Conclusion

Le juge Sopinka a un jour déclaré ce qui suit au sujet des lois sur les droits de la personne :

Elles constituent souvent le dernier recours de la personne désavantagée et de la personne privée de ses droits de représentation. Comme les lois sur les droits de la personne sont le dernier recours des membres les plus vulnérables de la société, les exceptions doivent s’interpréter restrictivement[75].

Il est permis de croire qu’il existe, dans notre société moderne, peu de groupes qui soient aussi désavantagés et privés de leurs droits que la communauté transgenre. La transphobie, de même que l’hostilité de la société à l’égard de l’existence même des personnes transgenres, constituent des enjeux fondamentaux sur le plan des droits de la personne. De par sa position unique, la Commission ontarienne des droits de la personne peut offrir une aide et un soutien concrets aux personnes transgenres et, à tout le moins, reconnaître leur différence et leur humanité.


[75] oir Zurich Insurance Co. c. Ontario (Commission des droits de la personne), [1992] 2 R.C.S. 321.