Rôle de la CODP sur la scène canadienne

Bien que le domaine de compétence de la CODP se limite à l’Ontario, nous nous intéressons clairement aux différents développements en matière de droits de la personne dans tout le pays. La CODP est membre active de l’Association canadienne des commissions et conseil des droits de la personne (ACCCDP). Barbara Hall, notre commissionnaire en chef, a été la présidente de l’association durant les trois dernières années. Dans le cadre de l’ACCCDP, les commissions et conseils partagent meilleures pratiques et nouveaux développements, et font entendre un seul son de cloche sur les sujets concernant les droits de la personne qui touchent l’ensemble de la population canadienne. Durant l’année, l’ACCCDP s’est prononcée sur plusieurs enjeux importants.

Mettre les droits en pratique

En juillet 2012, l’ACCCDP  a réclamé que tous les ordres de gouvernement du Canada appliquent la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La Déclaration est un document à action positive qui trace le chemin que les peuples autochtones doivent prendre pour se libérer de toute discrimination et pour que leur identité et leurs choix de vie soient protégés. La Déclaration reconnaît les droits fondamentaux des peuples autochtones du monde entier et donne un aperçu des normes minimales nécessaires pour assurer leur survie, leur dignité et leur bien-être.

Alors que le Canada a officiellement signé la Déclaration en novembre 2010, certaines provinces et certains territoires n’ont pas emboîté le pas. L’ACCCDP exhorte ces provinces et territoires à adhérer officiellement à la Déclaration afin d’aider le Canada dans son ensemble à faire progresser la résolution des enjeux qui continuent de causer des souffrances à de nombreux peuples autochtones.

Dossier des femmes autochtones – solliciter l’action du gouvernement

Selon Statistiques Canada, les femmes autochtones canadiennes sont sept fois plus susceptibles d’être assassinées que les femmes non autochtones. L’Association des femmes autochtones du Canada rapporte qu’au cours des 30 dernières années, un nombre alarmant de femmes et de filles autochtones ont disparu ou ont été assassinées dans les collectivités canadiennes. La plupart de ces affaires criminelles ne sont toujours pas résolues.

Pour souligner la Journée internationale des femmes, le 8 mars 2013, l’ACCCDP a adressé au gouvernement du Canada une requête visant à faire face au problème. L’ACCCDP exige que le gouvernement collabore avec les associations des peuples autochtones pour concevoir et mettre en place un plan d’action à l’échelle nationale. Le plan prévoirait une attention immédiate à la prévention des causes sous-jacentes de la violence contre les femmes et les filles autochtones, y compris la pauvreté et la discrimination généralisée. Elle a aussi réclamé que le gouvernement mette en place une commission d’enquête indépendante et inclusive sur les femmes et les filles autochtones qui sont disparues et ont été assassinées au Canada.

Élimination de la discrimination raciale

Le 21 mars 2013, l’ACCCDP a commémoré la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale en publiant une série de communiqués soulignant les activités mises de l’avant par chaque commission et conseil pour éliminer le racisme. Le communiqué de la CODP incluait des liens vers des vidéos sur le racisme produits par le Projet des droits vivants.

La CODP est membre active des groupes de travail de l’ACCCDP qui, en collaboration avec les communautés autochtones et les groupes de personnes handicapées, visent à faire progresser la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et la Convention relative aux droits des personnes handicapées adoptée par les Nations Unies.

Je me rappelle que [...] la directrice de l’école, m’a dit que j’en demandais trop. « Ne pensez-vous pas que vous avez de la chance de vivre ici et non en Afrique, de ne pas souffrir comme certains de ces enfants africains? » J’étais horrifiée? En rentrant à la maison, j’en ai bien sûr discuté avec mes parents et mon père m’a dit que c’était une preuve de profonde ignorance. Ils ne savent rien de l’Afrique. Ils ne savent rien des contributions. Et il m’a incité à aller plus loin.

- Zanana Akande, éducatrice, ancienne ministre de la province
Vous en demandez trop