvre des recommandations énoncées dans le rapport sur le profilage racial.
  • Élargir l’initiative sur l’accessibilité des restaurants à d’autres chaînes.

 

SECTEUR DE SERVICE

RÉALISATIONS EN 2004-2005

 

Exécution

 

 

 

 

 

 

 

  • Pour les demandes de renseignements concernant des plaintes, le taux d’« appels abandonnés » a été de 23,8 %.
  • On a atteint un taux de règlement de 73 % des dossiers qui ont fait l’objet d’une tentative de médiation à la Commission.
  • L’âge moyen de l’ensemble des dossiers était de 11,2 mois au 31 mars 2005.

 

 

Promotion des droits

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • A réalisé une campagne publicitaire à l’échelle de la province sur le profilage racial dans les grands médias et les médias communautaires et, en collaboration avec l’Association d’études canadiennes, a publié des articles dans le numéro de l’automne 2004 de Diversité canadienne sur le colloque organisé par la Commission sur les politiques en matière raciale.
  • A établi un nouveau partenariat avec la Commission canadienne pour l’UNESCO afin d’élaborer et de promouvoir une proposition d’Appel à une coalition canadienne des villes contre le racisme.
  • A évalué le Programme des droits de la personne à l’intention des Autochtones et a entrepris de nouvelles activités en partenariat avec l’Union of Ontario Indians.
  • A atteint et même dépassé un taux de satisfaction de 80 % parmi les participants aux activités d’éducation du public.

 

 

Défense des droits

 

 

 

 

 

 

 

 

  • A élaboré un document de discussion sur la discrimination fondée sur l’état familial.
  • A publié des directives sur l’application du Code en ce qui a trait aux droits des personnes handicapées dans le secteur de l’éducation.
  • A mené un dialogue sur les politiques dans le cadre de l’élaboration des politiques sur la race.
  • A vérifié la mise en oeuvre des recommandations énoncées dans le rapport de consultation sur le handicap et l’éducation.
  • A vérifié la mise en oeuvre des recommandations énoncées dans le rapport sur le profilage racial.
  • A publié le rapport sur l’accessibilité des restaurants, Dîner au restaurant, une question d’accessibilité, et élargi l’initiative à d’autres chaînes de restaurants.

Le tableau qui suit présente les engagements publics de la Commission pour l’exercice 2005-2006.

 

SECTEUR DE SERVICE

ENGAGEMENTS POUR 2005-2006

 

 

Exécution

 

 

 

 

 

 

  • Pour les demandes de renseignements concernant des plaintes, le taux d’« appels abandonnés » devra être de moins de 25 %.
  • Le Bureau de la médiation devra atteindre un taux de règlement d’au moins 72 %.
  • L’âge moyen de l’ensemble des dossiers devra être de moins de 12 mois.

 

 

 

Promotion des droits

 

 

 

 

  • Élaborer une campagne de sensibilisation du public.
  • Avec ses partenaires, lancer un volet ontarien du programme de l’UNESCO Appel à une coalition canadienne des villes contre le racisme.
  • Élargir les partenariats communautaires pour appuyer le Programme des droits de la personne à l’intention des Autochtones; publier une nouvelle brochure en plusieurs langues à l’intention des communautés Autochtones; faire connaître les droits de la personne par l’intermédiaire des médias autochtones.
  • Lancer le nouveau site Web de la Commission.
  • Avec des partenaires, élaborer un nouveau modèle pour les prochaines éditions des publications de la Commission portant sur les droits de la personne au travail et du recueil de politiques.
  • Atteindre un taux de satisfaction de 80 % ou plus parmi les participants aux activités d’éducation du public.
  • Réexaminer la stratégie d’éducation de la Commission.

 

 

 

Défense des droits

 

 

 

 

 

  • Publier un document de discussion sur la discrimination fondée sur l’état familial et procéder ensuite à des consultations ciblées.
  • Publier un énoncé de politique et des directives sur le racisme et la discrimination raciale.
  • Intervenir dans des appels marquants touchant les droits de la personne.

 

 

 

Annexe – Partie II

Liste des commissaires

KEITH C. NORTON, c.r., B.A., LL.B.
Commissaire en chef

La nomination de Keith Norton au poste de commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne remonte au 17 juillet 1996. Éducateur et avocat de formation, M. Norton a fait des études de droit à l’université Queen’s à Kingston et détient un diplôme en pédagogie de l’Ontario College of Education, aujourd’hui la faculté de l’éducation de l’université de Toronto. Il a exercé la profession d’avocat spécialisé en droit pénal et en droit de la famille à Kingston et il a enseigné aux paliers secondaire et postsecondaire.

M. Norton a été tour à tour ministre des Services sociaux et communautaires, adjoint parlementaire du Trésorier de l’Ontario et ministre de l’Économie et des Affaires intergouvernementales, ministre de la Santé, ministre de l’Éducation et ministre des Collèges et Universités au gouvernement de l’Ontario.

Entre 1981 et 1983, alors qu’il détenait le portefeuille de l’Environnement, M. Norton a été le premier membre d’un conseil des ministres canadien à témoigner devant un comité du Sénat américain. Tout au long de sa carrière, M. Norton s’est fait le champion des personnes handicapées, des personnes âgées et des personnes défavorisées. Il a également participé à plusieurs entreprises commerciales.

M. Norton est un ancien président du Tribunal des droits de la personne du Canada. 

JEANETTE CASE

Jeanette Case a été nommée à la Commission ontarienne des droits de la personne en 2003. Elle est aussi membre de la Commission de révision de l'évaluation foncière du ministère du Procureur général, où elle arbitre à temps partiel des cas portant sur l'évaluation foncière de biens immeubles. Titulaire de certificats en économie, en histoire économique et en droit constitutionnel britannique du Leicester College of Arts and Technology (Angleterre), Mme Case a aussi étudié la sociologie et la psychologie à la section hors faculté de l'University of Leicester. Elle a travaillé pendant des années comme spécialiste des actes translatifs de propriété et examinatrice de titres de propriété et a animé des séances d'orientation et de formation sur la recherche de titres dans des collèges communautaires. Elle a été bénévole à Silent Voice, à la Société canadienne du cancer, à St. Christopher House, au programme de popote roulante (Meals on Wheels) et au Baycrest Centre for Geriatric Care. 

VIVIAN JARVIS

Membre fondateur et ancienne présidente du bureau de l'Association canadienne pour la santé mentale de sa ville, Vivian Jarvis est extrêmement active au sein de sa communauté, à titre de présidente des dames auxiliaires du Stratford General Hospital, comme membre de Neighbourlink et comme marguillière de sa paroisse. Elle a aussi effectué des visites pastorales à des détenus dans les prisons d'Ottawa et de Hamilton. Conseillère municipale de la ville de Stratford, Mme Jarvis a aussi travaillé dans des bureaux de circonscription de députés provinciaux et fédéraux et s'est présentée aux élections législatives en Ontario. Elle a été nommée à la Commission ontarienne des droits de la personne en 2003.

JUDITH-ANN MANNING

Judith Ann-Manning fait partie de la Commission depuis février 2000. Mme Manning est présidente de Manning Consultants, un cabinet de consultation en aménagement pour accès facile qui se spécialise dans les questions d'accessibilité pour les personnes handicapées. Elle a fait des études de criminologie et de droit à l'université de Toronto. Mme , qui a une longue expérience du bénévolat, est actuellement coordonnatrice du comité d'accessibilité en fauteuil roulant de l'université de Toronto et a déjà été présidente du comité consultatif de North York pour les personnes handicapées, présidente du conseil d'administration du Centre for Equality Rights in Accommodation, et vice-présidente du conseil consultatif sur l'accessibilité des transports de la Commission des transports de Toronto. Elle est également membre amie du sous-comité sur les transports accessibles et la mobilité (A1E09) de l'initiative de Transports Canada portant sur l'accessibilité des transports.

EVANGELISTA (IVAN) OLIVEIRA

Courtier en valeurs immobilières et éducateur de profession, Ivan Oliveira est membre du Brampton Real Estate Board depuis plus de 25 ans. Il en a présidé de nombreux comités (relations publiques, discipline, questions politiques, arbitrage, adhésions, finances, déontologie et appels) et en assumé la présidence en 1987. Très engagé dans la communauté portugaise, il est le fondateur de la Portuguese Community School of Brampton où il surveille et met en oeuvre le programme d'études. Il a enseigné le portugais dans des écoles secondaires de l'Ontario. Dans le cadre du programme des langues internationales, il lui incombait de surveiller et d'évaluer des moniteurs enseignant quatorze langues. M. Oliveira occupe aussi à temps partiel les fonctions d'arbitre à la Commission de révision de l'évaluation foncière du ministère du Procureur général, où il préside des cas portant sur l'évaluation foncière de biens immeubles. Il a siégé aux conseils exécutifs de plusieurs organismes. Il a été lauréat de plusieurs prix, dont la Médaille du Jubilé de la reine en 2002. Il a été nommé à la Commission ontarienne des droits de la personne en 2003.

MARNIE PAIKIN, CM

Marnie Paikin est commissaire depuis septembre 1996. Ancienne présidente du Conseil canadien des Chrétiens et des Juifs, Mme Paikin a reçu le « Human Relations Award » de cet organisme et le « Outstanding Woman Award » du gouvernement de l’Ontario. Mme Paikin, que la ville de Hamilton a accueillie dans sa « Gallery of Distinction », a également reçu l’Ordre du Canada. Elle est à l’heure actuelle membre du conseil d’administration d’Énergie atomique du Canada Ltée.

ABDUL HAI PATEL

Abdul Hai Patel est membre de la Commission depuis avril 1999. M. Patel a fait ses études élémentaires en Inde, ses études secondaires à la Barbade et ses études postsecondaires à l’Université York.

M. Patel a reçu l’une des 125 médailles commémoratives que décerne le gouverneur général pour services à la communauté. Il a également obtenu la Distinction de l’Ontario pour services bénévoles du ministère des Affaires civiques, de la Culture et des Loisirs. Il fait partie du comité consultatif avec les minorités de l’Asie du Sud et de l’Asie occidentale de la police de Toronto et est coordonnateur du conseil islamique de coordination des imams du Canada. M. Patel est vice-président de l’Association of Employees for Employment Equity de New Horizon Inc., une division de l’Ontario Power Generation, et il est membre du comité provincial du Power Workers Union sur l’équité et la diversité en milieu de travail.

CHRISTIANE RABIER

Christiane Rabier a été nommée commissaire en avril 1999. Titulaire d'un doctorat de l'université de Nice-Sophia-Antipolis, Mme Rabier a fait sa maîtrise à l'Université de Montréal et étudié le droit public à l'université de Montpellier, en France. À l'heure actuelle, elle est directrice du département des sciences politiques et vice-doyenne des sciences sociales et des humanités à l'Université Laurentienne de Sudbury.

Mme Rabier joue un rôle actif au sein de la collectivité francophone de Sudbury et a participé à l'élaboration d'un programme visant à encourager les femmes francophones à faire des études postsecondaires. Elle a également été conseillère auprès de TV Ontario dans le domaine de l'éducation permanente. Mme Rabier a été bénévole pour les Jeux olympiques spéciaux du Canada en 1998 et l'Opération Nez-rouge en 1999.

MAE RADFORD

Mae Radford est membre de la Commission depuis avril 1999. Mme Radford détient un diplôme en soins infirmiers du Toronto Western Hospital et un baccalauréat ès arts en administration de la santé de l'université York. Aujourd'hui, elle gère une équipe de 1 700 bénévoles qui offrent des services de visites amicales, des soins palliatifs, des services de transport et des repas à domicile pour l'organisme Infirmières de l'Ordre de Victoria de Hamilton-Wentworth.

Mme Radford fait partie de la Coalition of Community Health and Support Services, qui préconise la prestation de soins de santé en milieu communautaire. Elle est membre de l'Association ontarienne de soutien communautaire et présidente du district B. Elle est aussi vice-présidente du comité populaire de lutte contre la violence faite aux femmes de la ville de Burlington.

REGINALD STACKHOUSE

Auteur de neuf ouvrages et de plus de 400 articles de journaux, de magazines et de revues professionnelles, M. Stackhouse est professeur émérite et chercheur principal au Collège Wycliffe de l'Université de Toronto. Il est titulaire d'un doctorat en théologie historique de l'université Yale, d'une maîtrise en économie politique de l'Université de Toronto et diplômé honoraire de trois collèges, en plus d'être chanoine de la cathédrale St. James de Toronto. Ancien député fédéral, M. Stackhouse a siégé à la Chambre des communes la durée de deux mandats, période pendant laquelle il a assuré la présidence du Comité permanent des droits de la personne, a représenté le Canada à l'Assemblée générale des Nations Unies et a été délégué au Comité des droits de l'homme et des droits des réfugiés de l'ONU. Il a également été commissaire de la Commission canadienne des droits de la personne, président du conseil d'administration du Collège d’arts appliqués et de technologie Centennial et, par la suite, membre du Conseil ontarien des affaires collégiales. Plusieurs prix lui ont été décernés, dont la Médaille du Jubilé de la reine en 2002. M. Stackhouse a été nommé à la Commission ontarienne des droits de la personne en 2003. 

RICHARD THÉBERGE

Richard Théberge, avocat de formation, analyste de politiques et conseiller en dans le domaine d’accessibilité pour des gens handicapés de profession, il a été nommé à la Commission en février 2002. Il a occupé plusieurs postes de haut rang au sein du gouvernement fédéral, où il a été chargé de l'analyse et de l'élaboration de politiques en rapport avec le droit des affaires et le droit des sociétés. M. Théberge a fait du bénévolat au sein de nombreux organismes œuvrant pour la jeunesse et les personnes handicapées. Présentement, M. Théberge agit comme vice-président du Centre de vie autonome d’Ottawa. Reconnu par le Centre Jules Léger à Ottawa comme patron des personnes sourdes, M. Théberge a par ailleurs été nommé membre honoraire à vie du Conseil canadien des laboratoires indépendants en remerciement de ses années de travail pour le compte de l'industrie des laboratoires indépendants.

Description des directions

Bureau du commissaire en chef

Le Bureau du commissaire en chef assume un rôle de direction et guide la Commission afin qu'elle s'acquitte des fonctions que lui impose la loi d'une manière qui garantit le respect des droits de la personne en Ontario, tant à l'échelon gouvernemental qu'au sein des collectivités. Le commissaire en chef et les commissaires établissent les principes directeurs de la Commission et statuent sur les plaintes déposées en application du Code.

Bureau de la directrice générale

Le Bureau de la directrice générale assume un rôle de direction et guide les cadres supérieurs afin que la Commission s'acquitte des fonctions que lui confère la loi; il dirige l'élaboration et la mise en oeuvre du plan directeur et des plans opérationnels, de même que la planification et l'exécution des initiatives d'amélioration organisationnelle de la Commission. Le Bureau du registraire, qui relève du Bureau de la directrice générale, traite les demandes de réexamen des décisions relatives aux plaintes pour atteinte aux droits de la personne, coordonne l'ensemble des fonctions liées aux réunions de la Commission et des comités, et s'occupe des questions relatives à l'accès à l'information et à l'ombudsman.

Direction de la médiation et des enquêtes

La Direction de la médiation et des enquêtes assure toutes les fonctions de la Commission liées à l'application du Code.

Le Bureau de renseignements et de réception des demandes est le premier point de contact du public avec la Commission. Ses agents répondent aux questions des personnes qui communiquent avec la Commission des quatre coins de la province et distribuent un formulaire de plainte aux personnes qui veulent déposer une plainte. Le Bureau de la médiation assure les services de médiation, en plus de traiter les demandes relevant de l'article 34 du Code, qui prévoit que la Commission peut, à sa discrétion, décider de ne pas traiter une plainte si celle-ci pourrait ou devrait être traitée en vertu d'une autre loi, si elle est faite de mauvaise foi, si elle est déposée après le délai prévu ou si elle n'est pas du ressort de la Commission. Le Bureau des enquêtes mène des enquêtes sur les plaintes et essaie de résoudre les plaintes par conciliation.

La Direction met également au point des stratégies pluriannuelles pour gérer efficacement les dossiers de la Commission et définir la marche à suivre pour la médiation et les enquêtes. Enfin, elle appuie les activités d'éducation du public que la Commission entreprend conformément à son mandat.

Direction des politiques et de l'éducation

La Direction des politiques et de l'éducation assume un rôle de direction et oriente la promotion et la défense des droits de la personne. Elle a aussi pour mission d'appuyer l'application du Code.

La Direction favorise la promotion des droits de la personne en assurant le respect du Code et des obligations internationales dans le domaine des droits de la personne. Elle élabore des énoncés de politique et des directives officielles, et mène des recherches sur une vaste gamme de questions reliées aux droits de la personne et à la justice sociale. La Direction est responsable des relations à l'échelle nationale et internationale, de la gestion des questions fondamentales, des rapports avec les médias et les groupes intéressés, du site Web et des publications. De plus, elle mène des consultations publiques, anime des groupes de discussion et représente la Commission auprès de délégations et de groupes de travail intergouvernementaux.

La Direction est responsable de la planification stratégique des campagnes d'éducation du public, des programmes de communications au niveau de l'organisation et de la mise en oeuvre d'un vaste éventail de programmes éducatifs et d'initiatives de partenariat, comme des campagnes de sensibilisation, des exposés, des conférences et des ateliers. Finalement, elle fournit un soutien en matière de politiques et de communications au Bureau du commissaire en chef et au Bureau de la directrice générale.

Direction des services juridiques

La Direction des services juridiques aide la Commission à s'acquitter de tous les éléments de son mandat, qu'il s'agisse de veiller au respect du Code, d'éduquer le public ou de plaider des causes. Elle fournit des conseils juridiques aux cadres supérieurs, et aux chefs et agents de la Direction de la médiation et des enquêtes en ce qui concerne les enquêtes et la conciliation. Elle donne à la Commission les avis juridiques que celle-ci lui demande et fournit les avocats qui représentent la Commission devant le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario et devant d’autres tribunaux dans le cas des révisions judiciaires et des appels.

Liste des Publications

 

Publications Ontario

Site Web

Publications en langage clair

La Commission : renseignements importants (disponible en français/anglais, pendjabi/anglais, espagnol/anglais, ourdou/anglais, tagalog/anglais) (11/01)

La discrimination fondée sur L'âge : Vos Droits et Vos Responsabilités  (07/03)

Ce qu’il faut savoir sur les services de médiation (5/97)

 

Embauche : Vos droits et vos responsabilités (disponible en français/anglais, pendjabi/anglais, espagnol/anglais, ourdou/anglais, tagalog/anglais) (1/01)

Guide du Code des droits de la personne (5/99)

Grossesse et allaitement naturel (11/01)

Vos droits avant, pendant et après la grossesse (5/99)

La mutilation génitale féminine: questions et réponses (disponible en français/anglais; arabe/somalien, swahili/amharique) (8/99)

 

Harcèlement racial : Vos droits et vos responsabilités (disponible en français/anglais, pendjabi/anglais, espagnol/anglais, ourdou/anglais, tagalog/anglais)  (11/01)

Le harcèlement racial par des insultes, des mauvaises plaisanteries et autres (6/96)

 

Harcèlement sexuel : Vos droits et vos responsabilités (disponible en français/anglais, pendjabi/anglais, espagnol/anglais, ourdou/anglais, tagalog/anglais)  (11/01)

Harcèlement sexuel et autres actions ou commentaires liés au sexe d’une personne (11/96)

 

Les droits de la personne au travail (2/05)

Les droits de la personne en Ontario : Guide des plaignants (disponible en français/anglais; gujrati/tamoul; hindi/punjabi; bengali/ourdou) (7/00)

 

Orientation sexuelle (11/01)

Protection des droits religieux (1/00)

Que faire en cas d’atteinte aux droits de la personne : Le guide des parties plaignantes (5/97)

 

Que faire si on porte plainte contre vous pour atteinte aux droits de la personne : Le guide des parties mises en cause ou intimées (5/97)

 

Vous embauchez ? Pensez aux droits de la personne (9/99)

Politiques et Directives

Directives concernant la collecte de données sur les motifs énumérés en vertu du Code  (9/03)

 

Directives concernant l'éducation accessible  (09/04)

 

Directives pour les programmes spéciaux (11/97)

 

Politique sur la discrimination fondée sur l’âge à l’endroit des personnes âgées  (03/02)

 

Politique concernant la discrimination et la langue (6/96)

 

Politique concernant la discrimination et le harcèlement fondés sur l’orientation sexuelle (1/00)

 

Politique concernant la discrimination liée à la grossesse et à l’allaitement maternel (5/99)

 

Politique concernant la discrimination liée au VIH et au SIDA (11/96)

 

Politique concernant le harcèlement racial par des insultes, des mauvaises plaisanteries et autres (6/96)

 

Politique concernant le permis de conduire comme condition d’emploi (6/96)

 

Politique concernant le poids et la grandeur comme exigences professionnelles (6/96)

 

Politique concernant les renseignements médicaux liés à l’emploi (6/96)

 

 

Politique et directives concernant le handicap et l’obligation d’accommodement (11/00)

 

Politique relative aux bourses d’études restrictives (7/97)

 

Politique sur la croyance et les mesures d’adaptation relatives aux observances religieuses (10/96)

 

Politique sur la mutilation génitale féminine (11/00)

 

Politique sur la discrimination et le harcèlement en raison de l’identité sexuelle (3/00)

 

Politique sur le harcèlement sexuel et les remarques et conduites inconvenantes liées au sexe (9/96)

 

Politique sur les tests de dépistage de la consommation de drogues et d'alcool (9/00)

 

Autres publications

La création de procédures internes de règlement des plaintes pour atteinte aux droits de la personne (6/96)

 

Code des droits de la personne

Poster sur les droits de la personne (peut être encadré) 

contactez la Commission

Rapport annuel

Politique des droits de la personne en Ontario (2001)

contactez CCH Canadienne Limitée

90 av Sheppard E, bureau 300 Toronto, ON M2N 6X1

No sans frais : 1-800-268-4522 Courriel : cservice@cch.ca

       

Ces publications ne sont disponibles qu’à Publications Ontario, 1 800 668-9938, ou sur le site Web de la Commission : www.ohrc.on.ca

 

Décisions et règlements du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario

Décisions finales

Motifs

Colvin and Jackson v. Hillcrest Variety, Gillies

(plainte accueillie)

sexe, avances sexuelles, harcèlement

Henry v. Mrs Beasley’s Bake Shop Inc., Kuntz

(plainte rejetée)

croyance, race, couleur, harcèlement

Howard v. de Ruiter

(plainte rejetée)

harcèlement, état matrimonial, état familial

 

Jeffrey v. Dofasco Inc.

(plainte rejetée)

handicap

King v. Bura and the Estate of Matthew Bura by his Estate Trustee

(plainte accueillie)

race, couleur

Tilberg v. McKenzie Forest Products Inc.

(plainte rejetée)

handicap 

Règlements

Motifs

Adore v. City of Toronto, Pritchard, Kolbe

handicap 

Alexander v. Woodbine Entertainment Group, Green, Saito

couleur, race

Ali v. Axia Netmedia Corporation, Sanderson

croyance, harcèlement

Alinas v. Royal Trust Corp.

âge, handicap

Andrucko v. Environmental Services Inc., Davidson

handicap, âge

Briggs v. Sun Media (Toronto) Corporation, Sun Media Corporation

sexe, représailles, handicap

Brunetto v. Nella Cutlery (Toronto) Inc., Nella

handicap 

Clancy v. Kleinburg Rotary Non-Profit Housing Corp. (now The Gables of Kleinburg)

âge

Cohen, Davies, Choy, Ting, Cheng, Kimber v. Cornerstone Properties Inc., Vanboxtel, St. Clair, Richmill Development Corp.

âge

Cook v. 633490 Ontario Inc. o/a Chatterson-Long Funeral Home, Southwell

handicap 

Craig v. Tri-Ad Graphic Communications Ltd., Revesz, McCreary, McIlwham

handicap, harcèlement 

Jane Doe v. A Police Service, Ms. F, Ms. G, Mr. H

état matrimonial

Edberg v. Ultramatic Sleep of Canada Inc., Patterson

race

Ehimika v. North Kingston Community  Health Centre (Better Beginnings for Kingston Children), Webb, Beeler, Rosenbaum

ascendance, origine ethnique, représailles, harcèlement

Fearon v. Primtech Institute/Argosy Education Group, Fisher, Meadowcroft, Dr. Markovitz

couleur, race, représailles

Finkers v. Lason Canada Management Company, Crowell

handicap

Forbes v. 1210478 Ontario Inc. o/a Ottawa Marriott Hotel

handicap, harcèlement 

François v. Rudan Holdings Ltd. o/a Sundowner Inn, Piche

couleur, lieu d’origine, race, sexe

Gregor v. 848347 Ontario Ltd., o/a Solid Gold Inn, Rudan

état familial

Hill v. Blimpie International Inc., Frid

services

Hutchings v. Roy Foss Motors, Foss, Pederson & Mraz

sexe, harcèlement sexuel, avances sexuelles

 

Jopling v. Kember Store Metals, Kember

handicap

Kemp v. Szczepski & Piccinin

handicap

Kitchen v. Teleperformance Canada

handicap

Labine v. The Perfect Cut Property Maintenance and Landscaping Inc., Wilson, Wilson

sexe

Lakich v. Union Energy Limited Partnership

sexe, harcèlement sexuel, représailles

Lang v. Her Majesty the Queen in right of Ontario as represented by the Ministry of Community and Social Services  and Enfants en Péril (Children at Risk)

ascendance, origine ethnique

Liard v. Brims Enterprises Limited, Brims

handicap

Leung v. Combined Insurance Company of America, Iozzo, Petrini

âge, ascendance, origine ethnique, race, sexe

Mailloux v. MBT Insurance Brokers Limited, Bergeron

handicap 

Manoll v. Pembroke Police Service, MacIssac

casier judiciaire

McBride v. Ray Michaels Health & Fitness Club, Slaney, Dennett

sexe, harcèlement, avances sexuelles, représailles

Neusch, Fox v. Ministry of Transportation, City of Hamilton, Disabled and Aged Regional Transportation System

handicap

Ranoute v. Royal Capital Stamping and Tooling Ltd.

handicap 

Saxon v. The Corporation of the Town of Amherstburg

handicap

Searle v. The Partners’ Film Co. Ltd., Marin

handicap 

Sinclair v. J.C. Trailers & Equipment Ltd.

handicap 

Smith v. Roy Ross Motors Ltd., Devo, Bone, Rizzutto

couleur, race

Taylor (Russell) v. Dr. Neiman and Associates, Dr. Weingarten

sexe, avances sexuelles

Toronto Women’s Bathhouse Committee, Gillis, Jansen, Rowe, Gallant, Hamilton, Chan, Thames v. Toronto Police Services Board, Wilson, Greenaway, Petrie, Demkiw, Christie

sexe, harcèlement sexuel, orientation sexuelle

Waters v. Harrietha

sexe

Yu v. Morrison Hershfield Limited, Pappas

race, origine ethnique, lieu d’origine, représailles 

 

Zanatta v. Fourier Pharma Inc., Charron

harcèlement, sexe, représailles 

Cour divisionnaire (Appel)

Motifs

Smith and OHRC v. Mardana Limited  (c.o.b. as Mr. Lube), Keelestaff Ltd. (c.o.b. as Mr. Lube), Iswood Ltd. (c.o.b. as Mr. Lube), Strynadka, Neal

(appel accueilli)

race

Ervine v. OHRC, Royal and Sun Alliance Insurance Company of Canada, Eva

(requête rejetée)

handicap 

Dr. Hassaram v. OHRC, St. Michael’s Hospital, Dr. Sugar

(requête rejetée)

handicap 

Losenno v. OHRC, and Metroland Inc. (intervenor)

(requête rejetée)

handicap 

Cour supérieure de justice

Motifs

A v. B, and OHRC

(interdiction provisoire de publication en vigueur)

harcèlement sexuel

Cour d’appel

(y compris autorisation d’interjeter appel)

Motifs

Campbell v. OHRC

(requête d’autorisation d’interjeter appel rejetée)

race, ascendance, handicap, lieu d’origine

Gurofsky v. OHRC, Fanshawe College of Applied Arts and Technology, Middleton, Rozell, Rundle

(requête d’autorisation d’interjeter appel rejetée)

handicap

Her Majesty the Queen in Right of Ontario v. McKinnon and OHRC

(appel rejeté)

race, ascendance, origine ethnique, harcèlement

Layzell v. OHRC

(requête d’autorisation d’interjeter appel rejetée)

sexe, handicap, représailles

O.N., A Minor, by this litigation guardian, N.N., A Minor, by this litigation guardian, and C.K. v. OHRC

(requête d’autorisation d’interjeter appel retirée)

handicap, association

Tranchemontage v. Director of the Ontario Disability Support Program of the Ministry of Community, Family and Children’s Services v. Social Benefits Tribunal (la Commission était partie intervenante)

handicap

Syndicat Northcrest c. Amselem

(la Commission était partie intervenante)

croyance

Eleanor Iness v. Canada Mortgage and Housing Corporation and Ontario Human Rights Commission

(requête d’autorisation d’interjeter appel rejetée)

état d’assisté social

Pritchard c. Ontario (Commission des droits de la personne)

(appel rejeté)

sexe, harcèlement sexuel, représailles

Québec (Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse) c. Québec (Procureur général)

(la Commission était partie intervenante)

âge

Renvoi relatif au mariage entre personnes du même sexe

(la Commission était partie intervenante)

orientation sexuelle

Jeremy Seth Gurofsky v. Ontario Human Rights Commission, Fanshawe College of Applied Arts and Technology, Charles Middleton, Gail Rozell, Howard Rundle

(requête d’autorisation d’interjeter appel rejetée)

handicap

 

États financiers

Situation financière à la fin de l’exercice 2004-2005 (en milliers de dollars)

 

2004-05 Budget de dépenses

Budget révisé au 31 mars 2005

Dépenses réelles au 31 mars 2005

Écart en fin d’exercice 2004-2005

 

 

 

 

 

 

$

% du budget révisé

Salaires et traitements

 

9,132.1

 

8,681.0

8,860.0

(179.0)

(2.1)

Avantages sociaux

1,166.2

 

1,227.1

1,051.5

175.6

14.3

Autres dépenses directes de fonctionnement

2,172.7

 

2,611.3

2,478.4

132.9

5.1

Frais

 

 

(1.0)

 

1.0

 

 

12,471.0

12,519.4

12,388.9

130.5

1.0

Noter: Les dépenses encourues  de 12,389.9 $ pour l’année financière 2004-2005 ont été diminuées de 1,0 $ représentant le montant total des revenus, résultant en des dépenses réelles de 12,388.9 $.

Tableaux

Tableau 1:  Plaintes déposées, par domaine et par motifs cités 

Nombre total de plaintes déposées : 2,399

 

Pourcentage du total des plaintes

Pourcentage par motif cité

Total

Associations professionnelles

Services

Emploi

Contrats

 Logement

Âge

7.67%

4.01%

184

2

27

146

1

8

Ascendance

5.96%

3.12%

143

2

32

101

 

8

Association

1.17%

0.61%

28

1

8

14

 

5

Casier judiciaire

0.21%

0.11%

5

 

 

5

 

 

Citoyenneté

1.38%

0.72%

33

1

4

24

1

3

Croyance

4.38%

2.29%

105

4

24

70

 

7

État d’assisté social

0.33%

0.17%

8

 

1

 

 

7

État familial

4.46%

2.33%

107

1

19

63

 

24

État matrimonial

2.21%

1.15%

53

1

12

34

 

6

Handicap

55.94%

29.24%

1342

24

201

1067

 

50

Harcèlement sexuel

8.71%

4.55%

209

 

11

194

 

4

Lieu d’origine

11.05%

5.77%

265

11 

54

189 

 

11

Orientation sexuel

3.58%

1.87%

86

2

16

64

 

4

Origine ethnique

13.09%

6.84%

314

13 

 73

218

Race et couleur

30.64%

16.01%

735

15

205

494

1

20

Représailles

12.42%

6.49%

298

6

11

274

1

6

Sexe et grossesse

27.84%

14.55%

668

47

602

15

Violation du règlement intervenu

0.29%

0.15%

7

 

2

5

 

 

Total toutes citations

 

100.00%

4590

86

747

3564

6

187

Total des plaintes

 

 

2399

43

369

1885

2

100

Pourcentage du total des plaintes

 

 

100.00%

1.79%

15.38%

78.57%

0.08%

4.17%

*Remarque : Vu qu’une plainte peut être fondée sur plusieurs motifs, le total pour l’ensemble des citations de motifs est supérieur au total des plaintes déposeées et le pourcentage correspondant du total des plaintes serait donc supérieur à 100%.

Tableau 2: Règlements par motifs cités : médiation et conciliation 2004-2005

 

Médiation

Conciliation

Total - Dossiers réglés

Motif

Dossiers

Dommâges-intérêt

Moyenne

Dossiers

Dommâges-intérêt

Moyenne

Dossiers

Règlements

Moyenne

Âge

37

366,810.00 $

9,913.78 $

9

40,500.00 $

4,500.00 $

46

407,310.00 $

8,854.57 $

Ascendance

26

113,569.37 $

4,368.05 $

4

13,908.56 $

3,477.14 $

30

 127,477.93 $

 4,249.26 $

Association

5

19,900.00 $

3,980.00 $

0

0

n/a

5

19,900.00 $

3,980.00 $

Violation du règlement intervenu

1

24,000.00 $

24,000.00 $

0

0

n/a

1

24,000.00 $

 24,000.00 $

Citoyenneté

2

3,250.00 $

1,625.00 $

0

0

n/a

2

3,250.00 $

1,625.00 $

Croyance

18

91,565.37 $

 5,086.97 $

3

 2,590.15 $

863.38 $

21

94,155.52 $

4,483.60 $

Handicap

328

2,245,744.81 $

 6,846.78 $

56

289,416.00 $

 5,168.14 $

384

2,535,160.81 $

6,601.98 $

Origine ethnique

54

334,626.37 $

6,196.78 $

7

55,908.56 $

 7,986.94 $

61

390,534.93 $

6,402.21 $

État familial

22

177,650.00 $

 8,075.00 $

8

18,400.00 $

2,300.00 $

30

 196,050.00 $

6,535.00 $

État matrimonial

14

88,400.00 $

6,314.29 $

3

 28,800.00 $

9,600.00 $

17

117,200.00 $

6,894.12 $

Lieu d’origine

47

250,242.00 $

5,324.30 $

6

27,658.56 $

4,609.76 $

53

277,900.56 $

 5,243.41 $

État d’assisté social

1

750.00 $

 750.00 $

1

1,000.00 $

1,000.00 $

2

1,750.00 $

875.00 $

Race et couleur

127

857,174.83 $

6,749.41 $

18

146,567.12 $

8,142.62 $

145

1,003,741.95 $

6,922.36 $

Casier judiciaire

1

15,000.00 $

15,000.00 $

0

0

n/a

1

15,000.00 $

15,000.00 $

Représailles

51

390,993.67 $

 7,666.54 $

13

74,508.56 $

5,731.43 $

64

465,502.23 $

7,273.47 $

Sexe et grossesse

150

884,443.51$

 5,896.29 $

38

147,214.92 $

 3,874.08 $

188

1,031,658.43 $

5,487.54 $

Harcèlement sexuel

66

523,501.67 $

7,931.84 $

16

51,935.00 $

3,245.94 $

82

575,436.67 $

7,017.52 $

Orientation sexuelle

19

 84,770.00 $

 4,461.58 $

7

15,000.00 $

2,142.86 $

26

99,770.00 $

3,837.31 $

Total – Motifs cités*

969

N/A

N/A

189

N/A

N/A

1158

N/A

N/A

Total - Dossiers

546

3,558,600.65 $

6,517.58 $

102

424,729.63 $

4,164.02 $

648

3,983,330.28 $

6,147.11 $

*Remarque : Vu qu’une plainte peut être fondée sur plusieurs motifs, le total pour l’ensemble des citations de motifs est supérieur au total des plaintes déposées.

Tableau 3 : Dossiers fermés, par décision prise et par motifs cites dans les plaintes

Nombre total de dossiers fermés :  2,215

 

Pourcentage

Total

Plainte retirée

Règlement par médiation

Règlement entre les parties

Tribunal des droits de la personne de l’Ontario

Plainte non traitée (art. 34)

Abandon faute de preuves

Plainte rejetée

Âge

4.05%

163

25

66

22

8

16

1

25

Ascendance

3.18%

128

13

46

20

2

13

2

32

Association

0.70%

28

2

8

6

4

4

 

4

Casier judiciaire

0.02%

1

 

1

 

 

 

 

 

Citoyenneté

0.47%

19

3

6

2

1

1

 

6

Croyance

2.16%

87

11

36

12

2

13

 

13

État d’assisté

0.30%

12

 

7

2

 

1

 

2

État familial

2.61%

105

22

43

11

6

10

1

12

État matirmonial

1.22%

49

4

20

6

3

3

1

12

Handicap

32.31%

1299

189

585

154

88

128

14

141

Harcèlement sexuel

5.00%

201

27

117

25

6

8

2

16

Lieu d’origine

5.27%

212

29 

82

20

14 

22

41

Orientation sexuelle

1.82%

73

10

33

8

11

4

3

4

Origine ethnique

5.92%

238

24 

87

25 

14 

31 

53 

Race et couleur

13.78%

554

58

233

58

44

48

14

99

Représailles

5.67%

228

38

92

32

10

17

1

38

Sexe et grossesse

15.42%

621

108

290

83

43

31

5

61

Violation du règlement intervenu

0.10%

4

0

1

2

 

 

 

1

Total toutes catégories*

100.00%

4022

563

1753

488

256

350

52

560

Total des plaintes

 

2215

320

998

261

150

196

28

262

Pourcentage du total des plaintes

 

100.00%

14.45%

45.08%

11.79%

6.73%

8.85%

1.26%

11.83%

*Remarque : Vu qu’une plainte peut être fondée sur plusieurs motifs, le total pour l’ensemble des citations de motifs est supérieur au total des plaintes déposées.

Tableau 4:  Dossiers fermés, par décision prise et par domaine

Nombre total de dossiers fermés :  2,215

Plainte rejetée

15

1

161

83

2

262

11.83%

Abandon faute de preuves

2

 

24

2

 

28

1.26%

Plainte non traitée (art. 34)

8

2

145

35

6

196

8.85%

Tribunal des droits de la personne de l’Ontario

4

 

60

84

2

150

6.73%

Règlement entre les parties

11

2

205

35

8

261

11.79%

Règlement par médiation

42

1

859

85

11

998

45.08%

Plainte retirée

18

 

275

25

2

320

14.45%

Total

100

6

1729

349

31

2215

100.00%

Pourcentage

4.52

0.27

78.09

15.72

1.40

100.00

 

 

Logement

Contrats

Emploi

Services

Associations professionnelles

Total toutes catégories

Pourcentage du total des plaintes

Dossiers fermés, par type de règlement

Dossiers fermés, par type de règlement: 636 décisions par la Commission; 1579 plaintes réglées par médiation, entre les parties ou retirées: 998 réglées par médiation. 261 réglées entre les parties, 320 rétirées

Ventilation des décisions de la Commission

Ventilation des décisions de la Commission: 1579 plaintes reglées par médiation, entre les parties ou retirées; 636 décisions par la Commission (150 renvoyées au Tribunal des droits de la personne, 290 rejetées d'office, 196 plaintes non traitées (art. 34))