La Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) a eu de nombreuses conversations avec près de 300 personnes, représentant plus de 80 organismes, qui ont renforcé sa détermination à promouvoir et à faire appliquer les droits de la personne, à nouer des relations fondées sur la dignité et le respect, ainsi qu’à créer une culture de conformité et de responsabilisation en matière de droits de la personne à l’échelle de l’Ontario.
Le nombre des personnes qui s’investissent personnellement dans l’action de la CODP et qui se soucient profondément de sa réussite continue de m’étonner. Ces intervenants nous ont encouragés à exercer notre mandat unique afin de lutter contre le racisme envers les Noirs, l’islamophobie et la discrimination persistante en matière d’emploi et dans le système de justice pénale, ainsi que de promouvoir la réconciliation avec les Autochtones et les droits des enfants et des jeunes. Ils nous ont implorés d’agir à la racine de bon nombre des inégalités actuelles : le risque omniprésent de pauvreté que courent les personnes handicapées, les personnes à identités sexuelles variées et bien d’autres personnes que le Code est censé protéger.
Au cours de nos discussions, un autre thème plus vaste est également apparu : le sentiment que nous nous trouvons à la croisée des chemins, à un moment auquel notre société doit prendre des décisions cruciales qui auront de lourdes conséquences dans le domaine des droits de la personne à l’avenir. Alors que notre société continue de se diversifier, la réalité vécue par les personnes qui disposent des privilèges et du pouvoir contraste largement avec celle des personnes qui continuent de vivre en marge de la société. En 2016, des personnes autrefois silencieuses (ou forcées à l’être) ont fait davantage entendre leur voix pour demander une société plus juste – ni demain, ni dans un délai indéterminé, mais dès aujourd’hui.
La question centrale est donc de savoir si les droits de la personne sont le point de départ de toutes les décisions en matière de politiques publiques ou si l’on peut s’en passer lorsqu’ils entrent en conflit avec la volonté majoritaire ou bien avec d’autres priorités ou valeurs contradictoires. La réponse se trouve au cœur des différents mouvements sociaux axés sur la lutte contre le racisme envers les Noirs, sur la réconciliation avec les Autochtones, sur les droits des trans, des travailleurs et des personnes handicapées, ainsi que sur la violence sexuelle et l’égalité des sexes.
Ce plan stratégique décrit le rôle de la CODP dans ce moment décisif, en tant que chef de file qui fera entendre sa voix sur les nouveaux enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne et en tant qu’organisme qui exercera ses fonctions et ses pouvoirs pour s’assurer que les personnes et leurs droits sont véritablement au cœur des décisions que nous prenons en tant que société.
Le rôle de la CODP est de décrire et de lutter contre les formes de discrimination qui font rarement l’objet d’un arbitrage. Ce plan traduit ma conviction personnelle que nous sommes plus susceptibles de faire des progrès dans notre lutte contre la discrimination systémique si nous isolons des secteurs sociaux dans lesquels même de petites évolutions du paysage peuvent avoir des répercussions importantes à plus grande échelle, avant d’exercer toute l’étendue de nos fonctions et de nos pouvoirs pour apporter des changements dans ces secteurs prioritaires. Les lois de la physique s’appliquent : il est souvent nécessaire de concentrer ses efforts sur les systèmes les plus sclérosés et les plus complexes pour contribuer à faire en sorte que l’égalité matérielle devienne une réalité.
En mettant l’accent sur la réconciliation, le système de justice pénale, la pauvreté et l’éducation, nous supprimerons les effets discriminatoires engendrés par des systèmes plus vastes comme le colonialisme, le pouvoir étatique, l’affectation des ressources et l’enculturation – qui conduisent la quasi-totalité des groupes protégés par le Code, en particulier lorsqu’il y a intersection des identités, à être marginalisés et confrontés à des désavantages exacerbés ou qui perdurent.
Dans leur écrasante majorité, les intervenants nous ont toutefois indiqué être moins concernés par les priorités que nous choisissons et davantage intéressés par la manière dont nous agissons pour faire en sorte que la CODP ait un impact mesurable sur le paysage des droits de la personne. Comme l’a si justement dit un commissaire, « une marée montante soulève tous les bateaux ».
En conséquence, au-delà de nos principaux secteurs d’intervention, nous tâcherons d’adopter une approche axée sur la transformation. Nous mettrons l’accent sur les personnes et sur la collectivité, nous élaborerons des stratégies fondées sur des données probantes et nous fournirons des conseils pratiques. Peut-être plus important encore, nous continuerons de jouer un rôle de chef de file pour faire entendre notre voix sur l’ensemble des enjeux inscrits dans notre mandat et nous conserverons la capacité de gérer les nouveaux enjeux cruciaux concernant tous les motifs prévus au Code et les secteurs sociaux. Ces atouts fondamentaux constituent le cœur de notre action – ils nous permettront de faire preuve de dynamisme, de tirer des enseignements ainsi que de réfléchir et de travailler à notre vision d’une société inclusive où chaque citoyen s’efforce de promouvoir et de protéger les droits de la personne, où chaque personne est appréciée et traitée avec le même respect et la même dignité et où le respect des droits de la personne est une réalité vécue par tout un chacun.
Notre société est arrivée à un carrefour, à un moment où des décisions doivent être prises concernant les valeurs fondamentales censées orienter la politique sociale à l’avenir. Dans ce moment crucial, les conversations que j’ai eues dans toute la province confirment que les Ontariennes et Ontariens ont de grandes idées et privilégient des approches audacieuses pour résoudre les problèmes relatifs aux droits de la personne qui perdurent. La CODP doit mobiliser les membres du public en leur permettant d’agir à titre d’agents chargés de la responsabilisation. Nous savons que notre action produit le plus de résultats quand nous amplifions la voix des personnes les plus marginalisées et lorsque le public se fait l’écho de notre message sur les droits de la personne et demande que des mesures soient prises. Ensemble, nous pouvons créer une société où chaque citoyen se charge de promouvoir et de protéger les droits de la personne, ainsi que de favoriser la responsabilisation en la matière.
Veuillez agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs.
La commissaire en chef de la Commission ontarienne des droits de la personne,
Renu Mandhane, B.A., J.D., LL.M.
La Commission ontarienne des droits de la personne (CODP) est un organisme autonome du gouvernement créé en 1961 afin de prévenir la discrimination et de promouvoir et faire progresser les droits de la personne en Ontario. La CODP est un pilier du système des droits de la personne de l’Ontario, au même titre que le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario (TDPO) et le Centre d’assistance juridique en matière de droits de la personne (CAJDP).
En vertu du vaste mandat qui lui est conféré par le Code des droits de la personne de l’Ontario (ci-après le « Code »), la CODP « a pour fonctions de promouvoir et de faire progresser le respect des droits de la personne », « de protéger ces droits » et « d’identifier les pratiques discriminatoires et d’en promouvoir l’élimination ». La CODP remplit son mandat de différentes façons, notamment par le biais de l’éducation, de l’élaboration de politiques, de la réalisation d’enquêtes publiques et de la prise en charge des litiges.
Le système des droits de la personne de l’Ontario – et le rôle particulier qu’y joue la CODP – est unique. La mission fondamentale de la CODP est de s’attaquer aux inégalités qui persistent dans la société. Notre mandat met un accent particulier sur la lutte contre la discrimination systémique, c’est-à-dire contre les modèles de comportement, les politiques et/ou les pratiques qui font partie de la structure sociale ou administrative d’une organisation et qui créent ou perpétuent une situation de désavantage relatif chez les personnes protégées par le Code.
Sous de nombreux aspects, le modèle législatif de l’Ontario reconnaît la complexité des véritables dynamiques intersectionnelles et systèmes transversaux qui favorisent et renforcent la discrimination systémique. Au-delà des interventions dans certaines affaires individuelles, l’adoption de stratégies multidimensionnelles s’avère nécessaire pour faire évoluer les systèmes et les comportements enracinés qui perpétuent la discrimination. En vertu du mandat qui lui est conféré par le Code, la CODP est habilitée à chercher des solutions réellement systémiques, dans l’intérêt du public.
Dans la mesure où notre mandat est unique, il est important que nous l’exécutions de la manière la plus efficace et efficiente. Ceci exige non seulement de surveiller les nouveaux enjeux cruciaux et d’y répondre, mais aussi de prendre en considération les secteurs prioritaires dans lesquels une action proactive et soutenue peut avoir un effet compte tenu du climat actuel.
Voilà près d’une décennie que l’Ontario a adopté un système d’accès direct en matière d’arbitrage sur les droits de la personne et que le mandat de la CODP a été modifié pour mettre l’accent sur la discrimination systémique. Nous avons beaucoup appris depuis 2008. Forts de ces enseignements, nous sommes désormais bien placés pour adopter une nouvelle vision audacieuse dans le cadre de notre travail qui nous permettra de continuer d’apporter de réels changements systémiques afin que les droits de la personne deviennent une réalité pratique. Nous sommes également bien placés pour bâtir une solide culture de responsabilisation en matière de droits de la personne.
Faire évoluer les formes enracinées de discrimination systémique prend du temps et nécessite des efforts soutenus. Même si nous avons connu de nombreuses réussites au cours des dernières années, nous savons qu’il faut en faire plus pour faire respecter les droits de la personne de chaque citoyen. À l’issue d’un vaste processus de consultation et de réflexion à l’échelle communautaire qui a duré plusieurs mois, nous reconnaissons que notre société se trouve à la croisée des chemins.
Le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada constitue un tournant historique qui nous incite à consacrer nos efforts collectifs à la réconciliation avec les membres des Premières Nations, les Métis et les Inuits (Autochtones) pour effacer les vestiges du colonialisme. Les mouvements axés sur la lutte contre le racisme envers les Noirs, les droits des personnes handicapées, des trans et des travailleurs précaires, la violence sexuelle et l’égalité des sexes renforcent eux aussi le dynamisme et la visibilité en la matière. Dans le même temps, à l’échelle internationale et sur le territoire canadien, nous constatons une augmentation des manifestations de racisme flagrant et de xénophobie et une multiplication des incidents de violence. La société devient de plus en plus polarisée.
Compte tenu de son mandat conféré par le Code et de sa capacité unique d’intervention à l’échelle à la fois communautaire et gouvernementale, la CODP est la mieux placée pour jouer un rôle important afin de rassembler les communautés dans le but de préserver les droits de la personne. Le fait de proposer une nouvelle série de secteurs d’intervention stratégiques nous donne l’occasion de répondre aux enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne, en particulier à ceux qui touchent les personnes les plus marginalisées et les plus vulnérables au sein de nos collectivités. Nous sommes par ailleurs enthousiastes à l’idée de mener des activités régulières de mobilisation communautaire que nous intégrerons plus étroitement à notre action, afin de nous assurer de comprendre les expériences vécues par les Ontariennes et Ontariens, dans toute leur diversité, et d’en tenir compte dans tout ce que nous faisons.
Aujourd’hui, nous sommes déterminés à ouvrir un nouveau chapitre de notre action et nous avons le plaisir de rendre public notre plan stratégique. Les décisions que nous avons prises sont mûrement réfléchies et les mesures que nous prendrons au cours des cinq prochaines années visent à apporter un changement systémique et à marquer le début d’une ère nouvelle pour les droits de la personne en Ontario.
Notre vision est celle d’une société inclusive où chaque citoyen s’efforce de promouvoir et de protéger les droits de la personne, où chaque personne est appréciée et traitée avec le même respect et la même dignité et où le respect des droits de la personne est une réalité vécue par tout un chacun.
Pour réaliser cette vision, nous estimons qu’il faut activer et exercer toute l’étendue des fonctions et des pouvoirs qui nous sont conférés par le Code des droits de la personne de l’Ontario, ainsi que notre expertise institutionnelle, afin de défaire les conditions et les dynamiques intersectionnelles complexes qui favorisent et perpétuent la discrimination systémique.
Notre mission est de promouvoir et faire appliquer les droits de la personne, de nouer des relations fondées sur les principes de dignité et de respect, ainsi que de créer une culture de conformité et de responsabilisation en matière de droits de la personne. Nous jouons un rôle de moteur du changement social en fondant notre action sur les principes de l’égalité matérielle. Nous accomplissons notre mission en mettant à jour les structures et les systèmes de discrimination enracinés et généralisés pour tenter d’y mettre fin, par le biais de l’éducation, de l’élaboration de politiques, de la réalisation d’enquêtes publiques et de la prise en charge des litiges.
Pour apporter des changements systémiques durables, nous estimons qu’il faut prendre des mesures soutenues et courageuses étayées par nos valeurs fondamentales.
Nous nous engageons à intégrer les principes suivants dans l’ensemble de notre action et de nos méthodes de travail :
En tant qu’organisme autonome du gouvernement, la CODP a pour mandat public de fournir un leadership pour ce qui est de promouvoir et faire appliquer les droits de la personne en Ontario. Le Code guide l’ensemble de notre action. Pour remplir son mandat, la CODP continuera de fournir, en temps opportun, des avis fondés sur des principes concernant les nouveaux enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne. Toutefois, la lutte contre la discrimination systémique nécessite également une planification proactive et des efforts à long terme, soutenus et ciblés. À l’heure actuelle, nous sommes conscients qu’il faut gérer des enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne et saisir des occasions pour apporter des changements systémiques efficaces qui toucheront des collectivités et des domaines d’interaction sociale multiples.
Ce plan stratégique fournit un cadre pour la période 2017-2022. Il décrit nos secteurs d’intervention proactive pour les cinq prochaines années et fournit des outils visant à obtenir des résultats et à créer un environnement permettant de favoriser et d’appuyer un engagement en faveur de la responsabilisation en matière de droits de la personne dans nos collectivités. Ce plan stratégique permet d’élaborer, chaque année, une liste ciblée de mesures pertinentes, nécessaires et mesurables qui aident la CODP à obtenir des résultats. En interne, il fournit des éléments de base permettant d’élaborer des plans opérationnels plus détaillés afin de s’assurer que toutes les activités de l’organisme produisent des résultats.
En vertu de son rôle législatif, la CODP devra systématiquement s’efforcer de remplir l’intégralité de son mandat incluant tous les motifs protégés par le Code et les secteurs sociaux. Dans ce plan stratégique, la CODP ne peut pas déroger au vaste mandat qui lui est conféré par le Code, et elle ne le fera pas. La CODP conservera ses capacités pour s’assurer de continuer de jouer un rôle de chef de file en faisant entendre sa voix afin de favoriser la compréhension des nouveaux enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne, de soutenir certains membres de la population en faisant mieux connaître leurs préoccupations et de fournir des services d’éducation. Toutefois, ce plan stratégique marque une évolution vers une action planifiée et une approche axée sur les résultats. Dans tous les volets de notre mandat, nous définirons de façon stratégique et hautement ciblée les stratégies que nous employons pour exercer l’ensemble de nos fonctions et de nos pouvoirs. Nos atouts fondamentaux, qui sont mis en avant dans ce plan, étayeront la manière dont nous menons toutes nos activités.
Nous concentrerons nos efforts proactifs sur les quatre secteurs d’intervention stratégiques suivants :
Pour avoir un impact sur ces secteurs d’intervention concrets, nous estimons qu’il faut reconnaître et renforcer nos atouts fondamentaux.
Au cours des cinq prochaines années, la CODP s’efforcera principalement de renforcer et d’améliorer sa capacité dans les cinq secteurs suivants :
La CODP concrétisera les droits de la personne en nouant et en maintenant des relations de confiance avec les communautés et les groupes métis, inuits et des Premières Nations. Ces relations seront fondées sur la dignité, le respect et la volonté de faire progresser la réconciliation et l’égalité matérielle. Nous contribuerons aux efforts nationaux visant à reconnaître l’impact persistant du colonialisme sur les Autochtones. Nous travaillerons en collaboration pour aider les communautés autochtones à définir et à faire progresser leurs propres objectifs et priorités en matière de droits de la personne.
Nous estimons qu’il est de la plus haute importance de s’engager en faveur de la réconciliation et du processus vital de guérison, d’autonomisation et d’autogouvernance visant les Autochtones, et que cela constitue une priorité pour notre avenir commun.
La CODP a un rôle essentiel à jouer pour définir une vision des droits de la personne synonyme de réconciliation avec les cultures, les lois et les traités autochtones et avec la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, ainsi que pour gérer les enjeux cruciaux relatifs aux droits de la personne dans les communautés autochtones.
Au cours des cinq prochaines années, nous nouerons et renforcerons des relations avec les communautés et les groupes autochtones, nous reconnaîtrons l’impact du colonialisme et nous lutterons contre le racisme, la discrimination et l’inégalité systémiques.
Nous nous efforcerons d’obtenir les résultats suivants :
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
La CODP fera respecter les droits de la personne et réduira la discrimination et l’inégalité systémiques vécues par les personnes les plus marginalisées au sein de nos collectivités en favorisant la responsabilisation en matière de droits de la personne dans le système de justice pénale.
Au sein du système des droits de la personne de l’Ontario, la CODP dispose de pouvoirs uniques pour apporter des changements systémiques. Au cours des cinq prochaines années, nous exercerons toute l’étendue de nos fonctions et de nos pouvoirs pour gérer les enjeux relatifs aux droits de la personne qui ont une incidence prépondérante sur les expériences de la marginalisation vécues par les communautés au sein des systèmes. Nous mettrons un accent particulier sur le système de justice pénale de l’Ontario (notamment sur les vecteurs de la criminalisation, la police, les tribunaux, les services correctionnels et la mise en liberté dans la collectivité).
Dans la mesure où elle reconnaît que les Autochtones sont largement marginalisés et surreprésentés au sein de ces systèmes, cette priorité recoupe et étayera notre priorité visant à faire progresser la réconciliation avec les communautés autochtones et leurs droits à l’égalité. De même, cette priorité prend en compte et respecte les vives préoccupations exprimées par la collectivité ainsi que les appels à l’action urgents pour lutter contre le racisme systémique envers les Noirs, l’islamophobie et le racisme anti-Arabes et pour reconnaître les préjudices disproportionnés causés par la criminalisation chez les personnes handicapées.
Cette priorité nous permettra également de lutter contre la discrimination et l’inégalité auxquelles font face de nombreux groupes, notamment les personnes survivantes de violence à caractère sexuel, les membres de la communauté à orientations sexuelles, identités sexuelles et expressions de l’identité sexuelle variées, ainsi que les immigrants, les migrants, les réfugiés et d’autres personnes dont le statut au sein de ces systèmes est incertain.
Nous nous efforcerons d’obtenir les résultats suivants :
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
Depuis l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948, le droit à un niveau de vie suffisant, notamment pour l’alimentation, l’habillement et le logement, est reconnu comme un droit de la personne fondamental. Dans la mesure où le Code interdit spécifiquement la discrimination fondée sur l’« état d’assisté social » en matière de logement, il est important de décrire et de comprendre la nature des liens entre la pauvreté et la discrimination systémique dans tous les secteurs sociaux couverts par le Code. La CODP fera progresser la législation sur les droits de la personne en clarifiant la manière dont la discrimination systémique engendre et perpétue la pauvreté et des conditions sociales comme l’itinérance et la faim. Par ailleurs, nous décrirons clairement dans quelle mesure la discrimination systémique a des répercussions disproportionnées sur les personnes vivant dans la pauvreté.
La pauvreté et la discrimination systémique sont étroitement liées. La pauvreté exacerbe la marginalisation et réduit la capacité des citoyens de réagir face à la discrimination. La pauvreté amoindrit la sécurité conférée par les droits de la personne dans tous les secteurs sociaux, notamment en matière de logement, d’accès aux soins de santé et à d’autres services sociaux, d’accès à l’emploi et d’exercice d’un emploi hautement précaire.
Les communautés protégées par le Code se retrouvent d’une façon disproportionnée dans des situations de pauvreté, et les dynamiques de la marginalisation touchent en particulier les personnes handicapées, les Autochtones, les femmes, les personnes âgées, les enfants et les jeunes, les personnes transgenres et les communautés racialisées. La CODP mettra en lumière le lien entre la pauvreté, l’itinérance, la faim et la discrimination systémique afin de promouvoir les droits de la personne et l’égalité matérielle.
Nous nous efforcerons d’obtenir les résultats suivants :
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
La CODP promouvra et renforcera une culture des droits de la personne en Ontario incluant à la fois des droits et des responsabilités, en mettant un accent particulier sur l’éducation des enfants et des jeunes et sur la lutte contre la discrimination systémique dans le système d’éducation.
Les événements récents au Canada et à l’échelle internationale ont suscité des préoccupations et des craintes importantes liées à l’augmentation des manifestations de racisme, d’islamophobie, d’homophobie et, plus généralement, de xénophobie. Au cours des cinq prochaines années, la CODP relèvera de front ces défis en favorisant, dans toute la province, une culture centrée sur les droits de la personne. Nous y parviendrons en mettant l’accent sur l’éducation des enfants et des jeunes.
Nous souhaitons créer un environnement dans lequel chaque enfant peut réaliser son plein potentiel. Dans cette optique, nous travaillerons pour faire en sorte que les enfants et les jeunes reçoivent une éducation sur leurs droits et leurs responsabilités en matière de droits de la personne. Nous nous efforcerons d’éliminer la discrimination systémique dont font l’objet les enfants et les jeunes dans les systèmes d’éducation, afin que le respect des droits de la personne soit pour eux une réalité vécue.
Nous nous efforcerons d’obtenir les résultats suivants :
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
Le cadre de ce plan stratégique se fonde sur deux éléments essentiels : les secteurs d’intervention stratégiques concrets et les atouts fondamentaux. Ces deux éléments interdépendants peuvent aider la CODP à réaliser sa vision.
La CODP se fonde sur ses atouts fondamentaux pour lancer ses secteurs d’intervention stratégiques. Sous de nombreux aspects, ces atouts sont étayés par nos valeurs et les reprennent. Ils constituent des facteurs de réussite essentiels pour nos activités opérationnelles quotidiennes et pour obtenir des résultats concrets. Au cours des cinq prochaines années, la CODP s’efforcera principalement de renforcer et d’améliorer sa capacité dans les cinq secteurs mentionnés ci-dessous, ainsi que de suivre et d’évaluer les progrès réalisés.
La capacité et la volonté de la CODP de communiquer à grande échelle, de manière claire et en temps opportun, sont essentielles pour fournir un leadership efficace permettant de faire progresser les droits de la personne. Nos communications doivent être fondées sur des principes et accessibles. Au cours des cinq prochaines années, nous communiquerons clairement afin d’expliquer pourquoi et de quelle façon les expériences vécues par certaines personnes constituent des enjeux relatifs aux droits de la personne. Nous parlerons du coût humain et financier de la discrimination. Nous conserverons notre capacité d’apporter des réponses stratégiques aux nouvelles questions cruciales concernant tous les motifs prévus au Code et les secteurs sociaux. Nous apporterons des solutions axées sur les droits de la personne.
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
Notre personnel et nos dirigeants sont essentiels à la réussite de la CODP. Au cours des cinq prochaines années, nous consacrerons notre énergie à continuer de renforcer notre culture et notre environnement organisationnels. Nous améliorerons le bien-être et l’interdépendance des personnes et des organismes.
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
L’action de la CODP repose sur les relations qu’elle entretient avec un vaste éventail de personnes, de groupes, d’organismes et d’institutions, incluant le gouvernement, les ONG, les groupes communautaires et les parties responsables des mesures d’adaptation en matière de droits de la personne (par exemple les employeurs, les fournisseurs de logements et d’autres fournisseurs de services). Nous continuerons de renforcer nos relations avec les deux autres piliers du système des droits de la personne, le Centre d’assistance juridique en matière de droits de la personne (CAJDP) et le Tribunal des droits de la personne de l’Ontario (TDPO). Ce plan stratégique ne portera ses fruits que si nous nous engageons collectivement pour mobiliser notre expertise.
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
La CODP se positionnera en tant que figure d’autorité crédible et digne de confiance sur les questions relatives aux droits de la personne en Ontario. Nous estimons qu’il faut adopter des approches fondées sur des données probantes pour comprendre l’état des droits de la personne et de la discrimination systémique en Ontario et pour évaluer notre propre action. Les récits des citoyens et leurs expériences vécues sont un volet important de cette responsabilisation. Nous reconnaissons la nécessité de recueillir des données à la fois quantitatives et qualitatives et d’être en mesure de démontrer la pertinence et l’impact de notre action. Au cours des cinq prochaines années, nous promouvrons un environnement incitatif faisant valoir l’apprentissage continu et l’évaluation.
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
Nous affirmons que nos politiques sont fondées sur des principes et documentées, et qu’elles fournissent les analyses cruciales qui sont requises pour promouvoir et faire respecter les droits de la personne. Nous reconnaissons également qu’il est fondamental que les politiques en matière de droits de la personne conduisent à l’adoption de comportements permettant de respecter les obligations en matière de droits de la personne. Au cours des cinq prochaines années, nous nous efforcerons de faire en sorte que les parties responsables des mesures d’adaptation mettent en pratique nos politiques, de manière à ce que les droits de la personne soit une réalité vécue par tout un chacun.
Nous y parviendrons en faisant ce qui suit :
Commission ontarienne des droits de la personne
Plan stratégique 2017-2022
519 Community Centre
Aboriginal Legal Services of Toronto
Access Alliance Multicultural Health
Advocacy Centre for the Elderly
Aide juridique Ontario
Alliance urbaine sur les relations interraciales
Arab Canadian Lawyers Association
ARCH Disability Law Centre
Association canadienne des commissions et conseil des droits de la personne
Association canadienne des libertés civiles
Association canadienne des Sociétés Elizabeth Fry
Association canadienne pour la santé mentale-Ontario
Association des avocats noirs du Canada
Association des femmes autochtones du Canada
Association des juristes d’expression française de l’Ontario (AJEFO)
Association des professionnels(elles) en ressources humaines de l’Ontario
Association du Barreau de l’Ontario
Barbra Schlifer Commemorative Clinic
Bureau de l’intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes – jeunes Amplis
Bureau de l’Ombudsman de l’Ontario
Bureau du commissaire à l’information et à la protection de la vie privée
Campagne La couleur de la pauvreté
Canada sans pauvreté
Canadian Multifaith Federation
Can-Am Indian Friendship Centre
Centre consultatif des relations juives et israéliennes
Centre d’action pour la sécurité du revenu
Centre d’assistance juridique en matière de droits de la personne
Centre de toxicomanie et de santé mentale
Centre for Independent Living in Toronto
Centre francophone de Toronto
Centre ontarien de défense des droits des locataires
Centre pour les droits à l’égalité au logement
Chiefs of Ontario
Clinique d’aide juridique VIH-sida de l’Ontario (HALCO)
Clinique juridique africaine canadienne
Cliniques juridiques communautaires de l’Ontario
Commission canadienne des droits de la personne
Commission de l’équité salariale de l’Ontario
Conseil consultatif de la fonction publique de l’Ontario en matière d’accessibilité pour les personnes handicapées
Council of Agencies Serving South Asians
Égale Canada
Empowerment Council
Equal Pay Coalition
Fédération canadienne de l’entreprise indépendante
Fédération du travail de l’Ontario
Fondation canadienne des femmes
Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes
Griffin Centre
Institut canado-arabe
Justicia for Migrant Workers
La Passerelle-IDE
MaRS Discovery District – Studio Y
Metro Toronto Chinese and Southeast Asian Legal Clinic
Ministère de l’Éducation – Équité et éducation inclusive
Ministère du Procureur général – Division de la justice pour les Autochtones
National Council of Canadian Muslims (NCCM)
Odawa Indigenous Friendship Centre
Ontario Council of Agencies Serving Immigrants (OCASI)
Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres
Ontario Federation of Indigenous Friendship Centres – Aboriginal Youth Council
Ontario Native Women’s Association
Pearl Eliadis
Personne n’est illégal
Première Nation mississauga de New Credit
Réseau de la Fierté de la fonction publique de l’Ontario
Senior Equity Officers Resource Group
Société canadienne de l’ouïe
Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières Nations
Table ronde des femmes autochtones
Trans Coalition Project – Toronto Trans Alliance
Trans Lobby Group
Tribunal des droits de la personne de l’Ontario
Tribunaux de justice sociale de l’Ontario
Tungasuvvingat Inuit
Université de Toronto – responsable de la lutte contre le racisme et de la diversité culturelle
Université McMaster (bureau de l’équité et des droits de la personne)
Ville de Thunder Bay – Liaison avec les Autochtones
Women’s College Research Institute
Commission ontarienne des droits de la personne – commissaires
Commission ontarienne des droits de la personne – employées